
Qui est Victor Wembanyama, la nouvelle étoile française du basket ?
Les passionnés du ballon orange suivent son parcours avec grand intérêt depuis ces deux dernières années. Aujourd'hui, il est sur toutes les lèvres, même outre-Atlantique. Pour cause, Victor Wembanyama, qui évoluait jusqu'à présent avec les Metropolitans 92 en Betclic Élite, vient d'entrer dans l'histoire en tant que premier Français à être premier choix de la Draft NBA. Alors qu'il jouera dès la saison prochaine pour les San Antonio Spurs, zoom sur ce nouvel espoir tricolore, ainsi considéré comme le plus gros potentiel jamais vu dans nos contrées…
Tony Parker, Boris Diaw, Joakim Noah, Evan Fournier, Rudy Gobert… Nombreux sont les Français qui se sont déjà fait un nom sur les parquets. Et le basket hexagonal devrait encore avoir de beaux jours devant lui, car la relève semble bel et bien assurée. On ne parle même pas de Frank Ntilikina, Kyllian Hayes ou encore Théo Maledon, qui ont plus récemment eu l’honneur de s’envoler pour la plus prestigieuse des ligues aux États-Unis, mais d’un tout jeune joueur qui évoluait il y a quelques jours encore dans nos contrées. On vous présente Victor Wembanyama, le prodige entré dans l'histoire ce jeudi 22 juin, comme premier Français à avoir été choisi numéro 1 de la Draft NBA.
Né le 4 janvier 2004 à Chesnay dans les Yvelines, le jeune homme de 19 ans a grandi avec le sport dans la peau. C’est certainement à son père Felix Wembanyama, athlète de 2 mètres, qu’il doit sa grande taille : 2,21m, avec une envergure qui dépasse les 2,40m. Rien que ça. Mais c’est sur les pas de sa mère Élodie de Fautereau que le petit géant a choisi de marcher, cette dernière étant ancienne basketteuse devenue coache. Alors qu’il fait ses débuts chez les U11 de Nanterre 92 à 10 ans, un âge où il mesure déjà 1,80m, Victor Wembanyama n’est d’ailleurs pas le seul de sa fratrie à tenter à son tour sa chance sur les parquets, puisque sa grande sœur Eve deviendra également une pro du ballon orange, et que leur petit frère Oscar s’y mettra lui aussi.
Après plusieurs réussites chez les juniors, où le moins que l’on puisse dire c’est qu’il sortait du lot, Victor Wembanyama rejoint l’équipe première de Nanterre en 2019. Le jeune ailier fort s’impose vite dans le championnat de France, se voyant élire Meilleur espoir de la saison 2020-21. De quoi lui offrir une entrée dans le top du top de l’Hexagone : l’ASVEL. Avec le club de Tony Parker, le prodige découvre les terrains européens en participant à l’Euroligue, et se voit à nouveau sacré Meilleur espoir pour la saison 2021-22. Après quoi le jeune homme prend une décision surprenante : il quitte l’équipe triple tenante du titre du championnat de France pour rejoindre le Metropolitans 92. Un choix qui s’avèrera toutefois payant, car avec le club de Levallois, entraîné accessoirement par le sélectionneur des Bleus Vincent Collet, Victor Wembanyama peut se mettre à rêver encore plus grand.
La NBA hallucine face au prodige "Wemby"
En octobre dernier, alors que la Betclic Élite venait de reprendre quelques jours plus tôt, le Metropolitans 92 s’est envolé pour Las Vegas pour deux matches de gala face à des clubs de la NBA G League (la ligue mineure américaine). Une opération séduction pour Victor Wembanyama, qui a on-ne-peut-mieux fonctionné. Le jeune Français a vite tapé dans l’œil des Américains, impressionnant par sa mobilité et son aisance technique malgré sa grande taille, et enchaînant les actions spectaculaires pour finir sur de jolies stats : 37 points, 4 rebonds et 5 contres lors du premier match, puis 36 points, 11 rebonds et 4 contres lors du second.
