
Gen V : le récap’ de la saison 1 avant la saison 2 sur Prime Video
Après avoir posé les bases de la saison 4 de The Boys, Gen V pourrait bien nous présenter les enjeux du final explosif de la série l’année prochaine. Mais avant de plonger dans la saison 2 de ce spin-off adolescent, retour sur les événements marquants de la première saison.
Si le grand final de The Boys se prépare pour l’année prochaine, le spin-off à succès n’en a pas encore fini. La diffusion de sa seconde saison débute même dès ce 17 septembre sur Prime Video. Pour l'apprécier, revenons sur les intrigues de la précédente itération d’épisodes. Déjà, commençons par le contexte : la première saison s’ouvre avec l’arrivée de nouveaux élèves à Godolkin University, une université très spéciale, fondée par Vought, qui forme la prochaine génération de “supes” : certains rêvent de gloire, de rejoindre les Seven, d’autres veulent accomplir de vraies missions héroïques, mais tous vont rapidement découvrir que cet établissement, soutenu par cette fameuse multinationale obscure, est plus corrompu et moralement plus ambigu qu’ils ne l’auraient imaginé.
Entre idéalisme et réalité de God U
L’un des enjeux majeurs de Gen V est la confrontation entre l’idéalisme des nouveaux supes - sauver, faire le bien, être reconnu - et la réalité attendue par Vought : la performance, la popularité, le contrôle, les profits. On avait déjà un premier aperçu de cet enjeu avec la jeunesse de Starlight dans The Boys et ici on le retrouve entre autres avec Golden Boy (Luke Riordan), promis à la gloire, mais dont les failles se révèlent quand il perd pied, mais aussi la vie… L’élève prodige met fin à ses jours sous la pression. Quant à Marie Moreau, son idéalisme est mis à l’épreuve dès son arrivée : elle découvre très vite que ses pouvoirs (hémokinésie, manipuler le sang) la placent dans une position de responsabilité et de danger.
Cette tension entre ce qui est attendu des supes (héros, figures publiques, stars) et les ambitions réelles de l’institution (God U) traverse toute la saison. On comprend que les cours, les classements, la médiatisation sont autant d’armes de contrôle, et que la compétition entre étudiants n’est pas seulement pour la place dans les Seven, mais pour survivre moralement dans un système qui n’hésite pas à exploiter ses étudiants.
Le secret des “Woods” et la manipulation des supes
Un autre fil crucial : l’existence des “Woods”, un bunker/laboratoire souterrain où sont gardés, étudiés, parfois torturés des supes oubliés ou rejetés. C’est là que le monde idéal de God U se fissure : les étudiants découvrent que ceux qui ne rentrent pas dans le moule, ou dont les pouvoirs sont jugés gênants, sont mis de côté ou utilisés.
La manipulation va plus loin avec Cate Dunlap : sous l’influence de la doyenne Indira Shetty, elle finit par être instrumentalisée et poussée à falsifier des souvenirs. Cela crée des divisions dans le groupe d’amis : qui croire, à quel moment ouvrir les yeux, et comment faire face à une institution qui peut effacer ou modifier la mémoire quand ça l’arrange.
La vengeance, le virus et le passé de Shetty
La doyenne Shetty est peut-être le principal antagoniste moral de la saison. Elle force Dr. Cardosa à créer un virus visant seulement les supes et qui épargne les humains “normaux”, un virus qui pourrait pourtant devenir contagieux. L’enjeu ici n’est pas seulement la menace biologique, c’est surtout le levier émotionnel et idéologique : Shetty agit par vengeance, à cause d’un drame personnel lié à un vol transocéanique (Flight 37), quand Homelander et Queen Maeve refusaient de sauver tous les passagers, pour préserver l’image publique.
Cette dimension vengeance/traumatisme rend le conflit plus complexe : Shetty n’est pas juste “le méchant”, mais une victime de plus du système dont le chemin vers la haine s’appuie sur une injustice. Elle et les élèves ont finalement le même combat, mais les obstacles et les traumas les isolent tous dans leur propre lutte.
Les fractures idéologiques et morales dans le groupe
Au cours de la saison, le groupe d’amis (Marie, Jordan, Andre, Emma, Cate) se divise non seulement sur le plan de l’action, mais aussi sur les valeurs. Après la mort de Shetty (poussé par Cate à se trancher la gorge pour empêcher la propagation du virus), certains y voient un acte nécessaire de résistance, d’autres une trahison de principes.
Sam Riordan, élevé dans “les Woods” et longtemps ignoré du monde extérieur, se retrouve choqué mais aussi radicalisé : il trouve dans le discours de Neuman et dans l’idée que les supes sont supérieurs aux humains une réponse à son abandon, à sa haine. Cate, elle aussi, navigue entre culpabilité, contrôle, loyauté. Marie, en revanche, reste souvent du côté de la responsabilité, du sauvetage, même quand cela coûte cher. Ces conflits internes plantent le décor pour une saison 2 où il ne s’agira plus seulement d’ennemis extérieurs, mais de luttes entre anciens alliés.
L’infiltration de Neuman & la connexion avec The Boys
Victoria Neuman, politicienne (et personnage majeur dans The Boys), apparaît dans la saison comme une pièce maîtresse. Elle manipule les étudiants, s’intéresse particulièrement à Marie, notamment parce qu’elles partagent le pouvoir du sang. Son arrivée tisse le pont entre Gen V et The Boys, augmentant les enjeux : ce qui arrive à God U pourrait avoir des répercussions plus larges, sur Vought, sur le pays et bien sûr dans la saison finale de The Boys.
Neuman finit par obtenir le virus, ordonne l’exécution de Cardosa, etc. Elle incarne une version plus “institutionnelle” du pouvoir : la politicienne qui s’assure que ce pouvoir reste entre les bonnes mains — ou du moins aux siennes. Elle et le virus seront sans aucun doute un autre grand enjeu narratif de cette saison 2 et feront sûrement le lien entre Gen V et la fin de The Boys.
Source : Entertainment Weekly
