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A l'occasion de la sortie de ''Captain America Brave New World'', nous avons pu échanger quelques mots avec l'équipe du film !
Cinéma

Captain America Brave New World : l’équipe du film nous parle du thriller politique de Marvel

A l'occasion de la sortie de ''Captain America Brave New World'', nous avons pu échanger quelques mots avec l'équipe du film ! © Disney

Le premier film Marvel de l'année 2025 débarque dans nos salles obscures ! Ce thriller politique signé Julius Onah met en scène le héros anciennement connu sous le nom de Falcon dans son nouveau rôle de Captain America. On retrouve également la tête d’affiche Harrison Ford sous les traits de Red Hulk. L’équipe du film nous dit tout sur Captain America Brave New World !

C’est le premier film de l’année 2025 et il a du poids sur les épaules. Effectivement, le futur du MCU s’annonce bien différent avec l’abandon de Kang, le retour des Avengers face à Doctor Doom, l’arrivée des Quatre Fantastiques, mais aussi celle des X-Men ! Seulement voilà, tous ces changements scénaristiques ne vont pas se mettre en place seuls et c’est en partie le boulot des trois films de cette année d’inclure petit à petit ces éléments. Au-delà de cette lourde responsabilité, Captain America trouve tout de même son identité en revenant aux sources de la franchise du héros au bouclier. A l’occasion de la sortie de Captain America Brave New World, nous avons pu échanger quelques mots avec l’équipe du film : Julius Onah (réalisateur), Harrison Ford (Thaddeus Ross) et Anthony Mackie (Captain America).

Un thriller politique à la Marvel

Effectivement, Captain America Brave New World a su revenir aux bases de ce que proposaient les premiers films de la franchise. Maintenant, chaque branche du MCU se veut avoir sa propre identité : du sombre et violent avec Echo et le retour de Daredevil, du fantastique avec Doctor Strange, Wandavision, Agatha All Along, mais aussi du plus léger et grand public avec Spider-Man et Deadpool. Au milieu de tout ça, le héros au bouclier sait apporter sa touche avec son côté thriller politique. Julius Onah, le réalisateur, nous a confirmé ce choix :

''C’était important de retrouver cette identité qu'avaient les premiers films Captain America. Captain America : Winter Soldier a clairement inclus la franchise dans cette direction artistique semblable à “The Parallax View” (1974). [...] Avec la production, on a parlé d’autres films du genre comme “The Day of the Jackal” (1973) ou “Point Blank” (1967). J’adore les films de cette ère que ce soit pour l’esthétique, les plans de caméra, les textures, sons, etc. et on s’en est évidemment inspiré.''
Brave New World met en scène plusieurs négociations diplomatiques internationales
Brave New World met en scène plusieurs négociations diplomatiques internationales © Disney

Pour autant, bien que le titre ''Brave New World'' soit clairement inspiré du roman éponyme d’Aldous Huxley, contrairement à ce dernier, le film ne se veut pas d’anticipation ou même alarmiste sur une quelconque situation actuelle. Le dernier Captain America met, certes, en scène de la politique de bout en bout, mais garde cette dimension d'échappatoire et ultra fictive, propre aux contenus de super-héros. Harrison Ford affirme lui-même que son rôle de président ne reflète en rien une quelconque réalité :

''C’est un film, c’est différent de la politique, c’est une fiction, c’est un divertissement, non basé sur n’importe quelle réalité et lien que vous journaliste pouvez supputer. Je comprends cette responsabilité et j’en suis honoré mais ce n’est pas ce que je fais.''

Le super-pouvoir de l’empathie

Car au-delà de cet aspect politique, Captain America Brave New World, c’est surtout des personnages très humains développés pour résonner en chacun des spectateurs. Au premier abord, ce cocktail d’émotions réalistes de super-héros en costume moulant et d’intrigue diplomatique peut sembler saugrenu. Cependant, tout prend rapidement un sens avec le personnage de Sam Wilson. Julius Onah va même jusqu’à dire que ce genre si spécifique sied à merveille au nouveau Captain America :

Faire quelque chose du même acabit avec cette saveur de thriller politique était ce qui allait le mieux à l’histoire de Sam Wilson. C’est un film à propos de son super-pouvoir d’empathie, et le placer dans ce monde de défiance propre au thriller politique était un bon moyen de challenger le personnage et lui proposer un véritable voyage émotionnel.
Anthony Mackie en Captain America dans ''Captain America Brave New World''
Anthony Mackie en Captain America dans ''Captain America Brave New World'' © Disney

Car effectivement, bien qu’il maîtrise à merveille son bouclier en vibranium fraîchement acquis et ses fidèles ailes de Falcon, Sam Wilson, aka le nouveau Captain America, n’a absolument aucune capacité physique extraordinaire contrairement à son prédécesseur. L’ex-leader des Avengers avait, lui, les pouvoirs que lui conférait le sérum de super-soldat. Sam Wilson n’a pas cette facilité, c’est un humain comme tout le monde : s’il fait un mauvais choix, il meurt. Il ne peut absolument pas tout régler par la force et c’est qui le rend si unique. D’après son interprète, Anthony Mackie, cela et sa personnalité font que tout le monde peut s’identifier à lui :

“La personnalité de Sam Wilson est ce qui a de plus important à son propos [...] Son seul super-pouvoir, c’est son humanité. [...] Sam Wilson a énormément de dignité, il est très loyal et accorde aisément sa confiance. Ce sont des traits de caractère auxquels on peut facilement s’identifier.”

