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Pedro Pascal se montre en chef de famille dans la peau de Reed Richards.
Cinéma

Les 4 Fantastiques - Premiers Pas : le réalisateur nous parle comics et rétrofuturisme

Pedro Pascal se montre en chef de famille dans la peau de Reed Richards. © ™ 2025 MARVEL. / 2025 20th Century Studios

Avec une énorme campagne de communication, un casting exceptionnel et des personnages adorés des fans, Les 4 Fantastiques : Premier Pas était très attendu et débarque enfin dans nos salles obscures. Pour l’occasion, nous avons pu échanger avec le réalisateur.

Après le frustrant échec au box-office de Thunderbolts* malgré des critiques élogieuses, Marvel ne perd pas espoir et joue une carte importante avec le très attendu Les 4 Fantastiques : Premier Pas. En plus de signer le retour du quatuor si populaire, le film va installer la suite du MCU, à savoir les prochains films Avengers. A l’occasion de la sortie du film dans les salles obscures, nous avons pu échanger avec le réalisateur Matt Shakman (Wandavision). Il nous parle de famille, de rétrofuturisme et de la suite du MCU.

Des héros certes, mais une famille surtout

Introduits au grand public sur grand écran seulement en 2005, les 4 Fantastiques font partie des héros Marvel les plus anciens et populaires. Créés par Jack Kirby, ils font leur première apparition sur papier en 1961 et ont toujours fait partie des super-héros les plus appréciés. Il faut dire que contrairement aux héros sombres et solitaires ou aux aliens venants des confins de la galaxie, eux parlent au plus grand nombre : ils sont une famille. C’est sur cet aspect que les premiers comics ont joué, tout comme Les 4 Fantastiques : Premiers Pas qui signe un retour aux sources. Matt Shakman nous explique comment il a souhaité souligner cette facette des héros :

“Je me suis bien plus inspiré des comics que des précédents films. La principale raison est qu’il faut d’abord penser à ce que ces personnages représentent pour soi et je suis avant tout un père et un mari.”

Effectivement, ici, les 4 Fantastiques sont avant tout une famille unie, avec des défauts, des altercations, mais tout de même unie avant tout. Ce qui appuie ce côté familial, c’est aussi l’arrivée d’un enfant que l’on ne retrouvait pas dans les précédents films. Il s’agit du fils de Sue Storm et Reed Richards : Franklin Richards - que les fans connaissent très bien. En plus d’être un enjeu ultra important pour la trame narrative principale, il l’est aussi pour la famille. Dans un souci de réalisme et d’identification, Matt a souhaité montrer ce que représentait un tel changement pour une famille :

“Je voulais vraiment faire d’eux une vraie famille avec un vrai mariage, montrer à quel point un enfant peut changer la relation. Peut-on vraiment être des super-héros et parents à la fois ? Mais aussi, peut-on ne pas être super-héros et parents ?”
Reed et Sue Richards avec leur enfant Franklin dans Les 4 Fantastiques : Premiers Pas
Reed et Sue Richards avec leur enfant Franklin dans Les 4 Fantastiques : Premiers Pas © ™ 2025 MARVEL. / 2025 20th Century Studios

Car oui, nos héros ont beaucoup de responsabilités. Et les dilemmes d’un parent ne sont souvent pas compatibles avec ceux d’un quatuor qui doit sauver le monde de l’arrivée de Galactus, le dévoreur de planètes. Que faudra-t-il choisir alors entre son instinct maternel, son instinct de héros et son instinct de survie ?

En tout les cas rien n'empêche Sue Storm/Richards d'être dépeinte comme bien plus qu'une simple mère. Au-delà de tomber dans le cliché de "l'héroïne du quotidien", elle va plus loin et se montre comme une vraie force de la nature. Elle s'émancipe de tout ce qu'on pouvait attendre d'une femme dans les années 1950/60 en devenant de loin le personnage le plus badass de la famille. C'est d'ailleurs ce que soulignera Vanessa Kirby durant la conférence de presse du 7 juillet à Paris. Pour elle, c'est un réel plaisir d'incarner un personnage si puissant qui ne se laisse pas définir par son rôle de mère.

