Zootopie 2 : les réalisateurs nous parlent du monde gigantesque du film
Alors que Zootopie 2 sort aujourd’hui dans les salles obscures, ses réalisateurs Byron Howard et Jared Bush lèvent le voile sur les dessous de cette suite très attendue, entre pluie de références, morale du film et recherches qui ne s’arrêtent jamais.
Plus de dix ans après le premier opus, Disney replonge dans l’un de ses univers les plus riches, foisonnants et socialement malins : un monde animalier qui n’a jamais autant ressemblé au nôtre. Dès les premières minutes, Zootopie 2 impressionne par son ampleur. Si le premier film dévoilait une ville déjà étonnamment vaste, cette suite pousse les frontières encore plus loin, ouvrant de nouveaux districts, de nouvelles espèces et de nouvelles dynamiques sociales. Là où Zootopie, premier du nom, parlait d’ambition personnelle, d’intégration et de préjugés, sa suite explore des relations plus profondes, différentes visions du monde… et une galerie d’animaux encore plus diversifiée. Une trajectoire naturelle selon ses créateurs, Byron Howards et Jared Bush, avec qui nous avons pu échanger.
“Le monde de Zootopie est si immense…” : une suite inévitable
En effet, pour Byron Howard, Zootopie ne pouvait qu’appeler un chapitre 2, voire bien plus. C’est ce qu’il confie :
“Le monde de Zootopie est si immense qu’il ne pouvait pas y avoir qu’un seul film, on aime tellement Nick et Judy qu’on pourrait passer le reste de notre carrière à écrire des histoires pour eux.”
Une déclaration qui en dit long sur la passion des réalisateurs pour leurs deux protagonistes, une passion qui se ressent tout au long du film. Ce deuxième opus est ainsi pensé comme une extension naturelle d’un univers qui n’avait dévoilé qu’une infime partie de son potentiel. Nouveaux quartiers, environnements inédits, perspectives surprenantes : la suite ne se contente pas de revisiter la carte originale, elle la redessine. Nick et Judy, désormais partenaires expérimentés, sont confrontés à une ville qui change, s’étend, et les oblige à se réinventer en tant qu’enquêteurs… et en tant qu’individus.
Stéréotypes, différences et nouvelles dynamiques
Si le premier Zootopie avait misé sur la question des préjugés, cette suite s’aventure sur un terrain plus intime et plus nuancé. C’est ce que nous explique Jared Bush :
“Le premier film était surtout à propos des stéréotypes, c’était un peu un miroir du monde humain, des habitudes et des problèmes qu’on peut avoir. Dans le deuxième, on parle plutôt des différences, qu’elles soient sentimentales ou autre. Nick et Judy ont deux visions du monde très différentes, et pourtant se complètent. C’est la même chose avec les mammifères et les reptiles.”

Ce parallèle entre relations personnelles et diversité biologique est l’un des piliers narratifs du film. L’arrivée des reptiles, animaux longtemps tenus à distance par les habitants, ouvre un nouveau chapitre social et politique dans Zootopie. Les reptiles bousculent les codes, redéfinissent les alliances, et forcent nos héros à reconsidérer ce qu’ils croyaient acquis. Une évolution thématique qui renforce encore l’analogie avec notre société.
Une pluie de références, du classique au culte
Déjà dans le premier opus, on s’abreuvait de références aux autres classiques Disney et même au cinéma en général. Que les fans se rassurent, les réalisateurs ont mis les bouchées double dans ce deuxième chapitre, et pas qu’eux. Byron Howard s’exprime sur ce sujet :
“On est des énormes nerds du cinéma et les références dans ce film vont d’un truc qu’on aime bien comme 'Ratatouille' à d’énormes classiques comme 'Shining'. Ce ne sont pas seulement nos idées, mais aussi celles des 700 personnes qui ont travaillé sur le projet avec nous. Tout le monde était libre de proposer des choses et on en découvre encore aujourd’hui en le regardant.”
Cette liberté créative collective donne naissance à un film très dense, où chaque coin de rue, chaque mouvement de foule, chaque détail peut cacher une référence inattendue. Un plaisir pour les spectateurs attentifs, mais aussi une preuve du soin et de la passion mis dans la production. Cette attention minutieuse reflète également le travail gigantesque que demande une telle réalisation, que ce soit en animation, mais aussi en recherche.
Un travail titanesque : des animaux aux mégalopoles
Pour un univers aussi complexe et dense, la phase de recherche n’a jamais vraiment de fin. Le premier opus avait demandé l’implication de consultants scientifiques et experts en sociologie. Pour ce deuxième opus, les recherches sont allées encore plus loin, comme nous le confie Jared Bush :
“On a commencé avec des recherches sur les animaux avant de s’attaquer à comment les humains ont construit et mis en place des grandes villes [...] Les phases de recherche ne s’arrêtent jamais vraiment et ne se cantonnent pas au monde animalier, mais vont jusqu’au design du monde et de l’histoire en général.”
Effectivement, même si tout reste au stade de fiction, le film propose des expériences de pensées intéressantes : comment une ville pensée pour des créatures à sang chaud peut-elle accueillir des espèces ayant des besoins thermiques radicalement différents ? Comment intégrer des habitats semi-souterrains, des zones arides, ou des climats plus extrêmes dans une ville déjà saturée ? Les réponses se trouvent à l’écran, dans une métropole qui grandit, s’adapte et respire comme une créature vivante.
Zootopie 2 est un film qui approfondit ses personnages, étend son univers avec cohérence et ose de nouveaux terrains thématiques. Et lorsque l’on entend la passion avec laquelle les réalisateurs parlent de leurs héros et du monde qu’ils ont créé, difficile de ne pas espérer que l’immense métropole animalière continue de s’étendre encore longtemps.
Zootopie 2 est à découvrir dans les salles obscures françaises depuis ce mercredi 26 novembre 2025. Et avant - ou après - votre séance de cinéma, vous pouvez toujours (re)voir le premier film, disponible en streaming sur Disney+ !
Source : The Walt Disney Company