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Felix Kammerer est Paul Bäumer dans le film À l'Ouest, rien de nouveau
Ciné / Séries

11 novembre : notre sélection de films et série sur la Première Guerre mondiale

Felix Kammerer est Paul Bäumer dans le film À l'Ouest, rien de nouveau © Reiner Bajo

Alors que la France rend hommage aux soldats tombés pour la patrie, ce 11 novembre est aussi l’occasion de (re)découvrir à l’écran les récits poignants de ceux qui ont vécu l’enfer des tranchées. Drames, fresques historiques ou fictions revisitées : voici cinq œuvres marquantes pour mieux comprendre la Grande Guerre et ses cicatrices.

Le 11 novembre 1918 marque la fin de quatre année de conflit d’une violence inédite, qui fit plus de 18 millions de morts à travers le monde. En France, la date de l’armistice est devenue un symbole de paix et de mémoire. Plus d’un siècle plus tard, la Première Guerre mondiale continue d’inspirer le cinéma et les séries, tant par son horreur que par l’humanité de ceux qui l’ont vécu.

Les Sentinelles

Inspirée de la bande dessinée de Xavier Dorison et Enrique Breccia, Les Sentinelles, série phare signée Canal+, mêle histoire et science-fiction. En 1914, le soldat Gabriel Ferraud, grièvement blessé, est intégré à un programme secret visant à créer des "soldats augmentés". Grâce à un mystérieux sérum, il devient plus fort, plus rapide, presque surhumain.

Mais cette force nouvelle cache un terrible secret. En revisitant la guerre sous l’angle du fantastique, la série questionne les dérives scientifiques et la déshumanisation du conflit.

Les huit épisodes sont à retrouver sur Canal+.

La Chambre des officiers

Sorti en 2001, le film de François Dupeyron met en lumière un aspect rarement montré : celui des soldats défigurés par la guerre, "les gueules cassées". Adrien, jeune lieutenant mutilé par un obus, vit le conflit depuis sa chambre d’hôpital, entouré d’autres officiers au visage brisé.

Adapté du roman de Marc Dugain, La Chambre des officiers raconte avec pudeur la reconstruction physique et morale de ces hommes, porteurs des cicatrices invisibles de 14-18.

La Chambre des officiers est disponible en VOD chez SFR.

À l’Ouest, rien de nouveau

Lauréat de quatre Oscars en 2023, le film d’Edward Berger propose un regard allemand sur la Première Guerre mondiale. Il suit le jeune Paul Bäumer, engagé avec enthousiasme, qui découvre rapidement la réalité brutale du front et sombre dans la désillusion et la peur.

Au fil des batailles, la guerre devient absurde, cruelle, inhumaine. Adapté du chef-d’œuvre d’Erich Maria Remarque, ce long-métrage rappelle que dans les tranchées, la souffrance n’avait pas de camp.

À l’Ouest, rien de nouveau à découvrir sur Netflix.

Au revoir là-haut

Le film audacieux d’Albert Dupontel adapte le roman de Pierre Lemaitre (Prix Goncourt 2013). On y suit deux rescapés des tranchées, l’un défiguré, l’autre brisé, qui montent une escroquerie autour des monuments aux morts.

Entre drame, humour noir et satire sociale, Au revoir là-haut dénonce l’hypocrisie d’une société qui glorifie ses héros tombés tout en oubliant les survivants. Une œuvre aussi flamboyante que bouleversante.

Au revoir là-haut est disponible en VOD chez SFR.

Les Sentiers de la gloire

Chef-d’œuvre intemporel signé Stanley Kubrick, Les Sentiers de la gloire (1957) reste l’un des plus puissants plaidoyers contre la folie des chefs militaires. Dans les tranchées françaises, des soldats sont condamnés pour lâcheté après un assaut impossible. Menés par un colonel intègre (Kirk Douglas), ils affrontent l’injustice d’une hiérarchie aveuglée par l’honneur.

Un film révoltant et profondément humain, censuré en France jusqu’en 1975, qui n’a rien perdu de sa force.

Le film Les Sentiers de la gloire est disponible sur Prime Video.

Qu’ils soient réalistes, poétiques ou symboliques, ces récits rappellent tous la même chose : derrière les dates et les uniformes, il y avait des hommes, leurs douleurs, leurs espoirs et leurs cicatrices. En ce 11 novembre, ces œuvres offrent un hommage vibrant à ceux qui ont vécu la guerre pour que la paix devienne mémoire.

Source : Allociné

Lucas Chauviré
Lucas Chauviré Rédacteur