
5 bonnes raisons de regarder La Casa de Papel
Véritable phénomène, la série espagnole est de retour cet été pour une troisième partie qui s'annonce muy caliente ! Mais pourquoi La Casa de Papel est-elle aussi addictive ? On vous explique ça en cinq points. Claro ?
#1 - Para révisar son espagnol
C'est LE gros avantage de La Casa de Papel : entendre parler espagnol plutôt qu'anglais dans une série. Ou bien allemand, pour les fans de Derrick. Non seulement cela rajoute une petite touche ensoleillée, qui tombe aussi bien que de la crème chantilly sur une coupe glacée pour un show diffusé en été, mais en plus, et surtout, ça permet de se rappeler de ses cours d'espagnol du collège et / ou du lycée. Bon, quelques enseignants râlent un peu parce que leurs élèves s'amusent à les appeler "El Profesor" en criant bien fort dans les couloirs, mais La Casa de Papel permet d'utiliser certains mots appris et de connaître enfin leur bonne prononciation. Fini de dire "Sorry, I don't habla espagnol" quand on part en vacances à Barcelone... Ainsi beaucoup ont pu apprendre que dire "j'ai faim" en espagnol ne se disait pas "necesito burritos". Et pour ça, on dit muchas gracias à La Casa de Papel.
#2 - Mais aussi, sa géographie
On ne pensait pas qu'une série qui parlait d'un braquage pourrait avoir un tel aspect pédagogique. Et pourtant, en plus de la langue espagnole et de l'art (les masques utilisés par les braqueurs font référence au peintre surréaliste Salvador Dalí ou au tableau Le Cri du norvégien Edvard Munch), c'est la géographie qui est à l'honneur dans La Casa de Papel.
Les cambrioleurs ont pris comme pseudos des noms de villes, d'ailleurs souvent en lien avec leurs princiaux traits de caractère. On retrouve ainsi Berlin, Rio, Tokyo, Nairobi, Moscou, Helsinki, Denver, Oslo, ou bien Marseille, Lisbonne et Stockholm. On espère juste que maintenant, si on demande à quelqu'un où se situe Nairobi, la réponse ne soit pas "bah dans La Casa de Papel..."
Mais rassurez-vous, la série ne fait pas que vouloir enseigner des choses : elle est avant tout faite pour divertir, notamment grâce à notre point suivant !
#3 - El Profesor est un (vrai) génie du mal, genre le Moriarty espagnol
La Casa de Papel est addictive grâce à son rythme ultra-soutenu. Le suspense est haletant, l'action quasiment en continu et les rebondissements aussi nombreux que des fautes de français dans un épisode des Anges de la Télé-Réalité. Et tout cela est dû à un homme, qui anticipe tout ce qui peut se passer, et a des plans, B, C, D, et jusqu'à W pour chaque situation : El Profesor !
Véritable cerveau de l'opération, il a toujours un coup -ou deux- d'avance sur la police, et semble avoir tout prévu. Y compris à donner de sa personne, en séduisant l'inspectrice chargée du braquage. Mais ce que son cerveau n'a peut-être pas anticipé, c'est la réaction de son cœur face à la fameuse Raquel Murillo... Le début des ennuis pour El Profesor.
#4 - Un savant mélange entre Prison Break et 24 Heures Chrono
Un criminel qui a absolument tout prévu, voilà qui nous rappelle un certain Michael Scofield, le héros de la série Prison Break. Bon, sauf que physiquement, El Profesor est bien loin du grand mec tatoué de la tête aux ongles de pied avec les plans de la Fabrique nationale de la monnaie et du timbre sur le corps. En vrai, on l'imaginerait plutôt en geek sorti de The Big Bang Theory. Mais il a tout de même de nombreux points communs avec Scofield : un plan préparé pendant des mois, des astuces incroyables et une équipe de bras cassés qui risque à tout moment de tout faire foirer... Car dans La Casa de Papel, il n'est pas rare qu'un épisode termine sur un cliffhanger : une révélation choc qui donne envie de voir la suite, tout de suite, maintenant, comme dans 24 Heures Chrono. Ça tombe bien, le binge watching, c'est justement ce que propose Netflix, comme les nombreuses heures passées sur votre canapé peuvent en témoigner...
#5 - Porque vivà la révolucíon !
Ce qui rend La Casa de Papel aussi poulaire, c'est justement son côté... populaire. En s'en prenant à un symbole économique, les braqueurs aux masques de Dalí représentent le combat des démunis face à un système qui ne profite qu'aux riches. Le clivage apparaît dans plusieurs séquences, comme lorsque l'on voit les policiers affirmer que la mort de huit otages serait moins grave que celle de la fille de l'ambassadeur du Royaume-Uni, présente dans la Fabrique nationale... Avant les Gilets jaunes en France, il y avait donc les combinaisons rouges en Espagne. Car le créateur de la série, Alex Pina, s'est inspiré des manifestations des Indignés, qui en 2013 se réunissaient à la Puerta del Sol à Madrid, pour protester contre les politiques d'austérité, afaiblissant toujours les plus démunis pour compenser les pertes des plus fortunés durant la crise économique.
C'est pour cette raison que ces braqueurs remportent très vite la bataille de l'opinion publique : ils ne s'en prennent à personne, ne veulent pas faire couler de sang et ne veulent pas voler de l'argent déjà existant et appartenant à des petits épargnants qui paieraient une nouvelle fois les pots cassés. Leur plan est d'imprimer 2,4 milliards d'euros en billets de 50 euros. C'est pour cela qu'ils investissent la Fabrique nationale de monnaie et de timbre et non pas une vulgaire banque ; pour ne voler personne, mais fabriquer leur propre argent et par définition, leur propre destin, qu'ils prennent en main.
Pour appuyer les idées révolutionnaires sur lesquelles la série s'appuie, une chanson italienne devenue un énorme tube international a été ressorti des placards. Née au début du XXe siècle, Bella Ciao est un hymne partisan célébrant la résistance au fascisme et à toutes les formes d'oppression.
La chanson ultra catchy fait donc souffler un grand vent de liberté sur La Casa de Papel. Attention quand même à ce que tous les billets ne s'envolent pas... Mais ça, on le verra en saison 3.
