
Galatasaray - PSG, une certaine idée de l'enfer
Pour cette deuxième journée de Ligue des Champions, les parisiens se déplacent dans l'un des stades les plus craints d'Europe. Bienvenue en Turquie. Vous avez vos bouchons d'oreilles ?
Au moment du tirage au sort, il y a des déplacements que l'on redoute plus que d'autres. Bien sûr, aller affronter Barcelone, Madrid, Liverpool ou la Juventus sont parmi les plus effrayants. Pour ce qui se passe sur le terrain. Mais l'ambiance en tribunes peut aussi être une véritable crainte. Et dans ce domaine, les stades grecs ou turcs sont parmi les plus bruyants...
Il y a dans ces pays une ferveur autour du football extraordinaire, où le public décide non seulement de jouer son rôle de douzième homme, mais aussi de treizième et quatorzième. On se rappelle que sur un autre terrain d'Istanbul, l'attaquant international allemand Timo Werner avait dû sortir à la 38ème minute de jeu du match Besiktas - RB Leipzig. La cause ? Malgré ses bouchons d'oreilles, le bruit fait par les supporters était tel qu'il était pris de vertiges... Mbappé, Di Maria et compagnie sont donc prévenus : les supporters stambouliotes ne se déplacent pas au stade pour se gaver de petits fours dans les loges. Ce qu'ils veulent, c'est chanter fort, très fort, et pousser leurs joueurs à donner le meilleur d'eux-mêmes. Tout ça en étant quand même beaucoup moins insupportables que ces vuvuzuelas qui avaient rendu la Coupe du Monde 2010 aussi pénible à regarder que les matches de l'Équipe de France (celle qui ne voulait pas sortir du bus).
Istanbul de feu
Il y aura ce soir une vraie ferveur et un climat d'hostilité à l'égard du PSG, qui débarque logiquement en grand favori, après avoir vaincu le Real Madrid 3-0 lors de la première journée. Les supporters de Galatasaray ont déjà pu s'échauffer ce week-end, lors de l'un des nombreux derbies d'Istanbul de la saison (5 clubs locaux en Türkiye Süper Lig). Mais pas n'importe lequel, le plus chaud, celui face à Fenerbahçe. La ville que l'on appelait autrefois Constantinople a la particularité de se situer sur deux continents, l'Europe et l'Asie. Ces deux parties de la ville sont séparées par le détroit du Bosphore, faisant des bateaux un transport en commun aussi agréable que pratique. Et bien plus sécurisant que les dolmus, ces minibus atypiques, puisque le code de la route ne semble pas être une grande priorité en Turquie... Contrairement aux matches de foot, comme l'a raconté l'international camerounais Nounkey, passé par Galatasaray, dans l'émission Le Vestaire sur RMC Sport :
Fenerbahçe étant situé sur la rive asiatique et Galatasaray sur la rive européenne, il n'en fallait pas plus pour rajouter une rivalité géographique à l'affrontement sportif. Sur le terrain, le spectacle n'a pas franchement été au rendez-vous, avec un 0-0 des familles. Mais en tribunes, le spectacle a été total et le bruit une nouvelle fois assourdissant. L'ambiance sera forcément une des clefs du match, les joueurs parisiens ayant souvent montré des signes de nervosité, ils pourraient être mis à rude épreuve. Suspendu, Neymar ne sera pas de la partie. Si jamais il est tout de même du déplacement, histoire d'encourager les copains, il vaudrait mieux ne pas chercher à frapper un supporter qui l'insulterait, comme il a fait face à Rennes en finale de la Coupe de France. Pas le même stade, pas la même ambiance. Surtout, on va espérer que ces retrouvailles entre les deux clubs ne dégénérent pas, suite aux violentes bagarres qui avaient eu lieu au Parc des Princes en 2001... On va plutôt espérer des ambiances comme celles-ci (et sans la musique de Pirates des Caraïbes, merci les montages YouTube) :
Du beau monde en tribunes, mais aussi sur le terrain
Sur le terrain, Galatasaray a des arguments à faire valoir, mais rien qui semble insurmontable pour un Paris Saint-Germain qui pourrait rapidement transformer les chants d'encouragement en sifflets de dépit. Les stars de l'équipe turque sont l'ancien Lorientais Marco Lémina, le champion du monde Steven Nzonzi, l'attaquant hollandais Ryan Babel et surtout l'ancien monégasque Radamel Falcao. Oui, le Colombien est passé de l'ambiance plus feutrée qu'un enterrement du stade Louis II à celle infernale d'Istanbul. Mais lui n'a pas été pris de vertiges. Par contre, il entend bien en donner à ses supporters... Le PSG est prévenu.
Galatasaray - Paris Saint-Germain, le déplacement chaud bouillant, se vit comme toute la Ligue des Champions sur RMC Sport.
