Impossible d’être passé à côté de la déferlante de rose de l’été 2023… Fortement attendu, Barbie a créé la surprise et a attiré des millions de spectateurs. La réalisatrice Greta Gerwig a signé, avec son quatrième film, le plus gros succès au box-office de Warner Bros. reléguant à la deuxième place Harry Potter et les Reliques de la mort partie 2 (2011). L'histoire, portée sur grand écran, est bien loin des récits des films d’animation Barbie car ici, la poupée stéréotypée, incarnée par la majestueuse Margot Robbie, est en pleine crise existentielle. Une remise en question (et des idées noires pour un personnage aussi optimiste d’ordinaire) qui la pousse à quitter son monde pour que la jeune fille qui l’anime continue de croire en elle.

Mais voilà, l’arrivée dans notre réalité est plus brutale que prévu. Barbie se rend compte qu’ici, elle n’est pas aussi libre qu’à Barbie Land où les Barbie peuvent être qui elles veulent et occuper des hauts postes nécessaires au bon fonctionnement de la ville (de juge, présidente, à astronaute ou dans le BTP). Elle déchante d’autant plus quand elle se rend compte que les jeunes filles ont en horreur l’image de la poupée (créée en 1959) qui n’est plus vraiment en adéquation avec la société d’aujourd’hui. De son côté, Ken (Ryan Gosling), qui a tenu à l’accompagner pour montrer son dévouement à celle qu’il aime, vit quant à lui un rêve éveillé : chez les humains, les hommes ont les pleins pouvoirs… Ils décident alors d’imposer sa loi à Barbie Land.

Des références cinématographiques et des easter eggs, la recette du succès de Barbie

Si l'histoire de féministe et d’empowerment, peu importe son genre, a conquis les spectateurs, ce sont aussi toutes les références à l’univers de Mattel qui ont particulièrement séduit. Les maisons Barbie sont ouvertes sur l’extérieur, les accessoires sont décorés d’autocollants, les tenues sont stéréotypées et toutes les poupées sont représentées comme Allan et Midge (disposant d’un ventre de femme enceinte amovible)... Barbie nous permet d’entrer véritablement dans le monde imaginé par Mattel grandeur nature avec même quelques surprises. Saviez-vous, par exemple, que la femme à qui s'adresse Barbie à la fin du film n’est autre que Barbara Handler, la fille de la créatrice Ruth Handler ?

Greta Gerwig a également su rythmer son long-métrage de références cinématographiques. Il s’ouvre notamment sur une scène à la manière de 2001 : l'Odyssée de l’espace. Une autre référence vous a peut-être interpellé : lorsque Barbie, démoralisée par le monde des humains, s’assoit sur un banc à côté d’une vieille dame - découvrant par ailleurs la vieillesse -, cela n’est pas sans rappeler Forrest Gump. D’ailleurs, l’actrice aux côtés de Margot Robbie dans cette scène n’en est pas une : il s’agit d’Anne Roth, une costumière emblématique à Hollywood, oscarisée pour son travail sur Le Patient Anglais et Le Blues de Ma Rainey, qui faisait partie de l’équipe du film. La superposition des multiples nuances de roses s’inspire directement des Parapluies de Cherbourg dont une coiffure de Catherine Deneuve a servi à l’élaboration d’une de celles de Margot Robbie. Le Magicien d’Oz, The Truman Show, Play Time… Les cinéphiles auront de quoi débattre. La chorégraphie de la désormais mythique chanson de Ken fait, quant à elle, référence à Grease.

Vous l’aurez compris, impossible de passer à côté d’un film avec autant d’easter eggs en référence au monde du cinéma et à l'univers Mattel qui serait d’ailleurs en route pour les Oscar. L’histoire ne le dit pas encore. D’ici là, on profite de l’arrivée de Barbie sur le service VOD de SFR, dès le 16 novembre à l’achat et le 22 en location.

Sources : Ouest France, Mouv’, AlloCiné, Cosmopolitan