
Taux de rafraîchissement : l'idée de Samsung pour préserver l'autonomie des smartphones
Si l'on tend vers des taux de rafraîchissement de plus en plus importants sur les écrans de nos smartphones, force est de constater que cela a un impact sur la batterie. Samsung en a bien conscience et voudrait le limiter le plus possible, comme en témoigne un récent brevet imaginant des fréquences de rafraîchissement variables selon différentes zones d'affichage…
Voilà un critère qui a pris de l'importance au fil du temps sur les fiches techniques des smartphones : le taux de rafraîchissement. Qu'est-ce que c'est ? Il s'agit de la fréquence à laquelle l'affichage est actualisé à l'écran. Exprimée en hertz, plus celle-ci est élevée, plus le nombre d'images apparaissant à la seconde est important. De quoi offrir un meilleur confort visuel, avec une navigation plus fluide notamment lorsque l'on balaie les pages de l'écran d'accueil de notre appareil mobile, ou que l'on déroule rapidement un fil d'actualité sur les réseaux sociaux, par exemple. Et c'est d'autant plus important d'avoir un bon taux de rafraîchissement sur des parties de jeux vidéo, surtout quand ça va vite et qu'il faut être réactif, comme typiquement sur un Call of Duty. Selon que l'on soit en 60 Hz ou 120 Hz, cela peut en effet avoir un vrai impact sur l'expérience gaming mobile.
C'est pourquoi les smartphones ont boosté ces dernières années le taux de rafraîchissement de leurs écrans, particulièrement dans le rayon haut de gamme où la nouvelle norme est une fréquence à 120 Hz. Pour vous donner une idée, il n'y a pas si longtemps on était sur une moyenne de 60 Hz sur l'ensemble du secteur mobile. Alors que c'est encore ce que l'on trouve sur bon nombre d'appareils d'entrée et milieux de gamme, notons qu'Apple, un poil en retard sur la concurrence, n'a d'ailleurs adopté le taux de rafraîchissement "premium" à 120 Hz que sur les modèles Pro de sa dernière gamme d'iPhone 13, dévoilée en septembre dernier… Reste que la technologie se démocratise, donc, pour offrir une meilleure expérience aux utilisateurs. Mais, il y a un mais. Le revers de la médaille, c'est qu'un taux de rafraîchissement plus important implique une plus grand consommation énergétique, ce qui a par définition une conséquence sur l'autonomie de nos précieux appareils mobiles.
La bonne nouvelle, c'est que les constructeurs œuvrent d'arrache-pied pour limiter cet impact sur la batterie. Les écrans des smartphones les plus premium, comme les iPhone 13 Pro mais aussi leurs grands rivaux, les Galaxy S22 de Samsung, disposent d'une technologie de taux de rafraîchissement adaptatif. Concrètement, cela signifie que la fréquence d'images par seconde varie selon les besoins, pouvant monter jusqu'à 120 Hz pour les usages les plus intenses comme la lecture de vidéos, mais aussi redescendre jusqu'à seulement 10 Hz quand l'affichage, moins dynamique, n'a pas besoin d'être autant actualisé. De quoi permettre déjà de faire quelques précieuses économies d'énergie. Et Samsung semble vouloir aller encore plus loin.
Trois zones d'affichage identifiées à l'écran, pour trois taux de rafraîchissement différents ?
D'après un brevet repéré notamment par Galaxy Club, déposé en janvier 2021 mais seulement publié le 28 juillet dernier, le Chaebol serait en train de plancher sur une nouvelle technologie de taux de rafraîchissement variable. S'il parvient à la mettre en œuvre, celle-ci pourrait en effet s'avérer révolutionnaire. Car si les fréquences adaptatives que l'on voit aujourd'hui sur le marché représentent une belle avancée en soi, la solution proposée par Samsung pourrait être d'autant plus efficace du fait qu'elle ciblerait davantage les besoins d'affichage. À l'heure actuelle, qu'il soit adaptatif ou non, c'est toute la surface de l'écran qui est concernée par le taux de rafraîchissement. Or ce qu'envisage la marque coréenne, ce sont différents taux de rafraîchissement sur différentes zones de l'écran…
Prenez par exemple YouTube. Lorsque vous êtes sur l'application, en tenant votre smartphone de manière courante à la verticale, vous avez la vidéo sur la partie haute de l'écran, puis en-dessous le titre, la description, les fameux boutons "like" et autres, ainsi que les commentaires et des suggestions d'autres contenus sur la plateforme. Vous aurez remarqué que tout cela reste figé, pendant la lecture de la vidéo. D'où l'utilité de ce que propose Samsung : alors que la partie haute de l'écran, où se trouve la vidéo, mériterait une fréquence à 120 Hz, tout le reste n'aurait besoin que d'un faible taux de rafraîchissement. Dans des schémas accompagnant ledit brevet, le géant coréen montre carrément un exemple d'écran où la surface d'affichage serait divisée en trois zones, avec des fréquences variables de 30 Hz, 60 Hz et 120 Hz.
D'après la marque, cela permettrait de réduire efficacement la consommation énergétique de l'appareil, et donc d'assurer une meilleure autonomie tout en offrant une expérience visuelle de haute qualité sur smartphone. Par contre, vous vous imaginez bien que le défi est de taille. Et la solution ainsi envisagée par Samsung semble d'ailleurs limitée. Il serait en effet impossible techniquement, pour l'heure en tout cas, de proposer différents taux de rafraîchissements de façon aléatoire sur différentes zones de l'écran. Ce que propose pour le moment le constructeur, c'est un écran avec des fréquences variables certes, mais sur des surfaces d'affichage bien déterminées. L'idée reste néanmoins intéressante, il n'y a plus qu'à voir si elle fait son chemin…
Sources : Galaxy Club, Phonandroid
