
Sans jamais nous connaître : un film poignant sur l'amour (et le deuil)
C’est le dernier film en date du réalisateur britannique Andrew Haigh. Sorti dans les salles obscures ce mercredi 14 février, placé sous le signe de la Saint-Valentin, Sans jamais nous connaître mélange les genres, oscillant savamment entre romance, science-fiction et drame, avec qui plus est un beau casting à l'affiche : Andrew Scott, Paul Mescal, Claire Foy et Jamie Bell. Présentation.
Occasion rêvée pour une sortie au cinéma en amoureux, la Saint-Valentin nous réserve souvent de beaux longs-métrages à voir en salle. Cette année, parmi les films à l'affiche ce mercredi 14 février, on retiendra notamment le biopic Bob Marley : One Love, célébrant ainsi le message d'amour et d'unité de l'icône du reggae, mais aussi Sans jamais nous connaître, un film poignant qui dépasse le simple genre romantique et aborde brillamment de nombreux thèmes d’actualité.
Dernière création du cinéaste britannique Andrew Haigh (La Route sauvage, 45 ans, Week-end), Sans jamais nous connaître est un film profondément envoûtant, explorant plusieurs thèmes, notamment l’amour et le deuil. Librement inspiré du roman Présences d’un été de l’écrivain japonais Taichi Yamada, publié en 1987, le long-métrage suit Adam (Andrew Scott), un écrivain homosexuel solitaire, tourmenté par le décès brutal de ses parents alors qu’il n’avait que 12 ans. Après avoir emménagé dans un immeuble moderne tout juste construit, il fait la rencontre de Harry (Paul Mescal), l’autre locataire de la tour déserte.
Alors qu'il entame une relation amoureuse avec ce mystérieux voisin, Adam, hanté par son passé, décide un jour de retourner devant la maison de son enfance. Partagé entre la nostalgie et une volonté d’aller de l’avant dans sa vie, l'écrivain découvre avec stupeur que ses parents (Claire Foy et Jamie Bell), morts donc il y a 30 ans dans un accident de la route, occupent toujours les lieux. L’occasion pour ces derniers de découvrir la nouvelle vie ainsi que l'orientation sexuelle de l’écrivain, et d’avoir des discussions de famille qu’ils n’ont jamais pu avoir…
Un film sur l'amour, la famille et le deuil
Si le long-métrage est sans conteste un film d’amour, explorant en profondeur la relation entre Adam et Harry, la famille est également l’une de ses grandes thématiques. Claire Foy (The Crown, Women Talking) et Jamie Bell (Billy Elliott, Rocketman) ont la lourde tâche d’incarner les parents d’Adam, qui n'ont donc pas pris une ride depuis leur disparition. Si de prime abord, on peut penser que c’est le père qui a du mal à accepter l’homosexualité de son fils, ce dernier se montre finalement beaucoup plus compréhensif que la mère, qui éprouve des difficultés à accepter la vie d’adulte de son enfant. Jamie Bell explique, lors d'une rencontre avec les médias à laquelle SFR Actus a pu assister :
''Nos deux personnages occupent une place à part dans le récit. Le rôle de Claire n’est pas simple car elle incarne une personne qui a énormément de mal à accepter l’homme qu’est devenu Adam. J’ai trouvé cette approche de la part d’Andrew Haigh intéressante et originale. Très souvent, c’est le père qui dans un couple admet le moins facilement l’idée que son fils soit gay. Tout ceci ajoute à la complexité du personnage de la mère que Claire incarne magnifiquement.''
De son côté, l’actrice britannique, reconnue dans le monde entier pour avoir incarné une jeune Élisabeth II dans la série à succès The Crown, s’est quant à elle livrée sur sa relation avec Jamie Bell sur le tournage du film :
''La relation a tout de suite été très naturelle mais je ne l’avais jamais rencontré auparavant. Je le connaissais évidemment en tant qu’acteur et je l’adorais, Billy Elliot est d’ailleurs l'un de mes films favoris. C’est un acteur et une personne incroyable.''
Sans jamais nous connaître, le nouveau film vibrant et émouvant signé Andrew Haigh, est à voir au cinéma depuis ce mercredi 14 février 2024.
Sources : RollingStone, Deadline
