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Retrouvez la série britannique "Dope Girls", tous les jeudis sur Canal+.
Séries

Dope Girls sur Canal+ : la série est-elle inspirée d'une histoire vraie ?

Retrouvez la série britannique "Dope Girls", tous les jeudis sur Canal+. © Kevin Baker/Bad Wolf/Sony Pictures Television

Après avoir rencontré un franc succès au Royaume-Uni, la série Dope Girls est finalement arrivée en France sur Canal+. Diffusée depuis le 20 mars dernier, la série britannique est en vérité inspirée de faits réels, et plus précisément de l’histoire d’une femme surnommée ''la reine des nuits londoniennes''. Qui était-elle ? On vous en dit plus sur l’histoire vraie derrière la série Dope Girls.

Initialement diffusée en début d’année sur la chaîne britannique BBC One, la série Dope Girls - basée sur le livre Dope Girls: The Birth of the British Drug Underground de Marek Kohn - est finalement arrivée sur nos écrans le 20 mars dernier via Canal+. Diffusée chaque jeudi sur la chaîne cryptée et à revoir sur la plateforme de streaming myCANAL, la série Dope Girls s’apparente pour certains à une sorte de Peaky Blinders au féminin. Et, s’il y a bien un point où les deux séries se rejoignent, c’est qu’elles s’inspirent toutes les deux de l’histoire de véritables personnes. En effet, si les membres du gang de Birmingham ont bel et bien existé, il en va de même pour Dope Girls, qui s’inspire de l’histoire vraie de Kate Meyrick a.k.a la reine des nuits londoniennes.

De quoi parle la série Dope Girls ?

La série nous plonge à la fin de la Première Guerre mondiale. Nous sommes en 1918, et, alors que la plupart des hommes reviennent de longs mois de batailles au front, les femmes ont de leur côté gagné en indépendance puisqu’elles ont tenu le pays en l’absence des hommes. Une chose est sûre, elles ne sont pas prêtes à s’effacer suite au retour de ces derniers au pays. Au coeur de l’intrigue de Dope Girls, on suit le parcours de Kate Galloway, une femme qui doit subvenir aux besoins de sa fille seule après que son mari se soit ôté la vie. C’est alors que Kate décide de fonder un club de nuit clandestin dans le quartier londonien de Soho, lieu où la drogue et l’alcool de contrebande sont monnaie courante. De son côté, Violet Davies, bien décidée à devenir l’un des premières femmes dans les forces de l’ordre, a pour mission d’infiltrer ces fameuses boîtes de nuit clandestines. Qu’est-ce que l’avenir leur réserve ?

Quelle est l’histoire vraie de Dope Girls ?

Il est important de noter que bien que la série s’inspire en partie de la vie de Kate Meyrick, elle reste une oeuvre de fiction. Voici l’histoire de Kate Meyrick :

Kate Nason, de son nom de jeune fille, est née en 1875 et le moins que l’on puisse dire, c’est que rien ne laissait penser à l’époque que cette mère de famille de huit enfants allait devenir l’une des figures les plus emblématiques du monde clandestin de la nuit dans le Londres des années folles. Kate Nason - devenue Kate Meyrick - se sépare de son mari en 1918 et se retrouve confrontée à des problèmes financiers pour continuer à subvenir aux besoins de ses huit enfants. C’est alors qu’elle répond à une petite annonce en 1919, et finit par ouvrir son premier établissement à Leicester Square. Assez rapidement, Kate Meyrick finit par construire un véritable empire nocturne composé de huit établissements situés à Londres et un à Paris. Dans les clubs tenus par Kate, l’alcool, la drogue et la prostitution sont omniprésents, sa boîte de nuit la plus en vogue est le club ''43'', situé au 43 Gerrard Street à Soho. Pendant de nombreuses années, le 43 est le lieu de rendez-vous de l’élite londonienne pour s’imprégner de l’ambiance bohème du quartier de Soho.

Le moins que l’on puisse dire; c’est que Kate Meyrick était devenue une redoutable femmes d’affaires dans un univers complètement dominé par les hommes. Beaucoup la considérait alors comme la femme la plus dangereuse de Londres. Kate Meyrick a certainement mérité ces titres, puisqu'elle a purgé cinq peines de prison (principalement pour des soucis de licence d’alcool) et continuait depuis sa cellule à gérer ses différents clubs. Ce qu’il faut retenir, c’est que Kate menait un véritable jeu du chat et de la souris avec la police : dès que la femme d’affaires se retrouvait à devoir fermer un de ses établissements, elle choisissait simplement d’en rouvrir un sous un nouveau nom. D’ailleurs, Kate s’était déclarée comme étant une simple confiseuse. Néanmoins, Kate Meyrick restait une mère de famille dévouée et a offert à ses enfants une merveilleuse éducation en leur permettant d’étudier dans les écoles privées Roedean et Harrow. Plus tard, quatre de ses filles finiront par se marier avec des aristocrates britanniques.

Très affaiblie par son dernier séjour en prison, Kate Meyrick décède d’une pneumonie à seulement 57 ans, le 19 janvier 1933. En hommage à la reine des nuits londoniennes, les quartiers du West End de Londres ont choisi d’éteindre leurs lumières le jour de ses funérailles.

Intriguée par l’histoire de Kate Meyrick et plus globalement par le rôle et la place des femmes à Londres dans les années d’après-guerre ? Retrouvez chaque jeudi soir sur Canal+ un nouvel épisode de la série britannique Dope Girls.

Sources : Canal+, Radio Times

Meyli Cousin
https://twitter.com/meycsn Meyli Cousin Rédactrice