Votre panier est vide
News

La cuisine comme dans Retour vers le Futur, c’est pour quand ?

Marty McFly et Doc, les deux personnages principaux de Retour vers le Futur. © Back To The Future / Universal Pictures / CIC

Créer de la nourriture à partir de presque rien comme dans Retour vers le Futur 2, et si c’était bientôt possible ?

Hoverboard, baskets autolaçantes… Depuis Retour vers le Futur 2, nous avons certaines attentes sur notre avenir. Si Nike entend lancer ses premières chaussures dont les lacets se fonts seuls au printemps 2019, la planche de skateboard qui lévite n’est pas encore au programme. Mais une scène que certains ont probablement oublié n’a pas échappé à la rédaction. Jennifer, petite amie de Marty McFly, se voit confronté à une scène de dîner avec la future famille qu’elle a fondée, en 2015. Et pour cuisiner, dans “l’avenir”, on ne s’embête pas. La nourriture est déshydratée, il n’y a qu’à la sortir d’un petit sachet, la placer dans la machine à hydrater et quelques secondes plus tard, le plat (plus ou moins) appétissant est prêt à déguster.

Si cette pizza a l’air ignoble à souhait, on ne va pas vous cacher que de la cuisine préparée en quelques secondes, sans le moindre effort, on ne va pas cracher dessus sans demander plus d’explication. Une telle chose sera-t-elle un jour possible ? Eh bien cela pourrait bien arriver plus vite que vous ne le pensez.

Le futur de la cuisine : l’imprimante 3D alimentaire

En 1989, 2015 était considéré comme le futur. Normal. Nous avons toutefois largement dépassé cette date, nous sommes donc au-delà du futur. Là où il n’y a plus rien qui soit impossible. Vous avez du mal à y croire ? On vous comprend. Il n’y a pas de voitures volantes, nous en sommes au balbutiement du tourisme spatial et on est tout juste en train de démocratiser les trottinettes électriques. Il y a de quoi être déçu. Mais la cuisine pour les fainéants est en train de se développer. Et pour l’instant, on est capable d’imprimer de la nourriture en 3D. Pas mal, non ?

Le concept existe depuis 2013 et est seulement en train de réellement devenir accessible. Le concept est le même que pour l’impression 3D, à cela près qu’au lieu de faire sortir du plastique de sa pointe, c’est bel et bien des matériaux comestibles qui prennent forme. Là, on a déjà un peu plus l’impression de vivre dans le futur !

À l’origine, ces appareils surréalistes n’étaient capables que d’imprimer des matériaux simples et uniformes. Du sucre, du chocolat, de la pâte d’amande. C’est très bien, c’est très innovant, mais nous ne voulons pas manger des tour Eiffel en sucre tous les soirs au dîner. Nous voulons une pizza, pas plus, pas moins. Là encore, ce fameux futur a répondu à nos attentes.

L’impression alimentaire 3D pour tout le monde ?

La marque Foodini sort clairement du lot par rapport à ses autres concurrents. La machine pèse une vingtaine de kilos et propose cinq capsules dans lesquels vous pouvez mettre des ingrédients. Choisissez la pizza de vos rêves et… allez vous décontracter ! Pour la suite, on n’a pas besoin de vous. L’imprimante va tout poser, non pas sur du papier, mais sur une plaque et cuire le produit avec son four intégré. La seule option qui n’est pas intégrée, c’est la dégustation. À vous de faire le boulot et de mettre les parts dans votre bouche, on ne va pas non plus tout faire à votre place. Alors oui, vous ne pouvez pas imprimer un rôti de porc, une salade niçoise ou un burger. Mais une pizza, c’est déjà pas mal !

Et côté prix alors ? Puisqu’on en est là, autant aller jusqu’au bout. De là à ce que tout le monde ait une Foodini dans sa cuisine et les deux fesses sur son canapé pendant que la machine travaille, on n’y est pas encore. Commercialisé par Natural Machines, l’appareil coûte 3 600 euros. Pour être prêt à débourser une telle somme, il faut réellement avoir la flemme, pas juste un peu. De manière générale, pour le reste des imprimantes concurrentes, il faut s’attendre à dépenser entre 2 000 et 6 000 euros. Pour des engins compétents et pas juste pour faire des sculptures en sucre.

Vous l’aurez donc compris, nous ne sommes pas encore dans Retour vers le Futur 2. Mais on est sur le chemin pour y arriver. Si ces imprimantes 3D sont hors de prix, destinées aux professionnels et relativement limitées quant aux fonctionnalités qu’elles proposent, ce n’est que le début de la cuisine sans faire la cuisine. Et quand les machines auront compris qu’elles peuvent prendre le dessus en nous empêchant de manger, elles pourront enfin dominer le monde et nous anéantir.

Clément Capot
https://twitter.com/Clepotp Clément Capot Rédacteur