Depuis ces matches d'exhibition, où il était notamment opposé à un jeune joueur américain qui comptait lui aussi parmi les favoris pour la Draft NBA, Scoot Henderson (sélectionné finalement 3e), Victor Wembanyama fait beaucoup parler de lui aux États-Unis. Alors qu'on lui a déjà donné un surnom affectueux, "Wemby", son jeu hors normes lui a valu d'être qualifié outre-Atlantique de "licorne", pour la beauté du geste, même si LeBron James lui préfère le terme d'"alien" :
Victor Wembanyama, 1er de la Draft 2023
Depuis, nombreux sont ceux qui misaient sur Victor Wembanyama comme 1er choix de la prochaine Draft NBA, cet évènement solennel où la célèbre ligue fait son recrutement parmi les joueurs universitaires et autres jeunes à fort potentiel. Et ils ont vu juste. Dans la nuit de ce jeudi 22 au vendredi 23 juin, Wemby a effectivement été choisi en tout premier pour intégrer la NBA, par la franchise des San Antonio Spurs, qu'il rejoindra donc dès la saison prochaine (coup d'envoi au mois d'octobre). Il est ainsi de facto rentré dans l’histoire du basketball hexagonal, puisqu'être first pick, c'est une grande première pour un joueur français.
Rappelons qu'être premier choix de la Draft, c’est un prestige. Certains grands noms des parquets ont commencé ainsi : on pense à Magic Johnson, Shaquille O’Neal, LeBron James… Mais si c'est de toute évidence un bon gage de talent, ça ne fait pas non plus tout dans une carrière, d’autres figurant par le passé parmi les premiers choix ayant finalement déçu dans leur parcours, tandis que certains ont été draftés bien plus bas et ça ne les a pas empêchés de devenir des superstars. Coucou Tony Parker, drafté en 28e position par les San Antonio Spurs en 2001, ou encore plus récemment Giannis Antetokounmpo, choisi en 15e position par les Milwaukee Bucks en 2013.
Wemby, c'est aussi un atout de taille pour l'équipe de France
Reste que c'est un (très) bon signe pour Victor Wembayama. Et alors qu'il semble ainsi avoir un bel avenir devant lui en NBA, en tout cas on lui souhaite, en espérant que sa destinée ne soit pas entravée par de vilaines blessures (un risque à ne pas négliger quand on fait 2,21m de haut…), le jeune homme a aussi de quoi faire rêver sous le maillot tricolore. Son désormais ex-coach des Mets, Vincent Collet, l'a bien évidemment appelé auprès des Bleus pour les qualifications de la Coupe du Monde de basket. Reste à savoir si les San Antonio Spurs le laisseront participer à cette nouvelle édition du Mondial, prévue du 25 août au 10 septembre prochain. Le calendrier risque en effet d'être serré, avec la reprise de la NBA en octobre, et surtout la Summer League, passage incontournable pour les rookies venant d'être draftés, qui a lieu au mois de juillet.
Le principal intéressé, lui, semble vouloir honorer tous ses rendez-vous. "Il y a le temps entre la Summer League et la Coupe du monde", a-t-il ainsi déclaré juste après la Draft, comme le rapporte Ouest-France. S'il doit encore se "mettre d'accord avec (sa) franchise", Victor Wembanyama tient absolument à défendre les couleurs de l'Hexagone au prochain Mondial, comme il l'avait encore affirmé en février dernier dans des propos rapportés par L'Équipe : "Je vois ça comme une étape, je n'ai pas du tout envie de passer à côté." Et de confier même : "Je veux apprendre de ce Mondial pour préparer au mieux les JO." De quoi se mettre à fantasmer : après l'argent à Tokyo, l'équipe de France pourrait-elle viser l'or avec Wemby dans son effectif ?
Sources : Olympics, Le Monde, Franceinfo, Parlons Basket, Eurosport, Basket Session, L'Équipe
