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Elio amène un nouveau genre chez Pixar
Jeunesse

Elio : les réalisatrices nous font part de leurs inspirations pour le nouveau film Pixar

Elio amène un nouveau genre chez Pixar © 2025 Disney/Pixar. All Rights Reserved.

Le nouveau Pixar se dévoile dans les salles de cinéma ce mercredi 18 juin, et il promet un renouveau ! Cette fois-ci, direction l’espace, là où la firme n’est pas allée depuis Wall-E. Entre pluie de références SF et introspection universelle, les réalisatrices Domee Shi et Madeline Sharafian ont réussi un film qui touche tout le monde. Rencontre.

Avec Elio, présenté il y a peu au Festival d'Annecy, Pixar revient avec une aventure intergalactique au ton sensible, où la science-fiction devient le théâtre d’un récit profondément humain. Réalisé par deux femmes passionnées de narration et d’animation, Domee Shi (Alerte Rouge) et Madeline Sharafian (Mon Terrier), le film promet de toucher le cœur des spectateurs en mêlant exploration spatiale et introspection émotionnelle. Alors qu'il sort ce mercredi 18 juin dans les salles obscures, nous avons pu nous entretenir avec les deux réalisatrices à l'occasion du Festival d'Annecy : elles nous racontent comment elles ont insufflé à Elio un souffle à la fois personnel et universel.

Elio, un petit garçon qui vise les étoiles

Elio raconte l’histoire d’un jeune garçon introverti et rêveur, perçu comme un enfant “bizarre”, qui, à la suite d’un malentendu cosmique, est transporté au cœur d’une fédération galactique. Là, il est pris pour l’ambassadeur de la Terre par une assemblée de créatures aussi étranges qu’attachantes. À travers ce rôle inattendu, Elio devra faire face à ses peurs, affirmer sa voix et comprendre la véritable nature de ce qui le rend unique. Ce scénario, à la fois extravagant et terre à terre, nous conte comment ce petit garçon qui ne trouvait sa place nulle part sur notre planète finit par devenir lui-même dans les étoiles, là où il rêvait d’être. Madeline Sharafian nous le résume ainsi :

“Le thème principal d’Elio nous renvoie à notre propre sentiment de solitude, de non-appartenance, le sentiment que quelque chose ne convient pas avec notre place sur Terre.”

C’est cette sensation d’isolement, si fréquente durant l’enfance - et parfois même à l’âge adulte - que le film explore à travers le voyage interstellaire de son jeune héros. Loin d’un simple film d’animation spatial, Elio cherche à mettre des mots et des images sur cette impression diffuse de ne pas être à sa place, dans un monde qui semble aller trop vite ou parler une autre langue.

Elio, encore seul, attend d'être kidnappé par des aliens
Elio, encore seul, attend d'être kidnappé par des aliens © 2025 Disney/Pixar. All Rights Reserved.

Une thématique qui résonne en chacun de nous

Ce qui rend Elio si touchant, c’est sa capacité à parler à tout le monde. Derrière les vaisseaux, les planètes inconnues et les créatures exotiques, il y a un message simple mais puissant : celui de l’acceptation de soi. Le film s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes, à tous ceux qui ont déjà ressenti qu’ils ne rentraient pas dans le moule. Pour les deux réalisatrices, ce sentiment leur est bien connu. Madeline témoigne :

“Domee et moi nous identifions pas mal à cela [le sentiment de solitude, ndlr.] parce que nous étions un peu toutes les deux vues comme des enfants bizarres fan d’art, et c’est cette passion, comme pour Elio, qui nous a permis de trouver notre place.”

Les deux réalisatrices s’accordent à dire que c’est précisément cette émotion qui leur a permis de construire un récit sincère, capable de traverser les générations. Domee Shi souligne :

“On veut que nos films chez Pixar résonnent avec tout le monde, enfants comme adultes, mais c’est assez difficile et je pense que l’un des moyens d’y arriver est de cibler une émotion qu’on a tous déjà ressentie et je pense que ce sentiment de solitude est assez universel.”

C’est ce lien émotionnel, simple mais puissant, qui fait de Elio un film profondément humain. Derrière chaque scène de science-fiction se cache une vérité intérieure : celle de l’enfant (ou de l’adulte) qui cherche sa place dans un univers parfois trop vaste. Le film ne donne pas de réponse toute faite, mais il offre une main tendue, une reconnaissance, et surtout, un miroir dans lequel chacun peut se voir.

Des références pour les fans de SF

Si Elio brille par sa sincérité, il n’en reste pas moins un plaisir pour les amateurs de science-fiction. Les références aux classiques du genre sont multiples et assumées, qu’il s’agisse de clins d’œil visuels ou de codes narratifs revisités. Les deux réalisatrices, grandes fans de SF, se sont inspirées de leurs œuvres préférées pour construire cet univers foisonnant et crédible. Madeline Sharafian nous a parlé de ses influences cinématographiques :

“Pour moi, les inspirations étaient principalement E.T., Rencontre du troisième Type… les films de Spielberg en somme. Pas seulement pour l’histoire, mais aussi pour le design, ils traitent presque d’une romance avec l’espace. J’adore aussi ce goût exacerbé pour le brouillard, il crée vraiment une atmosphère de mystère, ce que nous cherchions aussi.”

Domee Shi, quant à elle, a puisé dans un registre plus étrange pour composer certains personnages :

“Mon personnage préféré, c’est Glordon parce qu’il est à la fois effrayant et mignon même s’il a 12 jambes et aucun œil. J’aime aussi beaucoup son introduction, en tant que fan de science-fiction horrifique c’était super fun de jouer avec les codes du genre.”
L'antagoniste apparaît en hologramme géant à la façon d'un Snoke ou d'un Empereur Palpatine dans Star Wars
L'antagoniste apparaît en hologramme géant à la façon d'un Snoke ou d'un Empereur Palpatine dans Star Wars © 2025 Disney/Pixar. All Rights Reserved.

Car effectivement, les références à la saga Alien ne manquent pas, et même si les créatures ici sont loin d’être aussi terrifiantes que le Xénomorphe, ces clins d'œil raviront les fans et peut-être transmettront l’amour de la SF aux plus jeunes. D’autant plus que l’on retrouve clairement d'autres inspirations du genre comme Star Wars ou encore Dune. Ce mélange d’influences, allant de Spielberg à des formes plus audacieuses, permet à Elio de se distinguer dans le paysage de l’animation actuelle. Le film ne se contente pas d’émouvoir ; il surprend et rend hommage à des décennies de cinéma SF, tout en le réinventant à travers une perspective nouvelle pour les nouvelles générations.

En somme, Elio multiplie les raisons d’être vu en famille, que ce soit pour son épopée introspective ou spatiale. Pour rappel, le nouveau film d'animation des studios Pixar est diffusé depuis ce mercredi 18 juin dans toutes les salles obscures de France.

Source : The Walt Disney Company France

Martin Senecal
https://twitter.com/diaseptyl Martin Senecal Rédacteur