Avec Gueules Noires, le réalisateur Mathieu Turi n'en est pas à son coup d'essai. On lui doit déjà les films Hostile (visible sur Prime Video) et Méandre (à la location en VOD chez SFR), qui avaient démontré les capacités du cinéaste à provoquer l'effroi et l'angoisse chez les spectateurs. L'un se déroulait dans le désert, l'autre dans un décor futuriste, et cette fois-ci c'est dans l'obscurité des mines que nous embarque ce fan inconditionnel de l'écrivain H. P. Lovecraft.

Gueules Noires : l'horreur six pieds sous terre

Dans Gueules Noires, qui se déroule en 1956, on suit le jeune Marocain Amir (Amir El Kacem), qui vient de quitter sa terre natale pour venir travailler en France, où il a été engagé dans une mine de charbon. Il intègre l'équipe de Roland (Samuel Le Bihan), un solide gaillard qui a connu son heure de gloire pendant la Seconde Guerre mondiale, en devenant un héros de la résistance, et veille sur ses hommes comme s'il s'agissait de ses frères d'armes. Si le travail sous terre est déjà une épreuve pour Amir, l'arrivée d'un étrange professeur aux intentions obscures va bientôt transformer cette expérience déroutante en un véritable cauchemar...

Un film français inspiré par l'œuvre de Lovecraft

Il serait dommage de vous révéler en détail ce à quoi va devoir faire face cette bande de "gueules noires", mais si vous aimez le cinéma d'horreur et les récits fantastiques, sachez qu'il y a dans le film de Mathieu Turi de quoi vous combler. Si le style rappelle celui du réalisateur John Carpenter (The Thing, The Fog, Vampires, Ghosts of Mars...) le scénario puise quant à lui dans l'univers imaginé par H. P. Lovecraft, s'inspirant de la mythologie créée par l'auteur pour donner naissance à quelque chose d'épouvantable, qui fait appel aux peurs les plus primaires.

L'autre grande force de Gueules Noires, c'est de mélanger les genres : si le premier quart d'heure pourrait tout à fait passer pour un drame situé dans le milieu des mineurs de fond des années 1950, le long-métrage se métamorphose par la suite. L'arrivée du professeur (Jean-Hugues Anglade) fait basculer les personnages dans un film d'aventure, qui fait penser aux péripéties de Tintin ou à celles d'Indiana Jones, avant de glisser brusquement dans l'horreur, nous cramponnant à nos fauteuils jusqu'au générique de fin. Une vraie réussite, qui mérite toute votre attention, surtout si vous appréciez le cinéma "à l'ancienne".

Pour (re)voir et frémir devant Gueules Noires, rendez-vous ce soir à 21 heures sur OCS Pulp.

Source : ALBA Films