Depuis sa première diffusion en 2016, Stranger Things est devenue une série culte de Netflix, mêlant science-fiction, horreur et nostalgie. Avec des enfants héros plongés dans des phénomènes surnaturels, l’univers est fascinant et semble destiné aux plus jeunes. Mais les créatures du monde à l’envers ainsi que toutes les scènes émotionellement lourdes peuvent clairement choquer. Ainsi, à partir de quel âge peut-on regarder Stranger Things ?

De quoi parle Stranger Things ?

Dans les très grandes lignes, Stranger Things suit un groupe d’enfants confrontés à des événements surnaturels dans une petite ville américaine avec de nombreuses références à des films pour jeunes comme Les Goonies ou E.T.. Nonobstant, bien que l’intrigue repose sur l’amitié et le courage, elle s’inspire aussi fortement des codes du cinéma d’horreur et du thriller. Dès les premiers épisodes, le spectateur est plongé dans une ambiance oppressante, avec disparitions mystérieuses, expériences scientifiques inquiétantes et créatures venues d’un autre monde. Quand bien même les héros sont principalement des enfants qu'on suit à l'adolescence puis adultes, les enjeux scénaristiques liés à leurs âges sont parfois hors de portée de compréhension des plus jeunes.

En somme, beaucoup d’éléments vont en faveur d’un show dédié aux plus jeunes, mais encore plus d’autres vont dans le sens inverse. Alors qu’en pense les spécialistes ?

Quelle classification officielle pour Stranger Things ?

En France, Stranger Things est classée 16+ sur Netflix. Plus explicitement, cette indication signifie que la plateforme estime que certaines scènes ou thématiques ne sont pas adaptées à un public plus jeune sans accompagnement. Dans d’autres pays, la série a parfois été recommandée dès 14 ans, mais cette classification tend à évoluer au fil des saisons, au fur et à mesure que le ton devient plus sombre et plus mature.

Un contenu qui évolue selon les saisons

Car oui, toutes les saisons de Stranger Things ne se valent pas en termes d’intensité. C’est un point essentiel à prendre en compte. Voici un récapitulatif des différents contenus des saisons et à quel âge ils pourraient être visionnées :

• Saison 1 : l’histoire est surtout centrée sur le mystère et l’aventure. Les scènes effrayantes existent, mais restent relativement modérées. Pour certains enfants, un visionnage accompagné peut être envisageable dès 11 ou 12 ans, selon leur sensibilité. Certaines scènes affichent la mort de personnages sans être "gore" ou dérangeant visuellement, il faudra seulement que votre enfant soit à l’aise avec ce thème.
• Saison 2 : l’univers gagne en tension et en noirceur. Les menaces sont plus présentes et certaines scènes peuvent impressionner. Cette saison est plutôt conseillée à partir de 12-13 ans.
• Saison 3 : le rythme s’accélère, la violence devient plus explicite et l’angoisse monte d’un cran. Elle s’adresse davantage à un public adolescent, à partir de 13-14 ans.
• Saisons 4 et 5 : la série bascule clairement vers l’horreur. Les scènes sont plus longues, plus graphiques et émotionnellement lourdes. Pour ces saisons, un âge de 15-16 ans minimum est généralement recommandé. Que ce soit pour éviter d’être choqué, mais aussi tout simplement pour que votre enfant puisse saisir tous les tenants et aboutissant du scénario, émotionellement parlant.

Quelles thématiques peuvent choquer les plus jeunes dans Stranger Things ?

Stranger Things contient plusieurs éléments qui peuvent déstabiliser un jeune public. En voici une liste non-exhaustive :

• des monstres au design effrayant ;
• des scènes de violence ou de mort ;
• une ambiance anxiogène reposant sur le suspense ;
• des thèmes sérieux comme le deuil, la peur ou la manipulation ;
• des scènes assez graphiques (sang, chair, os cassés…) surtout dans les deux dernières saisons ;
• quelques jumpscares (scènes visant à vous faire sursauter), bien qu’assez rares.

En somme, Stranger Things n’est pas une série pour les plus jeunes, elle s’adresse plutôt à des ados, voire pré-ados. Regarder les premiers épisodes avec votre enfant vous permettra de jauger sa réaction. Échanger après le visionnage aide aussi à mettre des mots sur ce qui a été vu et ressenti pour évaluer et surtout éviter qu’il rumine dans son coin.

Chaque enfant est différent : certains adolescents adorent les histoires qui font peur, d’autres y sont beaucoup plus sensibles. L’âge est un repère, mais le plus important à prendre compte, c’est la maturité émotionelle.

Source : Common Sense Media