Dans un récent sondage du Pew Research Center, on apprend que 3 % des enfants âgés de 5 à 7 ans ont déjà discuté avec une intelligence artificielle générative. Un chiffre encore faible, mais qui grimpe rapidement avec l’âge et explose lorsqu’il s’agit d’assistants vocaux. Pour les experts, ce phénomène met en lumière un véritable enjeu de société : comment protéger les plus jeunes des risques liés à des technologies encore mal comprises, tout en leur permettant d’en tirer les bénéfices éducatifs ? C’est précisément à cette question qu’OpenAI tente de répondre avec ses nouveaux outils de contrôle parental, désormais accessibles à tous les utilisateurs de ChatGPT, qu’ils disposent d’un compte gratuit ou payant.

Un cadre sécurisé et personnalisable

Ce système de protection vise à adapter l’expérience de ChatGPT à l’âge de l’enfant. Les parents peuvent associer leur compte à celui de leur adolescent et choisir des paramètres personnalisés pour garantir une utilisation saine et responsable. Concrètement, le contrôle parental offre une couche de protection automatique contre les contenus inadaptés : conversations à caractère explicite, défis viraux dangereux, jeux de rôle à tonalité romantique ou violente, ou encore représentations extrêmes de la beauté.

Comment activer le contrôle parental sur ChatGPT ?

L’activation du contrôle parental se fait en quelques étapes simples. Un parent peut envoyer une invitation à son enfant pour relier les deux comptes, ou l’enfant peut lui-même faire une demande d’association. Une fois le lien validé, le parent accède à une page de configuration claire et intuitive lui permettant d’ajuster les paramètres de sécurité. Voici les principales options proposées :

• Définir des heures d’utilisation, pour limiter l’accès à ChatGPT à certaines plages horaires (par exemple en soirée ou pendant les cours).
• Désactiver le mode vocal, pour empêcher l’usage de la synthèse et de la reconnaissance vocale.
• Désactiver la mémoire, afin que ChatGPT n’enregistre pas les échanges passés.
• Bloquer la génération d’images, pour éviter toute exposition visuelle à des contenus inappropriés.
• Empêcher l’utilisation des conversations à des fins de formation des modèles.

Un système de notifications prévient également les parents si ChatGPT détecte des signes de mal-être ou de détresse psychologique chez l’adolescent. À terme, un système de prédiction d’âge automatique permettra d’appliquer des paramètres par défaut en fonction de l’âge de l’utilisateur. Une évolution bienvenue dans un monde où les plus jeunes, déjà familiers des outils numériques, découvrent désormais les promesses et les biais de l’intelligence artificielle. Une étape clé donc pour un usage encadré de l’IA en attendant des lois nationales, voire internationales.

Sources : 01 Net, Pew Research Center