
Gen V : bonne nouvelle, ce spin-off est bien à la hauteur de The Boys
Prime Video vient de dévoiler les premiers épisodes d'une nouvelle création originale attendue par bon nombre de fans en manque d'hémoglobine. Transposer l'esprit morbide et l'humour irrévérencieux de The Boys dans un teen drama, c'est l'idée (géniale) de Gen V, un spin-off qui nous raconte comment Vought forme ses super-héros immoraux. On vous donne notre avis à chaud, garanti sans spoilers.
Ce 29 septembre 2023 était marqué dans le calendrier de nombreux fans de The Boys. Pour cause, en attendant la saison 4 du show super-héroïque le plus trash jamais vu à l’écran, Prime Video propose de nous faire patienter avec un nouveau spin-off, en live-action cette fois. Après l’animé Diabolical en 2022, Gen V nous replonge dans l’univers sanglant et déjanté imaginé par Garth Ennis et Darick Robertson, cette nouvelle série dérivée étant elle-même inspirée d’un des arcs narratifs des comics, intitulé We Gotta Go Now. Seth Rogen, encore co-producteur avec Eric Kripke, nous avait d'ailleurs promis du gore et des scènes choquantes dignes de The Boys, et il ne nous a pas menti… Alors qu’elle sera diffusée à un rythme hebdomadaire sur la plateforme d’Amazon, à compter donc de ce vendredi, SFR Actus a d’ores et déjà binge-watché les trois premiers épisodes disponibles. Spoiler : on a totalement accroché.
Faut-il avoir vu The Boys avant de se lancer dans Gen V ?
Répondons tout d’abord à une question que vous vous posez peut-être si vous n’êtes pas à jour, voire n’avez jamais regardé The Boys - mais qu’attendez-vous ? Évidemment, on ne peut que vous conseiller de rattraper votre retard, ne serait-ce que parce qu’elle est géniale (on l’a même élue meilleure série de Prime Video à la rédac’). Mais si l’envie vous démange de découvrir Gen V dès maintenant, et on peut aussi le comprendre parce qu’elle va certainement être au cœur de nombreuses discussions dans les semaines à venir, bonne nouvelle : non, il n’est pas absolument nécessaire d’avoir vu l’intégralité de The Boys avant.
On soulignera toutefois que, bien qu’ils ne soient pas forcément essentiels dans l’intrigue, ce spin-off effectue moult clins d’œil à sa série-mère. On y retrouve notamment de nombreuses références aux super-héros (pas si supers) à l’affiche de The Boys, certains d’entre eux nous offrant même quelques brèves apparitions. Logique finalement, puisque Gen V s'installe dans la continuité de la dernière saison 3.
Alors que les fans se délecteront de retrouver des visages familiers, pour les autres, retenez simplement une chose : ce spin-off dévoile les coulisses de l’université qui forme les super-héros, ses meilleurs étudiants pouvant aspirer à une place au sein du groupe élite appelé Les Sept, mené par l'infâme Protecteur. Oui parce que, au cas où ce n'était pas clair, les super-héros dans The Boys ne sont (pour la plupart) pas les gentils, mais les méchants de l'histoire. Alors qu'ils ont acquis leurs pouvoirs en étant tombés dans la marmite du Composé V quand ils étaient petits, ils sont arrogants, n'ont aucune morale, et font souvent plus de mal que de bien. La faute à l'entreprise qui les mène à la baguette et les utilise comme produits marketing, Vought International. Et vous l'aurez compris, c'est cette entreprise qui gère aussi - avec autant de cynisme - l'Université Godolkin dans le spin-off Gen V.
Des super-héros en devenir, pas encore totalement corrompus et même attachants
Outre les caméos, cette série dérivée introduit évidemment tout plein de nouveaux personnages. À commencer par Marie Moreau (Jaz Sinclair). C'est à travers son parcours, en tant que nouvelle étudiante, qu'on va découvrir les terribles secrets de l'Université Godolkin. La jeune femme, dotée d'un super-pouvoir pas toujours très bien vu mais fort puissant - elle manipule le sang -, se rend vite compte que son talent ne suffira pas pour gravir les échelons. Ici, tout est (déjà) une question de com' et de politique. Mais pour atteindre son objectif, intégrer le Top 10 des meilleurs élèves, ceux qui auront une chance de rejoindre les Sept ou au moins de signer de juteux contrats, notre héroïne semble prête à tout. Derrière son innocente apparence se cache en effet une grande ambition. Si bien que, même si l'on tend plutôt à ressentir de la compassion pour ce personnage, une question nous turlupine encore au bout de trois épisodes : fera-t-elle partie des gentils, ou des méchants super-héros ?
C'est d'ailleurs toute la force de ce spin-off. Alors que dans The Boys, les Protecteur, A-Train, Homme-Poisson, Stormfront ou encore Petit Soldat sont clairement mauvais, ici les jeunes gens formés à devenir des super-héros ne sont pas (encore) totalement corrompus. S'ils aspirent tous à un avenir radieux au sein de Vought International, c'est sans vraiment savoir à quel point l'entreprise est diabolique. Certes, les stars de l'Université de Godolkin, Golden Boy (Patrick Schwarzenegger), Andre (Chance Perdomo), Jordan Li (Dereck Luh et London Thor) et Cate (Maddie Phillips), se soucient déjà de leur image. Mais elles semblent, pour le moment, plutôt enclines à faire le bien. Malgré quelques dérapages… Tous les personnages, mis à part les adultes à la tête de l'établissement, quant à eux bien odieux, sont ainsi attachants quelque part. Mention spéciale à Emma (Lizze Broadway), aka Little Cricket, qui volerait presque la vedette à sa copine de chambre - la fameuse Marie Moreau.
Un teen drama à la sauce The Boys, trash et sanglante
Dans Gen V, on suit donc le quotidien de super-héros en devenir. Et qui dit étudiants à la fac, dit teen drama. Popularité, harcèlement, amitiés, romances, sexe, drogues, problèmes familiaux, questions d'identité… On retrouve ici tous les ingrédients de la série pour jeunes adultes, comme dans Sex Education, L'Été où je suis devenue jolie, Élite, The Wilds… Pour ne citer qu'elles. Mais pas de panique, ce spin-off reste pour autant fidèle à l'esprit outrageant de The Boys. C'est trash, c'est gore, le sang gicle dans tous les sens, et certaines séquences marquantes, pour ne pas dire choquantes, sont dignes de la série-mère.
Vous vous souvenez de la première scène de The Boys, quand A-Train pulvérise la petite-amie de Hughie ? Eh bien Gen V démarre aussi fort, avec une séquence introductive à première vue innocente qui finit, littéralement, dans un bain de sang. Plus tard, entre un démembrement et une pluie d'organes, on assiste à une scène qui n'est pas sans rappeler cette fameuse séquence dans le premier épisode de la saison 3 de The Boys, qui en a traumatisé plus d'un, impliquant un mini super-héros et un pénis en (très) gros plan… Bref, tout cela pour dire que ce spin-off est tout de même bien loin d'un teen drama gentillet et n'est, comme la série originale, pas franchement conseillé au jeune public. Âmes sensibles, aussi, s'abstenir. Les autres, si vous avez aimé The Boys, on vous l'assure : vous allez encore vous régaler avec Gen V !
Source : Prime Video
