
Transversales : Bad Boys, le document événement sur RMC Sport
Après s'être intéressé aux Dribbleurs, l'émission Transversales s'est penchée sur un tout autre genre de joueurs : les Bad Boys, plus enclins aux tacles de boucher qu'aux ailes de pigeon. Pour comprendre leur jeu et leur psychologie, ce numéro en 3 épisodes propose des portraits de Vinnie Jones, Luis Suarez, Diego Costa, Pascal Nouma, Roy Keane, Harald Schumacher et bien d'autres. Et comme on pouvait s'y attendre avec de tels personnages, il n'y aura pas de langue de bois...
La planète football pleure Diego Maradona, sans doute le joueur qui faisait le mieux le lien entre Dribbleurs, l'un des précédents numéros de Transversales, et Bad Boys, qui à partir du lundi 30 novembre part à la rencontre de personnalités définitivement pas comme les autres...
Quel est le point commun entre Luis Suarez, Éric Cantona, Vinnie Jones, Roy Keane, Diego Costa ou Harald Schumacher ? A priori, pas la technique. Chacun d'entre eux, à sa manière, incarne ce que l'on appelle un bad boy. Et rien à voir avec un film de Will Smith. Si le sujet passionne toujours, c'est qu'il y a de très bonnes raisons, comme nous l'a expliqué Nicolas Lansalot, co-réalisateur de Bad Boys avec Kévin Morand : "Les bad boys, ce sont des personnes qui ne laissent pas indifférentes, qui ont toujours des histoires à raconter. Et nous c'est ce qu'on aime faire : rentrer dans la psychologie des gens. Les bad boys sont des gens torturés, et il y a forcément des choses à dire sur eux". Et effectivement, il y a beaucoup à dire, et à voir...
Dès le premier épisode de Bad Boys, le document frappe fort -sans mauvais jeu de mot- en allant à la rencontre de Vinnie Jones, véritable terreur de Premier League dans les années 1980 et 1990, à la dégaine de Peaky Blinders et depuis devenu... acteur, y compris à Hollywood. Avec des images de ses tacles qui feraient passer Sergio Ramos pour un Bisounours, et ses explications sur le trauma de son enfance qui l'a rendu aussi, disons, "virulent", on replonge dans ce qu'était le Crazy Gang de Wimbledon, une équipe qui a marqué l'histoire du football anglais (et les tibias de ses adversaires). Mais le football français a également le droit à une grande page de son histoire, et pas son meilleur souvenir : Harald Schumacher est dans Bad Boys.
Harald Schumacher, le cauchemar de Séville 82
Schumacher, on s'en souvient, c'est ce fameux gardien allemand qui a fait une sacrée sortie de piste pour aller heurter de plein fouet Patrick Battiston, en demi-finale de la Coupe du Monde 1982. On revoit les images de ce choc d'une rare violence, ainsi que ses actions déjà très contestables durant le match. Mais surtout, on nous explique son parcours, et on a le droit à une interview exclusive de ce drôle de personnage, froid, détaché, pour une séquence qui semble carrément sortie de Mindhunters de David Fincher sur Netflix. Une série qui dresse le portrait de... serial killers. Face caméra, Schumacher déclare qu'il demandait à sa femme de lui brûler les avant-bras avec des cigarettes, explique qu'il s'est cassé tous les doigts durant sa carrière, et affirme sans sourciller que "la douleur, c'est dans la tête".

"Sa manière d'alimenter son personnage est un peu folle", nous explique Nicolas Lansalot. "C'est quelqu'un qui a pris l'habitude de revenir sur tout ça, contrairement à Battiston, la victime, qu'on a contacté et qui ne souhaite absolument plus en parler. Schumacher est très détaché des événements. Quand on lui montre les images de Battiston, il ne bouge pas, il ne cligne pas des yeux, il n'a aucune once d'émotion". Et ces absences de réaction font par contre énormément réagir Alain Giresse, témoin des événements et également présent dans Bad Boys...
Dans la tête des fortes têtes du football
Plutôt que de se contenter de montrer des images d'archives des "meilleures pires actions" des joueurs concernés, Bad Boys cherche à comprendre pourquoi ces personnes agissent ainsi, avec des analyses de psychiatres ou sociologues. "Ce qui est souvent notable, c'est qu'il y a un traumatisme originel dans l'enfance", reprend Nicolas Lansalot. "Leur point commun, c'est de s'être créé, en réaction à un traumatisme, un personnage qui parfois les dépasse un peu aussi. On avait besoin du recul d'intellectuels qui ont tous déjà travaillé sur la méchanceté, pour apporter une expertise dans chaque domaine sur ces portraits que l'on dressait, et rapporter la méchanceté au football". Parmi les portraits du premier épisode de Bad Boys, celui de Pascal Nouma, ancien joueur du PSG, de Strasbourg, de Lens ou du Besiktas est l'un de ceux qui laisse le plus de traces. Y compris sur son crâne :
Même si certains joueurs présents dans Bad Boys sont encore dans le circuit (Luis Suarez, Diego Costa...), ceux-ci sont tout de même moins présents qu'avant, ou en tout cas moins brutaux. "C'est moins spectaculaire maintenant parce que l'arbitrage a changé, et il y a la vidéo", explique Nicolas Lansalot. "Il y a moins de coups qui peuvent être distribués, donc le bad boy s'exprime autrement. C'est plus subtil, c'est plus vicieux. Il y a la parole, les insultes : ça c'est quelque chose qui sera traité dans l'épisode 2. Mais il y a de moins en moins de bad boys. Le football est devenu un produit très global. On veut des héros. Il restera toujours des types pour faire le sale boulot, mais on en voit de moins en moins et on veut de moins en moins d'eux...".
Sauf sur RMC Sport, puisque l'on retrouvera tous ces Bad Boys dans Transversales, chaque lundi du 30 novembre au 14 décembre à 21h00 sur RMC Sport 2, une chaîne disponible depuis la box SFR, et proposée en pack avec Téléfoot, diffuseur de la Ligue 1, à seulement 19,90 euros par mois.
Source : RMC Sport
