
Qu'est-ce qui fait la puissance d'un smartphone ?
C'est un élément des plus importants à prendre en compte à l'achat d'un téléphone mobile, pourtant, ce n'est pas toujours évident. Et si vous vous sentez un peu perdu en lisant les caractéristiques de tel ou tel nouveau modèle — même sur SFR Actus, on le conçoit — alors suivez le guide !
Quand on flâne dans les allées des magasins spécialisés comme la boutique SFR, ou ne serait-ce que qu'à la présentation officielle de nouveaux smartphones chez des marques phares telles qu'Apple ou Samsung, on a tendance à se focaliser surtout sur ce qui est apparent. À savoir notamment le design, bien sûr, mais aussi l'écran, sa taille et même son type de dalle pour les plus pointilleux, ainsi que l'appareil photo — ou devrait-on plutôt dire aujourd'hui LES appareils photo.
Pourtant, c'est surtout ce qu'il se passe dans la machine qui devrait attirer une attention toute particulière… D'autant plus si le porte-monnaie ne permet pas d'aller dans le haut de gamme. Parce que, oui, plus on met le prix, plus on s'assure d'avoir un appareil performant. On ne peut par exemple pas se tromper avec les iPhone d'Apple, proposés néanmoins à des tarifs préférentiels avec un abonnement SFR. Pour le reste, mieux vaut rentrer dans des considérations techniques qui peuvent vite devenir un poil compliquées, car souvent abordées dans un jargon bien spécifique. SFR Actus à la rescousse ! Voici tout ce qu'il faut savoir pour pouvoir juger de la puissance d'un smartphone.
Le SoC, ce qui fait marcher la machine
Dites comme ça, ces trois petites lettres ne vous inspirent peut-être pas grand chose. Il s'agit en fait de l'acronyme d'un terme anglais qui vous éclairera tout de suite beaucoup plus : System on a Chip. Comme son nom l'indique, donc, le SoC est une puce. Un tout petit élément doté d'immenses pouvoirs. On emploie d'ailleurs parfois le terme d'architecture, car c'est elle qui abrite tous les composants essentiels au fonctionnement du smartphone. En premier lieu, le processeur, mais aussi la mémoire vive, l'intelligence artificielle qui vous aide à prendre de belles photos, ou encore le système de communication — quand on vous parle d'appareils déjà compatibles 5G, c'est grâce à un SoC nouvelle génération…
Toute la performance du smartphone repose donc sur lui. Et il faut savoir que si certains constructeurs préfèrent développer leurs propres SoC — c'est le cas notamment d'Apple, de Huawei, et jusqu'à récemment de Samsung qui ne produit toutefois ses Exynos plus que pour l'Europe — le marché des puces se divise grossièrement en deux. D'une part, et vous en avez sans doute déjà entendu parler, vous avez Qualcomm et ses Snapdragon légendaires. L'avantage, avec cette marque, c'est que vous pourrez tout de suite juger de la puissance du produit puisque ses SoC sont classés en séries, de 2 à 8. Les toutes nouvelles Snapdragon 865 constituant ainsi la crème de la crème de ce qui se fait actuellement, que l'on retrouve notamment sur le Samsung Galaxy S20 Ultra (mais selon les régions, donc, et en l'occurence pas chez nous). D'autre part, l'entreprise américaine à un sérieux concurrent du nom de MediaTek, qui est toutefois un peu moins clair sur la classification de ses produits. C'est bien fâcheux, mais sachez au moins que celui-ci œuvre surtout pour les smartphones d'entrée et de milieu de gamme. Le tout nouveau Xiaomi Redmi 9 est ainsi équipé de son SoC Helio G80, à titre d'exemple.
La puissance dans le(s) cœur(s) du processeur
Rentrons maintenant un peu plus dans le détail. Avec d'abord une petite précision : on a tendance à confondre SoC et processeur. Or, vous l'aurez compris, le SoC comprend l'ensemble des composants qui font fonctionner le smartphone, dont le processeur. Mais si l'abus de langage fait que l'on va par exemple parler de "processeur Qualcomm" plutôt que de "SoC Qualcomm", c'est que ce composant est bel et bien central, étant responsable de la performance. Il s'agit ni plus ni moins que du cœur de l'appareil. Et à vrai dire, il est constitué de plusieurs cœurs — le terme correct, en anglais, étant "core" — qui se répartissent les tâches.
