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Contrôler l'iPhone par la pensée, c'est désormais possible

Contrôler son iPhone par la pensée, c'est déjà possible © Mensent Photography / Getty Images

Imaginez un futur dans lequel il serait possible pour le commun des mortels de rédiger et d'envoyer des SMS et des mails sans utiliser ses doigts ou sa voix, mais tout simplement par la pensée... Ce futur n'a jamais été aussi proche : il est même déjà là ! En Australie, cette prouesse technologique appartient déjà au présent. Découvrez la touchante histoire d'un homme qui a retrouvé la possibilité de communiquer avec les siens grâce à une belle invention.

Communiquer par la pensée, ce n'est plus de la science-fiction mais une réalité. Dans un futur proche, vous serez peut-être en mesure d'envoyer des messages textes juste en les imaginant. C'est en tout cas ce dont est désormais capable Rodney Gorham, un retraité australien qui souffre de la maladie de Charcot. Paralysé et n'étant plus en capacité de parler, l'homme peut néanmoins communiquer en utilisant un iPhone ou un iPad qu'il contrôle avec son cerveau. On vous explique tout.

Une technologie développée pour les appareils iOS

C'est la très sérieuse revue scientifique Semafor qui a fait la lumière sur cette brillante avancée technologique. Le journaliste Reed Albergotti s'est entretenu avec Rodney Gorham, et sur le site de la revue il explique les circonstances surprenantes dans lesquelles a été réalisée cette interview :

"Rodney Gorham, un vendeur de logiciels à la retraite de Melbourne, m'a envoyé un SMS l'autre jour. Ce SMS, il ne l'a pas tapé ni dicté : il l'a fait avec son cerveau. J'ai demandé à Gorham, qui souffre de la maladie de Charcot, comment il allait. 'Génial', a-t-il répondu depuis un iPad, en utilisant un appareil implanté chirurgicalement dans son cerveau au Royal Melbourne Hospital."

L'innovation en elle-même suffit à impressionner. Mais ce qui est encore plus stupéfiant, c'est le peu de matériel nécessaire à la réalisation de cette prouesse technologique. Pour commander son iPad et son iPhone avec son cerveau, Rodney Gorham n'a pas besoin d'une énorme machine : c'est une petite neuroprothèse qui fait tout le travail. Cette neuroprothèse établit une liaision entre son cerveau et les appareils électroniques, lui permettant de les contrôler par la pensée. Une invention de la startup new-yorkaise Synchron, qui a baptisé ce système Synchron Switch. Agissant sous la supervision de la Food and Drug Administration, la société Synchron prend en charge tous les frais médicaux liés à la pose et à l'entretien de la prothèse de Rodney Gorham, premier patient au monde à tester la technologie Synchron Switch avec des produits Apple. Et les résultats sont si spectaculaires que la startup espère bien commercialiser ce système de façon globale dans les meilleurs délais.

Serons-nous bientôt tous des cyborgs ?

Le futur nous rattrape. Le Synchron Switch pourrait bien appareiller bientôt de nombreux patients à travers le monde. La petite taille du dispositif fait qu'il est facile à implanter, et selon Synchron, l'intervention chirgugicale nécessaire à sa pose ne nécessiterait même pas d'être réalisée par un neurochirurgien. Et si la société a décidé de travailler en priorité sur des produits de la marque à la pomme, ce n'est pas par hasard, comme l'a expliqué le PDG de Synchron, Tom Oxley, dans les colonnes de Semafor :

"On est très intéressés par les produits d'Apple car ils sont vraiment très répandus, et notre Synchron Switch pourrait être le tout premier système de contrôle cérébral pour iOS."

Pour fonctionner sous iOS, le Synchron Switch utilise une application nommée BrainIO qui interprète les signaux cérébraux simples pour les convertir en commandes informatiques, permettant dès lors à ses utilisateurs de communiquer via iMessage ou WhatsApp. Cette innovation sera-telle bientôt partout ? Si elle fonctionne aussi bien que l'affirme Synchron et le site Semafor, on l'espère : elle pourrait venir en aide à de nombreux malades à travers le monde en leur permettant d'être de nouveau en mesure de communiquer.

Source : Semafor

Pierre Champleboux
Pierre Champleboux Rédacteur