
Pollution numérique : les gestes e-colos !
Eh non, il n’y a pas que les voitures, les avions et les usines qui polluent ! Alors comment limiter son empreinte carbone numérique ? La rédaction vous livre ses conseils.
Envoyer un mail, regarder un film sur Netflix, poster une photo sur les réseaux sociaux… Cela n’a l’air de rien. Pourtant, ce sont des gestes qui polluent ! Au fil de sa construction, l’empire technologique et numérique a fini par générer sa propre empreinte carbone. Non, on ne vous parle pas de l’énergie consommée par la charge de vos appareils, mais bien de ce qu’implique le fait de cliquer sur le bouton “envoyer” lorsque vous avez terminé de rédiger un message.
Pour comprendre cela, il est important de rappeler que l’intégralité du web est stockée sur des serveurs gigantesques qui consomment une quantité monstrueuse d’énergie. En mai 2018, Françoise Berthoud, ingénieure de recherche en informatique au Centre national de la recherche scientifique rappelait dans CNRS Le Journal que ces serveurs représenteraient “près de 4% de nos émissions de gaz à effet de serre”. Certes, 4%, ce n’est pas grand chose face aux 96 restant. Mais si on peut faire le nécessaire pour limiter au plus notre pollution, autant en profiter.
Diminuer l’empreinte carbone de ses mails
Cela semble complètement surréaliste, mais les mails polluent. Chaque email envoyé génère environ 19g de CO2 en raison de l’envoi et du stockage du message sur les serveurs. Moins de mails envoyés, moins de mails reçus et moins de mails stockés, c’est moins de pollution.
Le premier conseil sera donc de se désabonner le plus possible des newsletters. On sait que ça vous ennuie d’en recevoir autant et en plus, ça ennuie le climat. Pour cela, l’outil Clean Fox effectue un travail extraordinaire.
Mais il ne faut pas faire attention qu’aux mails que vous recevez inutilement, mais aussi aux mails que vous envoyez inutilement. Les conversations par mails où on se répond à l’infini, ce n’est pas top. Idem pour l’option répondre à tous. Un mail partagé à dix personnes, c’est une empreinte carbone multipliée par dix. Enfin, il faut penser à faire du tri pour que le moins de mails soient stockés sur votre boîte.
Privilégier le Wi-Fi à la 4G
Saviez-vous que la 4G a un fort impact écologique ? Elle consomme environ vingt fois plus qu’une box à la maison. Et pour cause : le réseau mobile sollicite énormément les antennes relais. À chaque fois que vous vous déplacez, c’est une nouvelle antenne qui entre en compte. Ces émetteurs sont extrêmement énergivores pour que la qualité de la bande passante délivrée soit optimale.
Il faut donc essayer de privilégier le plus possible la connexion Wi-Fi. Surtout lorsque vous effectuez des actions qui demandent une grande quantité de données. Dès que vous vous trouvez dans un endroit fixe, prenez le réflexe de vous connecter au réseau, voire à garder l’option Wi-Fi activée en permanence pour être connecté d’office dans les lieux où vous vous rendez souvent.
Des recherches internet écolo
Une recherche sur Google équivaut à une ampoule allumée pendant une heure. Oui, c’est affolant. Quelques millisecondes sur Google équivalent à soixante minutes de lumière. Lorsque vous faites une recherche, il convient donc de la taper correctement pour éviter de la refaire plusieurs fois à cause d’une faute de frappe. Mettre les sites que vous utilisez régulièrement dans vos favoris, en plus d’être fort pratique, consomme également moins d’énergie.
Partant de là, pour limiter votre impact écologique il vous reste deux options : vous priver d’une heure de lumière le soir pour effectuer une recherche unique quotidienne. Ou compenser. On va rapidement vous parler de la deuxième option.
Il existe des moteurs de recherche écologiques qui consomment autant d’énergie, mais oeuvrent pour le climat en contrepartie. Le premier, Ecosia, s’engage à planter un arbre à chacune de vos recherches. Le second, Lilo, vous offre une goutte d’eau par recherche à redistribuer à une association de votre choix parmi une sélection. Chaque goutte d’eau possède son équivalent monétaire. Deux moteurs de recherche qui vous permettront de faire pencher la balance dans l’autre sens et qui permettent de compenser votre empreinte carbone numérique !
Éteindre sa box quand on ne s’en sert pas
Éteindre sa box quand on ne s’en sert pas, mais pourquoi donc ? Pour la même raison que l’on éteint une lumière en sortant d’une pièce, ou un robinet quand on ne se lave pas les mains. La nuit quand on dort, la journée quand personne n’est à la maison : une box éteinte, c’est un appareil en moins qui consomme de l’électricité inutilement. Et si vous faites pareil avec la lumière et l’eau courante, vous aurez une empreinte carbone exemplaire !
