
Pourquoi il vaut mieux acheter son smartphone avant 2022
Le marché des mobiles, entre autres appareils électroniques, risque de connaître une hausse de prix l’an prochain, en raison d’une augmentation des coûts de production.
Alors qu’il y avait déjà eu des signes avant-coureurs, ça paraît désormais inévitable. Un récent article de Nikkei Asia, revue économique japonaise des plus réputées, a en effet soufflé un petit vent de panique dans le milieu high-tech. Pour cause, celui-ci rapporte que l’un des plus importants acteurs du secteur, TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company), en tant que fournisseur numéro 1 de puces électroniques dans le monde, va effectuer une importante augmentation de ses tarifs. La plus forte qui serait enregistrée depuis une décennie. Une hausse conséquente de ses prix, pouvant aller jusqu’à 20%, qui se justifierait par sa volonté d’investir pas moins de 100 milliards de dollars jusqu’en 2023 pour augmenter sa production et ainsi satisfaire une demande croissante, comme le rapportait CNN Business en avril dernier. Mais ce n’est pas la seule raison.
Alors que les matériaux et les besoins logistiques coûtent par ailleurs de plus en plus chers, au vu de l’évolution constante des technologies, cette hausse tarifaire serait également une conséquence de… la pandémie. Impactant directement la production, au ralenti comme dans la majorité des secteurs au plus haut de la crise sanitaire, celle-ci a en effet causé une pénurie de composants dès la fin d’année dernière. Et si elle perdure - les industriels préviennent qu’elle continuera en 2022, voire au-delà - c’est en grande partie le fait des constructeurs, qui tendent à commander plus de puces qu’il n’en faut par sécurité. Histoire de ne pas subir le même sort que Sony et sa PS5, aussi rare qu’une potatoes dans une barquette de frites McDo. Une pratique que TSMC espère donc endiguer en augmentant ses prix, comme le rapporte Nikkei Asia, qui cite des "sources de l’industrie".
Apple et une grande partie des Android concernés
Vous l’aurez deviné, si les puces deviennent plus chères, les appareils électroniques qui les utilisent risquent fortement de devenir plus onéreux eux aussi. Et sur le marché mobile, cela pourrait concerner une grande partie des smartphones, TSMC étant le fournisseur des plus gros développeurs de puces mobiles. On parle notamment de Qualcomm, qui produit les fameux processeurs Snapdragon, le must pour les téléphones Android, et Apple, qui propose ses SoC maison baptisés A Bionic…
De gros clients donc, qui vont certainement négocier avec l’entreprise taiwanaise, mais qui au vu de la situation globale pourraient ainsi se retrouver contraints d’augmenter à leur tour le coût de leurs produits. Et même de revoir leur stratégie, suggère un analyste de Counterpoint Research cité par Nikkei Asia : "La marge de bénéfices nets pour les constructeurs de smartphones, excepté Apple, n’est que d’environ 5 à 10%. Aussi, l’augmentation des prix des puces va définitivement pousser les acteurs de l’industrie à déployer davantage de modèles plus hauts de gamme l’année prochaine pour compenser l’impact sur les coûts, plutôt que de se concentrer sur des appareils d’entrée et milieu de gamme."
Sachant que TSMC s’occupe encore de commandes déjà passées pour le moment, les analystes estiment que l’impact de l’augmentation de ses tarifs se fera effectivement ressentir à partir de l’année prochaine. D’où le titre de cet article : "Pourquoi il vaut mieux acheter son smartphone avant 2022". Parce qu’on n’est jamais trop prudent…
Retrouvez une large sélection de smartphones, des plus grandes marques comme Apple et Samsung, en passant par Xiaomi, et de l’entrée au haut de gamme, sur la boutique en ligne SFR.
Sources : Nikkei Asia, CNN Business