Harrison Ford en Red Hulk

Sur le papier, cette personnalité s’oppose parfaitement à son opposant : Thaddeus Ross aka Red Hulk et président des Etats-Unis. En tant qu’ancien général de guerre, Thaddeus est froid et calculateur, c’est un leader et un opportuniste. Sur le papier, on est loin des valeurs de Sam Wilson, une caractéristique qui est loin de déranger Harrison Ford, qui pourtant n’a pas vraiment l’habitude de jouer les méchants :

“Je n’ai jamais dit que j’allais seulement jouer des bonnes personnes. J’ai toujours trouvé que les gens étaient plus complexes que ça [...] Cela ne m’intéresse pas de savoir si le personnage est une bonne ou une mauvaise personne, je veux juste avoir l’opportunité de raconter une histoire.”
Harrison Ford en Red Hulk dans ''Captain America Brave New World''.
Harrison Ford en Red Hulk dans ''Captain America Brave New World''. © Disney

Harrison Ford parle de complexité à juste titre, car tout n’est pas tout noir ou tout blanc dans Captain America Brave New World. Son personnage, présenté comme un antagoniste au premier abord, se révèle lui aussi avoir cette part d’humanité à laquelle chacun peut s’identifier. Anthony Mackie souligne d’ailleurs la formidable performance d’Harrison Ford, qui su mettre en exergue cette dualité :

“On pourrait penser que c’est une simple brute et un pur antagoniste qui saute partout et détruit des trucs, mais il y a toute une histoire émouvante qui va avec son personnage et c’est vraiment beau. Harrison Ford a fait un travail incroyable en faisant en sorte que l’on s’attache à ce point à cet immense rouleau compresseur.”

Cette profondeur du personnage de Thaddeus Ross n’était pas présente dans ses précédentes apparitions sous les traits de feu l’acteur William Hurt (L’Incroyable Hulk, Captain America Civil War, Black Widow…). Pour autant, ce changement drastique dans le traitement du personnage n’a pas empêché Harrison Ford de respecter son travail :

“Je me suis senti responsable de respecter sa performance et je n’ai trouvé aucune raison de changer ce qu’il a construit avec le personnage. Mais maintenant, il y a des aspects de sa personnalité qui n'étaient pas exposés avant et désormais, c’est ma responsabilité d’inclure ces nouveaux éléments.”

Quels sont les enjeux mis en place dans Captain America Brave New World ?

Attention aux spoilers, ici, on parle de l'intrigue de Captain America Brave New World.

Captain America Brave New World n’est alors pas seulement un pont pour les futurs films du MCU. Mais les fans de Marvel peuvent se rassurer, il intègre bel et bien quelques éléments pour la suite des événements. Pour commencer, avant même que les enjeux du film ne débutent, le président en place exige quelque chose de notre brave Sam Wilson : reformer les Avengers. On pouvait effectivement s’en douter puisqu’il y a tout de même deux films Avengers prévus au calendrier de Disney. Cependant, il reste tout de même étonnant que l’idée soit plantée dans la tête de Captain America par un antagoniste. Ne vous emballez pas, ce n’est pas encore fait.

Le deuxième enjeu, c’est la guerre des ressources. Elle avait commencé dans Black Panther : Wakanda Forever avec le vibranium et elle continue ici avec… l’adamantium. Oui, ce métal phare, meilleur encore que le vibranium et qui compose le squelette de Wolverine, le plus célèbre des X-Men. Ce matériau précieux se trouve être au sein de “Celestial Island”, qui n’est autre que le corps de Tiamat que nous découvrions dans Eternals. Est-ce un premier pas vers l’introduction des X-Men ? Rien n’est moins sûr, mais dans tous les cas, les points se relient et l’adamantium sera sûrement un vrai sujet par la suite.

Enfin, le dernier enjeu, c’est le multivers. Les films du MCU flirtent avec cette notion depuis déjà un moment, ne serait-ce que dans Deadpool & Wolverine et le dernier Doctor Strange. Mais il semblerait que le multivers puisse enfin prendre une part plus importante dans le scénario global des films Marvel. C’est en tout cas ce que suggère la scène post-générique. Cela permettrait alors enfin d’introduire les tant attendus X-Men et Quatre Fantastiques. Il est évident que nous en saurons davantage dans le troisième film Marvel de 2025, Les Quatre Fantastiques, qui se situe, pour le moment, dans une autre réalité.

Pour rappel, Captain America Brave New World est diffusé à partir de ce mercredi 12 février dans toutes les salles de cinéma du pays.

Source : Marvel

Martin Senecal
https://twitter.com/diaseptyl Martin Senecal Rédacteur