Sue Storm/Richards est dépeinte comme une maman, mais non pas moins une héroïne capable des plus grands tours de force
Sue Storm/Richards est dépeinte comme une maman, mais non pas moins une héroïne capable des plus grands tours de force © ™ 2025 MARVEL / 2025 20th Century Studios

La réelle plus-value du rétrofuturisme

Le film va au-delà de la narration dans son inspiration des comics, et rend également hommage aux planches de comics de Jack Kirby en édifiant de somptueux décor rétrofuturistes. L’appartement des 4 Fantastiques au sein du Baxter Building - complètement recréé de A à Z sur le plateau de tournage - reprend des éléments high-tech tout en ajoutant des couleurs et des formes que l’on retrouverait dans un véritable foyer familial des années 1950/60. Pour ce rétrofuturisme made in Marvel, Matt Shakman et ses équipes emploient un terme bien spécifique :

“On a utilisé le terme “When Kirby meets Kubrick” pour définir l'esthétique du film. On a voulu mélanger l’esthétique de Jack Kirby, l'artiste des comics originaux des années 1950 et celle de Stanley Kubrick et sa vision futuriste des sixties. On a construit les 4 Fantastiques exactement comme la population des années 1960 imaginait le futur, du vrai rétrofuturisme.”
L'appartement du Baxter Building dans Les 4 Fantastiques : Premiers Pas
L'appartement du Baxter Building dans Les 4 Fantastiques : Premiers Pas © ™ 2025 MARVEL / 2025 20th Century Studios

La vision de Kirby se retrouve dans toutes ces références aux comics que l’on retrouve ça et là : H.E.R.B.I.E le robot, les costumes, la Fantasticar, les apparitions du dessin animé des années 1960… Tandis que celle de Kubrick s’imagine plutôt avec l'avènement de la technologie comme il l'avait fait dans 2001, l'Odyssée de l’Espace en imaginant comment le voyage spatial serait s’il était accessible au grand public et comment la gravité zéro s’intégrerait dans le quotidien des voyageurs. Ici, ce sont les voitures volantes et autres qui s'intègrent à merveille dans la ville de New York. Matt Shakman nous évoque l’attente qu’il avait vis-à-vis de ces décors :

“Je voulais absolument que tout ait l’air réaliste et non pas que tout semble artificiel et qu’il soit difficile de s’immerger et d’y croire. New York a bien aidé puisque tout le monde connaît ses formes et son histoire, même avec une autre esthétique. Reed Richards a aussi aidé à donner un “background” à l'esthétique. Même avant d’être Mr. Fantastic, il était déjà le plus brillant sur cette Terre et c’est à lui que l’on doit les voitures volantes et toutes ces autres technologies rétrofuturistes”.
L'esthétique rétrofuturisme puise dans notre imaginaire actuel relatif aux années 1950
L'esthétique rétrofuturisme puise dans notre imaginaire actuel relatif aux années 1950 © ™ 2025 MARVEL / 2025 20th Century Studios

Tout le monde peut en profiter, des spectateurs au réalisateur

Le rétrofuturisme, en plus d’apporter une touche de réalisme à un univers où Reed Richards existe, permet également de séparer visuellement le film des autres œuvres du MCU. Effectivement, comme annoncé, les 4 Fantastiques : Premiers Pas se déroule sur la Terre-828 et non pas la Terre-616 comme une grande partie du reste du MCU. Cela a permis au réalisateur de prendre quelques libertés comme il nous l’explique, mais pas seulement :

“Ce qui est formidable à propos de ce film, c’est qu’il se déroule sur une autre Terre, dans un autre univers dans lequel les 4 Fantastiques sont les seuls super-héros. Iron Man, Thor, Hawkeye, etc., ne vont pas se montrer, ce qui laisse une certaine liberté de création. C’est un film pour ceux qui n’ont pas vu de films Marvel depuis un moment ou même jamais.”

Effectivement, Les 4 Fantastiques : Premiers Pas ne nécessite d’avoir vu aucun autre film Marvel pour suivre l’intrigue. Pour autant, il ne manque pas d'être un film riche : les fans de comics s’y retrouveront complètement, et les fans du MCU aussi puisque oui, il construit doucement quelques enjeux pour les prochains Avengers

Source : Disney

Martin Senecal
https://twitter.com/diaseptyl Martin Senecal Rédacteur