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La Casa de Papel : portrait des braqueurs

C'est l'heure des présentations, Profesor. On vous dresse le portrait du leader et de sa bande masquée. © Netflix

Les fans de la série espagnole n’y auront pas échappé : plus que quelques jours à attendre avant la sortie de la troisième partie sur Netflix ! Quant à ceux qui n'auraient pas encore eu l’occasion de se pencher sur le phénomène télévisuel venu de la péninsule ibérique… C’est maintenant ou jamais, les gars ! Et pour finir de vous convaincre, alors qu’on sait que ces nouveaux épisodes de La Casa de Papel présenteront de nouveaux braqueurs (ouh la la !), on revient sur le cast d’origine. Une bien belle équipe planquée derrière ses masques de Dalí.

Le Professeur, cerveau de l’opération

Toujours bien apprêté, en costard-cravate, l’air timide derrière ses lunettes, il n’a a priori rien d’un malfrat. Et pourtant. C’est lui le cerveau de la bande, lui qui monte le plan parfait pour braquer la Maison de la monnaie espagnole — dite, donc, "La Casa de Papel". Son stratagème, pensé pour ne faire aucun mort malgré une prise d’otage, ni ne coûter un seul sou des poches des citoyens, il le fomente depuis des années. Depuis que son père, gangster lui aussi, a trouvé la mort dans un braquage qui a mal tourné.

Véritable génie du complot, inexistant au regard de l’autorité, l’homme incarné par Álvaro Morte a pris soin de recruter une équipe de huit professionnels du banditisme pour mener à bien son opération. Chacun fort d’une spécialité, chacun forcé à l’anonymat, il les formera pendant plusieurs mois avant de suivre leur avancée et assurer leurs arrières de l’extérieur. Une supervision (presque) sans faux-pas, qui vaut à ce mélomane et amateur d’origamis le titre honorifique de "Profesor".

Tokyo, au cœur de l’intrigue

C’est la première recrue de La Casa de Papel. Celle avec qui l’histoire commence. Celle qui la raconte, même, en tant que narratrice en voix off de la série. Braqueuse de profession, ayant commencé au jeune âge de 14 ans, cette femme aux yeux en amande (et coupe à la Natalie Portman dans Léon) est recherchée depuis une fusillade qui a fait 3 morts, dont son petit-ami, survenue pendant son dernier fait d’armes.

Recrutée par le Professeur alors qu’elle est ainsi en mauvaise passe, la dénommée Tokyo, jouée par Úrsula Corberó, n’a plus rien à perdre. Aussi sulfureuse qu’impulsive, elle représente un potentiel danger pour l’opération, enfreignant dès le stage d’observation une des précieuses règles instaurées par le leader : malgré leur 15 ans d’écart, la belle craque pour un jeune de la bande…

Rio (ne répond plus)

Cadet du groupe, son innocence transparaît à travers son regard de chien battu. Interprété par Miguel Herrán, Rio, de son petit surnom, ne semble pas avoir sa place parmi tous ces braqueurs. Mais c’est sans connaître son génie informatique. Ce "Mozart des ordinateurs", comme le présente la narratrice, est non seulement un pro du hack, c’est aussi à lui que revient la lourde tâche de gérer les explosifs.

Anxieux de faire ses preuves grâce à l’opération grandiose du Professeur, le jeune homme semble malgré tout être un sérieux maillon faible. D’abord, parce qu'il est l'un des seuls à être toujours en contact avec sa famille, risquant ainsi de vouloir faire machine arrière. Puis, surtout, pour son amour débordant pour Tokyo, qui finira par mettre leurs coéquipiers dans de beaux draps...

Berlin, chef de l’intérieur

Si le Professeur reste le cerveau de l’opération, il peut compter sur son bras-droit pour gérer les troupes une fois le braquage lancé dans la fameuse "Casa de Papel". L’expérience de cet expert de la casse, par ailleurs très proche et d’une loyauté inflexible envers le patron, lui permet d’asseoir son statut de "comandante". Même s'il faut bien le dire, il entretient une relation difficile avec ses subordonnés…

Pas commode, misogyne, mégalo, narcissique, incapable d’empathie, Berlin incarné par l'acteur Pedro Alonso, se montre en effet intraitable, voire psychopathe à ses heures. De quoi provoquer l’effroi parmi les otages, et l’indignation au sein de son camp. D’autant plus lorsqu’il enfreint lui-même, après avoir pourtant fait preuve d’intransigeance sur les directives du Professeur, LA règle d’or : ne verser aucune goutte de sang.

Nairobi, la dure à cuire

Avec toute cette testostérone, une petite touche féminine (en plus) ne fait pas de mal… Grande complice de Tokyo, forcément, l’autre braqueuse du groupe se dénomme Nairobi. Le personnage joué par Alba Flores est grande gueule et sûre d’elle-même, parfois un brin déjanté. Il faut bien, pour se faire respecter dans un milieu largement dominé par les hommes.

Sa spécialité ? Les faux billets. C’est sur elle que repose une grande partie de l’opération, d’ailleurs. Eh oui, plus qu’un simple braquage, le plan du Professeur est d’imprimer des liasses et des liasses, raison pour laquelle il a précisément ciblé la Maison de la monnaie. Et c’est donc Nairobi qui veille au grain à l’intérieur de cette "Casa de Papel", s’assurant de la qualité de la production papier. Mais pas que... Elle vous préviendra, bientôt : "Le matriarcat commence !"

Moscou & Denver, braqueurs de père en fils

Le Professeur a failli à son propre règlement, faisant exception dans son interdiction des relations personnelles pour quelques-unes de ses recrues… À commencer par Moscou et Denver, qui ne sont autres qu’un père et son fils. Le premier est là pour tenir un rôle bien spécifique : creuser le tunnel qui permettra à la bande de s’enfuir, ni vu ni connu, après avoir fait ses affaires. Le second n’est là que grâce au premier : bagarreur, mêlé dans des affaires de drogues, il est embauché sous son égide.

Reste que les deux se fondent finalement bien dans la bande, chacun à leur manière. Moscou, gentil barbu incarné par Paco Tous, se hisse au rang de figure paternelle aux yeux de tous. Denver, sous les traits de Jaime Lorente, garde quant à lui son image de fêtard imprudent, au rire facile (et inimitable), mais finira par montrer plus de force de caractère qu’il ne laisse d’abord paraître. Et ce grâce à une petite chose qui s'appelle "l'amour"...

Helsinki & Oslo, aussi, en font une affaire de famille

L’autre duo de choc au sein des braqueurs en est un qui ne parle pas beaucoup… Mais, après tout, ce n’est pas ce qu’on lui demande. Présentés comme des jumeaux alors qu’ils sont en réalités cousins (à quoi bon chipoter, c’est vrai qu’en matière de pilosité et corpulence, ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau !), Helsinki et Oslo sont deux gros bras venus de Serbie.

Interprétés respectivement par Darko Peric et Roberto García, ils ont été recrutés par le Professeur dans un but précis : servir d’hommes de main, capables tant de faire disparaître des preuves que de faire régner l’ordre pendant le braquage. De bons soldats en somme, un peu brutes mais discrets et certains diraient même plutôt sympathiques !

Alors, qu'est-ce que vous en dites ? Voyez plutôt par vous-mêmes, en retrouvant la joyeuse bande de braqueurs dans La Casa de Papel, dont la troisième saison est attendue pour le 19 juillet 2019, sur Netflix !