
Growberry : cultivez votre potager en intérieur
Si jusqu’ici on pensait impossible l’idée de faire pousser son potager en ville, Growberry est venu nous prouver le contraire. Nous avons rencontré son fondateur au salon Viva Technology 2019.
Faire pousser ses propres fruits, ses propres légumes, c’est une affaire de campagne. En ville, il n’est même pas question d’envisager l’idée. Pas de jardin, rarement un balcon, l’hiver, il fait trop froid, l’air est trop pollué et l’écosystème ne permet pas de faire pousser ce que vous voulez. Il vous arrive même d’envisager quitter votre cocon urbain pour aller faire pousser vos propres fraises dans la Drôme. On ne voudrait pas enrayer vos grands projets de déménagement, mais il existe une alternative à votre dilemme : Growberry.
Growberry : un potager en milieu urbain
Vous vous souvenez probablement de cette séquence du film Seul sur Mars, de Ridley Scott, sorti en 2015. On y retrouve un astronaute, incarné par Matt Damon, seul et coincé sur la planète rouge. Pour survivre, il décide donc de cultiver un champ de pommes de terre, dans l’espace. Un exploit qui relèverait normalement de l’impossible. Rassurez-vous, nous n’envisageons pas de vous envoyer sur Mars, ni même sur la Lune. À vrai dire, vous n’aurez normalement pas à sortir de chez vous. Le but de Growberry est de recréer un écosystème dans lequel vous pourrez faire pousser votre potager dans votre salon.
L’objet se présente comme une grande boîte en verre, un mélange entre un aquarium et une couveuse. Au fond, on trouve de la terre et des petites pousses de fraises. C’est tout ce qu’il faut pour faire pousser des fruits chez vous, de la terre et quatre parois en verre ? Pas vraiment. La grande différence, c’est que Growberry s’occupe de tout pour vous. “Il y a de la lumière qui imite les rayons du soleil sur le dessus, un régulateur de température, et on retrouve en dessous un système d’irrigation d’eau et de nutriments. Tout est fait pour recréer des conditions idéales en milieu hostile”, nous explique Attila Hudecz, fondateur de la start-up. Vous n’avez plus qu’à décider ce que vous voulez faire pousser. Fraises, avocats, tomates cerises, ananas, c’est à vous de choisir. Le tout est connecté au Wi-Fi et accessible sur votre smartphone, vous n’avez plus qu’à attendre que ça pousse.
Qui peut bénéficier de cette innovation ?
S’agit-il d’un objet accessible au grand public ? Pour l'heure, il n’a pas encore été commercialisé. Environ 150 prototypes sont en cours d’expérimentation. Les premiers modèles tests pour clients seront envoyés au milieu de l’été pour une commercialisation fin 2019/début 2020.
Côté prix, il faut compter entre 300 et 400 euros. C’est plus cher qu’un pot et du terreau, mais ce n’est pas non-plus hors de prix. À cela, il faudra rajouter environ 5 euros par mois pour l’eau remplie de nutriment et une consommation électrique mensuelle oscillant entre 5 et 10 euros, rien de bien gargantuesque.

Si monsieur et madame tout le monde peuvent se procurer ce petit potager d’intérieur, il est aussi destiné aux hôtels et aux restaurants qui souhaiteraient proposer à leurs clients des fruits frais et une nouvelle manière de cultiver en ville, nous a ainsi expliqué Attila Hudecz.
Mais on voit bien que vous vous posez une dernière question sur la praticité de Growberry. Quelle place faut-il libérer pour accueillir un tel engin dans son chez-soi ? Si vous habitez dans une petite studette, ça risque d’être compliqué. Mais l’objet n’est pas si gigantesque que ça : 90 cm de hauteur, 60 cm de longueur et 40 cm de largeur, pour un poids d’une vingtaine de kilos.
Si votre espace de vie est assez grand, vous pourrez donc facilement en entreposer un et pourquoi pas développer votre collection avec d’autres petits frères et soeurs pour votre Growberry !
