
Interview : Zaho, Claudia Tagbo et Sophie-Marie Larrouy nous présentent Yo Mama
Après avoir réalisé le film Banlieusards avec le rappeur Kery James, Leila Sy fait son retour dans les salles obscures ce mercredi 5 juillet avec Yo Mama, une comédie hilarante dans laquelle on retrouve la chanteuse Zaho, accompagnée de Claudia Tagbo et Sophie-Marie Larrouy. Elles incarnent trois mères qui se lancent dans le rap en réponse à un morceau polémique de leurs progénitures... SFR Actus est parti à la rencontre des trois actrices, véritables passionnées de hip-hop.
Le synopsis du film Yo Mama est simple mais rudement efficace. Dans un quartier populaire, trois mamans découvrent que leurs fils se sont lancés dans le rap. Alors que le clip et surtout les paroles du titre en question créent la polémique et choquent jusqu'au gouvernement, ces trois mères semblent être à court d’idées pour raisonner leurs enfants. C’est alors que Samira, incarnée par la chanteuse Zaho, a une brillante idée… À défaut de pouvoir parler à leurs fils, les trois amies décident de rapper. Dernière tentative pour les remettre dans le droit de chemin, le clip de celles qui se font appeler Yo Mama devient viral sur YouTube et sur les réseaux sociaux. C’est alors une tout autre aventure qui commence pour Samira, aka ''Mira'', Amandine, aka ''Mandingue'', et Fanta, aka ''Octogone''.
Une comédie sociale, avec le hip-hop comme moteur
Véritable reflet de la société, Yo Mama n’en perd pas sa légèreté pour autant. Avec un rythme dynamique et comique porté par Zaho, Claudia Tagbo et Sophie-Marie Larrouy dans le rôle de ces trois mères graines de star, le film signé Leïla Sy et Amadou Mariko casse les codes avec humour et autodérision, tout en n’oubliant pas d’inclure de nombreuses références au rap et au hip-hop. Rencontre avec les trois actrices qui incarnent le groupe Yo Mama à l'écran.
Pouvez-vous nous présenter vos personnages ?
Claudia Tagbo : Je suis Fanta, la mère de Souleymane. Je suis une mère assez entrepreneuse, qui tient une entreprise de ménage. Dans le film, je suis vraiment une mère aimante. Une mère qui aime fort, très fort ! (rires)
Zaho : Je suis Samira, la mère de Rayan. À l’image de Fanta, je suis aussi une mère aimante malgré mon côté autoritaire, et je suis également chef d’entreprise avec mon salon de coiffure.
Sophie-Marie Larrouy : Moi je suis Amandine, je suis la maman de Kevin. Mon fils, c’est comme un pote. Je suis très permissive, contrairement aux deux autres, qui sont plutôt autoritaires.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer à ce projet ?
Zaho : Le scénario, tout simplement. C’est l’histoire, le fait que le film soit inspiré d’une historie vraie. L’histoire de ces mamans, imaginées comme une sorte de réponse ou d’hommage à la vraie histoire. Le fait de jouer et d’avoir une vraie interaction avec des enfants, en jouant le rôle d’une mère, c’était quelque chose qui nous parlait.
Zaho, vous êtes évidemment habituée aux séances de studio. Mais pour vous deux, Claudia et Sophie-Marie, c’était votre première fois en tant qu’apprentie rappeuse ?
Sophie-Marie Larrouy : C’était effectivement la première fois pour nous deux. C’était super, car des gens ont écrit des paroles en pensant à nos personnages, donc c’était très confortable pour nous. Ensuite, on a eu un accompagnement premium avec Zaho, qui nous accompagné tout le long avec beaucoup de patience et de bienveillance. On avait très envie de le faire et on était assez confiantes. On a été très studieuses, on ne voulait pas se taper la honte ! (rires) J’adore le rap, j’écoute du hip-hop depuis que je suis toute petite.
Zaho : On est vraiment une équipe qui a baigné dans le hip-hop, qui a grandi avec. C’est une grande culture, ça fait 50 ans que le hip-hop est là, c’est la nouvelle ''chanson française'' ou variété française. Aujourd’hui, tout le monde en écoute, tout le monde connaît, mais tout le monde ne sait pas rapper. Mais ça s’apprend, avec de la volonté et du travail.
Combien de temps vous-a-t-il fallu pour enregistrer toute la BO ?
Zaho : Notre son était relativement rapide à enregistrer et à finaliser, mais la BO a forcément pris plus de temps. Il y a beaucoup de morceaux, et il fallait également enregistrer les enfants, qui sont dans la BO et qui rappent (et chantent) super bien ! Deux à trois mois avant de débuter le tournage, on était déjà au studio afin d’enregistrer les titres.
Le hip-hop est cœur du film, avec de nombreuses références au ''rap à l’ancienne'', mais également au rap actuel. En tant qu’auditrices, vous penchez plus pour quoi ?
Sophie-Marie Larrouy : On écoute vraiment de tout, du rap de toutes les époques et toutes les générations. On peut écouter autant KDD que Jul.
En parlant de rappeurs de la nouvelle génération, on voit une belle complicité avec Guy2Bezbar, très prometteur parmi les talents de la nouvelle génération. Vous connaissiez sa musique avant de le rencontrer ?
Zaho : Bien sûr, on appréciait beaucoup sa musique. La rencontre s’est super bien passée, il était vraiment content de jouer.
Sophie-Marie Larrouy : Il a vraiment joué le jeu, en sachant que jouer son propre rôle dans un film implique beaucoup de rigueur. Pour jouer son propre rôle et répéter la scène au moins 40 fois de suite, il faut vraiment aimer le projet et les personnages.
Claudia Tagbo : C’est vrai qu’il a vraiment joué le jeu. Jusqu’à la dernière prise, il était fidèle à lui-même et il a tenu bon.
Si vous deviez emporter avec vous un seul album de rap - toutes époques et catégories confondues - quel serait-il ?
Sophie-Marie Larrouy : Je pense que je prends Deux Frères de PNL. C'est une valeur sûre, c’est comme faire un risotto, tu ne peux pas le rater.
Zaho : Je dirais le premier album de Lauryn Hill : The Miseducation of Lauryn Hill.
Claudia Tagbo : Beautifully Human : Words and Sounds Vol. 2 de Jill Scott.
Ne manquez pas la comédie Yo Mama, au cinéma depuis ce mercredi 5 juillet 2023, et retrouvez la bande originale du film - assurément hip-hop - sur les plateformes de streaming musical comme Deezer.
