
Les téléphones Huawei et Honor bientôt inutilisables ?
Vous voyez le fameux “Ordre 66” donné par Palpatine dans Star Wars ? Quand il demande que tous les Jedi soient exterminés ? Eh bien Donald Trump a peut-être donné le sien pour les appareils de la marque chinoise Huawei…
Google lance les hostilités
En pleine guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, le président américain a placé Huawei, deuxième constructeur mondial de smartphones, derrière Samsung et devant Apple, sur liste noire. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut plus les appeler. C’est peut-être encore pire pour les utilisateurs : les entreprises américaines n’ont plus le droit de négocier avec eux. Et ça, c’est un gros problème. Dans la foulée de cette décision, c’est un géant parmi les géants, Google, qui a annoncé le 19 mai 2019 un blocage des fonctionnalités pour le Play Store et les applications Google (YouTube, Gmail, Google Maps…) sur les téléphones de la marque. Un sacré coup dur.
La première lettre des fameux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) a vite été suivie par Intel et Qualcomm, et attend que ses petits copains Facebook et Amazon rejoignent ce boycott organisé. Apple n’est bien évidemment pas concerné, pour d’évidentes raisons. Et on imagine la marque à la pomme très heureuse des pépins rencontrés par ses concurrents chinois. Car si les prochains appareils fabriqués n’ont pas accès à des applications aussi demandées et désormais considérées comme indispensables (Netflix, Instagram, Twitter…), les consommateurs vont clairement délaisser les produits Huawei, mais aussi Honor. Car celle-ci est la marque estampillée “jeune” de l’entreprise. Qui a aussitôt mis son service juridique sur le pont face à cet abordage américain.
Mais là où l’inquiétude grandit, c’est concernant l’avenir des appareils déjà en circulation…
Un nouvel OS ?
Si Huawei s’est empressée de préciser que “Pour les utilisateurs de nos services, Google Play et les protections de sécurité de Google Play Protect continueront de fonctionner sur les appareils Huawei existants”, le doute est plus grand que la Muraille de Chine concernant la possibilité pour les smartphones de la marque à avoir accès aux mises à jour Google. Et là, c’est le drame. Car si les appareils déjà en circulation vont a priori pouvoir continuer de fonctionner normalement, une impossibilité de les faire évoluer via le système d’exploitation Android en les privant de mises à jour serait particulièrement néfaste.
À partir de là, si le bras de fer continue, seuls deux solutions paraissent envisageables pour le futur de Huawei :
- ne plus travailler avec la version commerciale d’Android. Les clients seront alors confrontés à un choix cornélien : avoir la dernière version d’Android, mais sans les Google Apps, ou bien conserver la même version d’Android avec les applications tant désirées.
- développer son propre OS : si en Chine, où Google est absent depuis des annés, des applications autres ont été développées par des marques locales, les consommateurs occidentaux en seraient eux fort dépourvus. Huawei pourrait donc être tentée de lancer son propre système d’exploitation, nouveau concurrent à Android et iOS. Ça tombe bien, la rumeur dit qu’il serait au point depuis 2012, bien que personne ne l’ait encore vu. Et Il faudrait également que la marque lance son propre magasin d’applications.
La fin d’une histoire, pour le début d’une autre ?
