
Black Phone : quel tueur en série a inspiré le film ?
Le film d'horreur Black Phone, sorti au cœur de l'été 2022, vient de faire son arrivée sur Netflix, figurant déjà parmi les titres les plus visionnés actuellement sur la plateforme. Et s'il s'agit de l'adaptation d'une nouvelle signée Joe Hill, fils de Stephen King, le scénario s'inspire également d'une glaçante histoire vraie. Découvrez qui est le tueur en série bien réel dont l'ombre plane sur Black Phone.
Black Phone, basé sur la nouvelle éponyme de Joe Hill, raconte la sinistre mésaventure de Finney (Mason Thames), un adolescent de 13 ans qui se fait enlever par un mystérieux individu que la presse surnomme "le Grabber". Incarné par Ethan Hawke, ce personnage, qui aime dissimuler ses traits sous un masque grimaçant, n'est pas un pur produit de l'imagination de l'auteur de cette histoire où le surnaturel joue un rôle important. Alors que ce film d'horreur captivant cartonne sur Netflix, SFR Actus revient sur l'histoire vraie dont s'inspire Black Phone.
Black Phone : un contexte historique qui n'a pas été laissé au hasard
Black Phone se déroule dans les années 1970 aux États-Unis. Une période bien connue par ceux qui s'intéressent aux faits divers puisque c'est lors de cette décennie que l'humanité a pris conscience de l'existence des tueurs en série. Il faut dire que c'est une époque durant laquelle les serial killers ont été particulièrement actifs : il y a notamment eu Ted Bundy, coupable de la mort d'au moins 36 femmes, le Tueur du Zodiaque, qui a tué au moins cinq personnes sans jamais se faire prendre, et David Berkowitz alias "le Fils de Sam", qui a tué six personnes et en a blessé sept autres. Mais c'est aussi à cette même époque qu'un autre tueur en série très célèbre a été arrêté : John Wayne Gacy.
John Wayne Gacy a inspiré le scénario de Black Phone
Si vous avez vu les séries American Horror Story et Monstre - L'histoire de Jeffrey Dahmer, ou que vous êtes amateur d'émissions relatant des faits divers, vous avez certainement déjà entendu parler de John Wayne Gacy. Son premier meurtre, celui qui aime se déguiser en "Pogo le clown" le commet le 1er janvier 1972. Le début d'une longue série, puique pendant les six années suivantes, les proies s'enchaînent et se ressemblent. Il s'agit de jeunes hommes agés de 15 à 20 ans, piégés par Gacy qui les attire dans ses griffes en leur proposant des petits boulots. Son mode opératoire consiste à menotter, bâillonner, torturer et abuser de ses victimes. De 1972 à 1978, John Wayne Gacy a commis 33 meurtres, et la plupart des victimes ont été retrouvées enterrées sous sa maison.
Les ressemblances entre Gacy et le Grabber de Black Phone sont évidentes. Dans la nouvelle, le personnage s'habille carrément en clown et est en surpoids, tout comme John Wayne Gacy. Mais les films Ça (avec Bill Skarsgård dans le rôle du clown démoniaque Pennywise) étant sortis récemment lorsque l'adaptation de Black Phone commençait à être mise sur les rails, la production a préféré faire du Grabber un magicien pour éviter que le méchant de Black Phone ne ressemble trop à celui imaginé par Stephen King.
Et dans ce rôle, Ethan Hawke impressionne. Dissimulant son visage derrière le masque du Grabber, l'acteur s'essaie à différentes techniques de jeu pour provoquer la terreur chez le spectateur et faire vivre son personnage. "Il y a de grands pouvoirs dans le masque", confiait Ethan Hawke à FilmsActu en marge de la sortie du film. Nul doute que Gacy serait du même avis.
Même si Black Phone s'inspire en partie du personnage bien réel de Gacy, son scénario reste fort heureusement essentiellement fictif. Dans le dossier de presse du film, le réalisateur Scott Derrickson a expliqué qu'il a surtout voulu retranscrire l'ambiance "ultra morbide" dans laquelle il a grandi, étant né en 1966 :
"Je vivais à Denver à la fin des années 70, dans un quartier difficile avec un maximum d’insécurité, de violence et d’abus en tout genre. (...) C’était aussi l’époque où Ted Bundy était passé vers chez nous en tuant plus d’une fois. (...) J’ai même été confronté au meurtre de la mère d’un ami qui vivait près de chez nous. Je vivais vraiment dans une ambiance ultra morbide. (...) C’était vraiment une période noire de mon existence. La peur était en moi et dans ma famille."
Et le moins que l'on puisse dire en découvrant Black Phone, actuellement disponible sur Netflix, c'est que ce climat de peur est extrêmement bien reproduit à l'écran ! Âmes sensibles, vous voilà prévenues.
