En cette fin de mois, il est grand temps d’accueillir Le Salaire de la peur, l’un des longs-métrages les plus attendus du début de l'année, parfait avant d'attaquer le mois d'avril sur Netflix. Réalisé par Julien Leclercq (Braqueurs, L’Assaut), ce film d’action met en scène un quatuor de choc composé de Franck Gastambide, Alban Lenoir, Ana Girardot et Sofiane Zermani (alias Fianso). La mission de notre équipe d’aventuriers ? Conduire deux camions remplis à ras bord de nitroglycérine sur 800 kilomètres de désert…

Le Salaire de la peur : trois films au compteur

Les plus cinéphiles connaissent à coup sûr Le Salaire de la peur d’Henri-Georges Clouzot, sorti dans les salles en 1953 et mettant en scène de grands noms du cinéma français tels qu’Yves Montand ou Charles Vanel. Quasiment un quart de siècle plus tard, en 1977, le réalisateur américain William Friedkin (L’Exorciste, French Connection, Douze hommes en colère) dévoile Le Convoi de la peur. Bien qu’ils présentent naturellement des différences, les deux longs-métrages, ainsi que le nouveau remake signé Julien Leclercq, mettent à chaque fois en scène quatre personnages chargés de transporter des cargaisons gargantuesques de nitroglycérine, le tout à travers des environnements hostiles et dangereux.

Des films adaptés d’un roman culte français

Même si ce nouveau long-métrage s’annonce comme étant (beaucoup) plus moderne que les deux précédents, les trois films sont des adaptations d’un seul et unique roman : Le Salaire de la peur, de l’écrivain français Georges Arnaud (de son vrai nom Henri Girard), paru en 1949. Le roman, qui fête ses 75 ans cette année, a donc droit à une troisième adaptation à l’écran, une production originale signée Netflix et réalisée par Julien Leclercq.

Interviewé par nos confrères de CineSerie, le réalisateur a d'ailleurs été interrogé au sujet des éventuelles similitudes avec le film culte de Clouzot. Celui à qui l'on doit aussi Braqueurs, La Série explique que la modernité du film et des personnages était tout bonnement nécessaire, et ajoute qu'il ne s'agit pas vraiment d'un remake, mais plutôt d'un reboot :

''Faire un remake plan pour plan, personnage pour personnage, n'avait aucun intérêt pour moi. C'est plutôt ce qu'on appelle un "reboot". Je garde le cœur du script, qui est cette mission suicide de traverser un désert avec de la nitroglycérine pour aller éteindre un feu. Mais en tant que metteur en scène, il n'y avait aucun intérêt de refaire plan pour plan [...] C'est assez rigolo de voir passer des choses comme : "Donc c'est Franck Gastambide qui va jouer le rôle d'Yves Montand...". Non, pas du tout. C'est un film de 2024. 'Le Salaire de la peur' a 70 ans, ce ne sont pas les mêmes thématiques. Le rôle des femmes est complètement différent. Ce qui se passe dans le film original avec Vera Clouzot est assez compliqué, aujourd'hui ça ne marche pas, c'est hors sujet. 'Le Salaire de la peur' est un grand film, un film culte, mais ça m'a intéressé d'être approché pour le rebooter.''

Le Salaire de la peur est à voir sur Netflix depuis ce vendredi 29 mars.

Sources : AlloCiné, CineSerie