La tendance dans le monde des smartphones tend même à aller vers un nombre de plus en plus grand de cœurs. On parle dorénavant de processeurs à huit cœurs (octo-core, dans le jargon), tels que celui du précité Snapdragon 865, alors que le tout nouvel Apple A13 Bionic, qui équipe l'iPhone 11 et ses grands frères ainsi que le dernier iPhone SE, tourne à six cœurs (dits hexa-core). Mais si l'on pense souvent que le nombre fait la force, ce qui compte aussi ici c'est la fréquence à laquelle tous ses jolis cœurs fonctionnent. Le minimum syndical aujourd'hui étant de 1,4 GHz, alors qu'ils peuvent aller jusqu'à 3 GHz. À noter que les cœurs d'un même processeur ne tourneront pas à la même fréquence, ceux-ci étant donc répartis pour des tâches bien distinctes qui demandent plus ou moins de jus, avec généralement des cœurs principaux ainsi plus armés que les cœurs secondaires.
La RAM, l'autre élément indispensable à la performance
Si c'est donc le processeur qui va donner toute sa puissance au smartphone, il faut savoir qu'il ne servira pas à grand chose s'il n'a pas aussi une bonne mémoire… Ce que l'on appelle la mémoire vive, ou RAM, c'est ce qui permet à la machine d'accéder à des données de manière instantanée pour pouvoir effectuer ses diverses opérations. Et plus vous ouvrez d'applications, plus vous jonglerez entre la navigation sur internet, la lecture de vidéos ou encore les parties de jeux vidéo sur SFR Gaming, plus votre smartphone aura besoin de stocker toutes ces données, même si c'est temporaire, quelque part. C'est pourquoi on parle également de gigaoctets, comme pour l'espace de stockage (mais dans une bien moindre mesure puisqu'ici cela reste éphémère), lorsqu'il s'agit de peser la force de la RAM.
Et il faut donc bien noter que plus votre smartphone se veut puissant, et plus vous exploiterez sa puissance en lui demandant de gérer plusieurs tâches en même temps ou en utilisant simplement des applications lourdes — comme des jeux vidéo, typiquement —, mieux vaut qu'il soit doté d'une bonne mémoire vive. Aujourd'hui, dans le haut de gamme, on tourne entre 4 Go pour les iPhone et 6 Go à 8 Go pour les Android (une différence qui ne traduit pas une certaine amélioration sur le système d'exploitation de Google, mais bien une meilleure gestion des tâches de la part des smartphones d'Apple…). Après, si vous ne faites que passer des appels, consulter vos mails et éventuellement prendre quelques photos ici et là avec votre appareil, vous pourrez très bien vous contenter de moins que cela, 2 Go restant toutefois la moindre des choses de nos jours.
Attention, enfin, à l'autonomie
Dernier point : si cela n'influe pas à proprement dit sur la puissance du smartphone, cela va sans dire que sa bonne performance dépend aussi de la qualité de la batterie. Car vous aurez beau avoir une Ferrari entre les mains, si c'est pour qu'elle cale toutes les demi-heures, ça ne sert à rien. Et, encore une fois, plus votre appareil montera en puissance, plus il deviendra énergivore.
La ligne à lire à ce sujet parmi les caractéristiques techniques va vous donner un chiffre exprimé en milliampère-heure (mAh). Et il est susceptible de vous paraître impressionnant. Mais comme toujours, plus il est gros, mieux c'est : une bonne batterie de nos jours fonctionne ainsi à au moins 4 000mAh. Par ailleurs, il faut savoir que pour palier justement au problème de plus en plus considérable de l'énergie, les constructeurs commencent également à développer ce que l'on appelle la recharge rapide, exprimée cette fois en watts. Parce qu'à défaut de pouvoir avoir des smartphones qui durent plusieurs jours, on sera bien content de pouvoir les regonfler à bloc en un rien de temps !
Sources : Frandroid, Phonandroid, Fnac, Qualcomm
