
LT-21 : interview avec la réalisatrice et les acteurs de la nouvelle série OCS
Voilà une série dystopique française qui risque de faire parler d’elle. LT-21, nouvelle production signée OCS, va vous plonger dans une France sous épidémie, avec un symptôme bien particulier attaquant la population comme un raz-de-marée. À l’occasion de la sortie des deux premiers épisodes de LT-21 sur OCS ce jeudi 12 octobre, SFR Actus est parti à la rencontre de Léonie Simaga et Arnaud Valois, les deux acteurs principaux, ainsi que de Mélisa Godet, auteure et réalisatrice de la série.
Si de prime abord, LT-21 peut faire penser aux heures sombres de la pandémie mondiale du Covid-19, la particularité de l’épidémie de cette série est qu’elle ne fera pas un seul mort. S’inscrivant parfaitement dans le genre dystopique, le seul et unique symptôme du LT-21 est l’amnésie biographique totale. Si cette pathologie peut sembler anodine, la série va pourtant montrer à quel point la perte de mémoire peut bouleverser tous les codes d’une société, voire de l’humanité…
Une série mêlant dystopie et histoire d'amour
La série suit Asia (Léonie Simaga), infectiologue, et Gabriel (Arnaud Valois), chercheur en virologie. Rapidement, ce couple follement amoureux est confronté aux premiers patients qui ne se souviennent de rien, pas même de leur nom ou de leur âge. L’état d’urgence décrété par la suite, les deux médecins voient leur hôpital transformé en centre de quarantaine. Tout va basculer lorsque le couple va être séparé en raison d’une opération gouvernementale des plus confidentielles…
Mélisa Godet, pouvez-vous nous présenter la série LT-21 ?
MG : LT-21, c’est l’histoire d’un virus qui ne fera aucun mort mais qui a la particularité d’effacer la mémoire des gens infectés. Cette série, c’est l’histoire d’un couple de médecins confrontés à cette épidémie. Ils vont tous les deux lutter différemment : l’un, tombant malade, va tenter de se reconstituer une identité, et l’autre va essayer de retrouver son amour perdu. Pour moi, c’est avant tout une histoire d’amour sur fond de catastrophe.
Léonie et Arnaud, pouvez-vous présenter vos personnages ?
LS : Mon personnage est Asia, une médecin praticienne en couple avec Gabriel, également médecin mais chercheur. Ils ont au départ un bel équilibre de vie, on sent que c’est un couple très solide, très aimant.
AV : J’incarne Gabriel, un chercheur en virologie. Gabriel est très amoureux, mais aussi très concentré sur son travail. D’une certaine manière, il a forcé Asia à toujours s’adapter à ses évolutions professionnelles. Sa vie, c’est son couple mais aussi son travail. Très vite dans la série, Gabriel va passer d’un être assez cérébral à quelque chose de beaucoup plus organique, beaucoup proche de la nature et de l’humain.
La pandémie de Covid-19 vous a-t-elle inspirés pour cette série ?
LS : C’était évidemment très proche de ce qu’on a tous vécu. On revivait ce truc très bizarre, on était à nouveau dans cette espèce de réalité paranormale. Je me souviens de certains dialogues avec la colonelle qui me rappelaient les injonctions qu’on recevait à l’époque à la télévision. À l’époque, surtout au début, c’était juste inimaginable ! (rires)
MG : Pour moi, en termes d’écriture puis de mise en scène, le fait d’avoir traversé cette période m’a permis d’aller plus vite. Désormais, nos imaginaires sont armés pour ça. Une montée de pandémie, on sait désormais tous ce que c’est, jusqu’où ça peut aller et ce que ça peut impliquer. Ça m’a permis d’aller assez vite, en partant du principe que nos esprits sont déjà configurés pour ce contexte. Grâce à ça, la série a pu ''déraper'' rapidement et on rentre vite dans la dystopie. À l’image du Covid, le questionnement est le même : ''Jusqu’où ça va aller ?'' Le but était vraiment de se poser cette question. Jusqu’où peut-on aller pour maintenir la structure sociale et les rapports de pouvoir quand une épidémie menace la mémoire de tout le monde ?
Quand est-ce que l’idée de LT-21 est née ?
MG : L’objectif de la SACD et d’OCS Signature était de faire une série de genre, en format 26/30 minutes et sur le thème de l’amnésie. Quand je commence à travailler sur le projet, on entend que quelque chose de bizarre se passe du côté de Wuhan... Par la suite, toute la période Covid a évidemment nourri l’écriture.
Dès la fin du premier épisode, on voit que les chemins d’Asia et Gabriel se séparent. Pouvez-vous nous parler de vos expériences de tournage respectives ?
AV : On a commencé par tourner en Bretagne. On a eu assez rapidement des scènes ensemble. On n’a pas tourné la série dans l’ordre. Au début, on tournait chacun nos scènes mais on a quand même rapidement partagé des scènes.
LS : Finalement, nos expériences de tournage n’ont pas été si différentes. On n’était pas ensemble dans l’histoire mais souvent ensemble sur le tournage.
Il y a relativement peu de séries dystopiques françaises. Était-ce une volonté de votre part d’exploiter ce genre ?
MG : C’est un genre que j’aime beaucoup en tant que spectatrice. Maintenant, en tant qu’auteure, mon vrai plaisir c’est d’écrire des parcours de personnages. Je trouve que ce genre permet, et je l’ai découvert en travaillant sur le film Comment je suis devenu un super-héros, d’explorer ce que peuvent traverser des personnages de manière un peu moins classique. La dystopie permet aussi d’explorer des choses plus philosophiques, des thématiques beaucoup plus larges.
Découpée en 8 épisodes, LT-21 est à retrouver sur OCS dès ce jeudi 12 octobre. Pour visionner les deux premiers épisodes de la nouvelle série dystopique française, rendez-vous ce soir à partir de 21 heures sur OCS MAX.
Source : OCS
