
Crazy Bear : quelle est l'histoire vraie derrière ce film qui cartonne sur Netflix ?
Un ours sous cocaïne, c’est bien ce que raconte le film Crazy Bear, arrivé en mars 2023 au cinéma et disponible depuis le 15 juin dernier sur Netflix. Et si l’on peut penser que cette intrigue est le fruit d'une folle imagination, elle est pourtant inspirée de faits bien réels... Récit.
Attention, Crazy Bear ne raconte pas l’histoire d’un petit ours rigolo qui pourrait être surnommé "Crazy". Il est d'ailleurs fortement déconseillé de regarder ce film avec vos enfants... Disponible depuis peu sur Netflix, où il a rapidement détrôné Sous la Seine en tête des longs-métrages les plus regardés du moment sur la plateforme, il met en scène un ours sous cocaïne en pleine forêt. Devenu addict, ce dernier se lance dans une course à l’homme, dévorant ses victimes une à une pour se procurer plus de drogue.
Si l’on peut penser que l’histoire a été totalement inventée, au vu de ce scénario après tout invraisemblable, le fait est que ce film réalisé par Elizabeth Banks est inspiré d'une histoire vraie. Un incroyable fait divers qui s'est déroulé en 1985 dans l'État de Géorgie aux États-Unis.
Crazy Bear : comment un ours a-t-il pu se retrouver avec de la cocaïne dans l’estomac ?
La faute est attribuée à Andrew Carter Thornton II. À la tête d’un gros trafic de drogue, l'homme avait trouvé la ruse de faire passer la marchandise à bord d'un avion, la largant en pleine nature une fois passé la frontière américaine, où il pouvait ensuite la récupérer tranquillement avec ses complices. Une pratique qui finira toutefois par lui coûter la vie, le 11 septembre 1985...
Ce jour-là, le trafiquant de drogue a la mauvaise impression d’avoir été repéré par les fédéraux. Paniqué, il largue trois sacs de 30 kilos de cocaïne avant d’activer le pilote automatique de l’avion et de sauter en parachute. Chargé d’armes et de drogues, son poids est toutefois bien trop lourd et son parachute lui fait défaut. Conséquence : il s’écrase dans une banlieue du Tennessee.
Mais que sont devenus les 30 kilos de cocaïne ? La moitié, soit 15 kilos, a tout simplement été consommée par un ours, dont la dépouille a été retrouvée quatre mois après le décès d’Andrew Carter Thornton II. D’après la biopsie, l’animal sauvage a succombé à une hémorragie cérébrale, une hyperthermie, un arrêt respiratoire et une crise cardiaque. Ses reins ont également arrêté de fonctionner. Des experts ont affirmé que l’ours serait mort 5 minutes après l’absorption des substances. Mais durant ces 5 petites minutes, il serait devenu l’animal le plus féroce et dangereux qui soit...
Un fait divers qui donne naissance à une comédie horrifique décalée
Il est bien connu qu’Internet est une mine d’or pour y trouver toutes sortes d’histoires insolites. Et c'est après avoir lu plusieurs articles autour de ce fait divers incroyable, que Jimmy Warden s’est mis en tête de réécrire le malheureux destin de cet ours. Dans Crazy Bear, il lui donne l’opportunité de se venger sur l’être humain.
Réalisé par Elizabeth Banks, le film s'inspire donc d'un authentique fait réel pour donner naissance à une histoire fictive, qui mêle l’horreur à la comédie avec brio. Le tout offre aux spectateurs un long-métrage totalement barré autour de ce féroce prédateur sous drogue, qui tue policier, criminel, touriste… Des personnages plus délirants les uns que les autres, pour leur part totalement inventés. On retrouve ainsi un couple très proche de la nature, qui s'extasie à chaque découverte que leur offre cette forêt loin d'être enchantée, deux collégiens qui ont choisi le mauvais jour pour sécher les cours, un shérif amoureux, des dealers, ou encore un petit chien tout mignon. Et donc Andrew Thornton, seul personnage qui a bel et bien existé, incarné à l'écran par Matthew Rhys.
L’ours de Crazy Bear est-il réel ?
Pas de panique, aucun animal n’a été drogué ou blessé pour les besoins du film. La réalisatrice Elizabeth Banks a dû faire appel à WETA, l’une des plus grandes compagnies d’effets spéciaux, créée par Peter Jackson, pour donner vie à l'ours drogué. Ambitieuse, elle exige qu'il soit le plus réaliste possible pour que les spectateurs puissent croire à l’histoire. Pour cela, elle a pris le temps d’analyser une dizaine d’ours proposés par la société avant de s’arrêter sur une femelle de la famille des ours Malais.
Cette race, de nature omnivore, adore grimper aux arbres. L'ours Malais possède un sublime pelage auburn éclairci par le soleil, des pattes incurvées, de larges griffes et un museau court. Un museau à l’odorat peu puissant, qui en réalité ne permet pas vraiment à l’animal de discerner ce qu’il peut manger... et certainement pas de la cocaïne.
Pour passer une soirée sanglante avec une touche d’humour, il ne vous reste plus qu’à (re)voir Crazy Bear, disponible dès à présent sur Netflix.
Sources : Télé-Loisirs, Allociné, Trois couleurs
