Coupe du Monde 2026 : le pire et le meilleur tirage pour l’équipe de France
À moins de 24 heures du tirage au sort du Mondial 2026, les Bleus retiennent leur souffle. Dans une Coupe du monde élargie à 48 et pleine d’inconnues, la France pourrait tomber sur un groupe très abordable… ou particulièrement piégeux.
Dans 190 jours, nous y serons… Eh oui ! La Coupe du monde 2026 (États-Unis, Canada, Mexique), première de l’histoire à 48 équipes, se rapproche. Sur les 48 qualifiés, 42 nations sont déjà connues. Alors que les six dernières se disputeront les barrages européens et intercontinentaux en mars, le tirage au sort aura lieu ce vendredi 5 décembre à 18 heures (heure française), en direct sur M6, depuis le John F. Kennedy Center à Washington.
Grâce à sa première place lors des qualifications, la France figure dans le chapeau 1, celui des têtes de série. De quoi lui permettre d'éviter les mastodontes. Alors, qu'est-ce qui attend la sélection de Didier Deschamps ? Voici selon nous le pire et le meilleur tirage possibles pour les Bleus.
Le pire tirage : la nouvelle génération Turque
Dans un Mondial élargi, les poules n’ont jamais été aussi imprévisibles. Et pour les Bleus, la configuration la plus redoutée commence par un barragiste européen du chapeau 4. Parmi ces nations en ballotage, on aurait pu parler de l’Italie, mais selon nous la Turquie s’impose comme le scénario noir. Quart-de-finaliste du dernier Euro, la sélection turque s’est révélée portée par une génération flamboyante. Arda Güler, Can Uzun, Kenan Yildiz : autant de talents capables de renverser n’importe quelle hiérarchie.
Le danger pourrait ensuite venir du Japon (chapeau 2). Les Samurai Blue sortent d’une campagne d’éliminatoires quasi parfaite (7 v, 2 n, 1 d), d’une victoire récente contre le Brésil version Ancelotti, et restent dans la lignée de leur Mondial 2022, où ils avaient terminé premiers d’un groupe avec l’Espagne et l’Allemagne. Avec Kubo, Mitoma et une discipline collective rarement égalée en Asie, c’est un adversaire que les têtes de série préfèrent éviter.
Si les Bleus évitent une équipe africaine du chapeau 3 (puisqu’il ne peut y avoir deux équipes africaines), le Maroc représenterait l’autre scénario redoutable du chapeau 2. Demi-finaliste du dernier Mondial, revenu dans le top 15 FIFA et fort d’une génération mature, le Maroc reste, selon nous, l’une des nations les plus complètes de ce chapeau.
La dernière équipe qui pourrait causer du tort à l’équipe de France pourrait bien être l’Algérie. Un niveau de difficulté qui grimperait encore d’un cran. Portés par Aït-Nouri, Aouar ou Amoura, les Fennecs arrivent avec une dynamique positive et un collectif solide.
Un trio Turquie–Japon–Algérie ou Turquie–Maroc et une équipe asiatique ou sud-américaine, telle que le Paraguay, constitueraient ainsi l’un des groupes les plus relevés que la France pourrait connaître. Exigeant, intense, mais pas impossible.
Le tirage idéal : Curaçao, le petit poucet
Dans un autre scénario, un tirage nettement plus doux existe. Il commence par l’Australie, qualifiée in extremis du chapeau 2, 26ᵉ au classement FIFA et loin de ses meilleures années. Les Socceroos restent sur plusieurs défaites inquiétantes contre les États-Unis, le Venezuela et la Colombie, et n’ont pas montré de garanties suffisantes pour inquiéter une tête de série.
Le scénario favorable se poursuit avec l’Afrique du Sud. Malgré une première place dans son groupe éliminatoire, la sélection sud-africaine affiche des limites évidentes, une défaite face au Lesotho et un nul contre le Zimbabwe n'ont pas vraiment rassuré. Elle n’a plus participé à une Coupe du monde depuis 2010 et ne compte aujourd’hui qu’un seul joueur (Lyle Foster) évoluant dans un championnat majeur européen. Cependant, la dernière fois que l’équipe de France s’est retrouvée dans la poule de l’Afrique du Sud, les Bleus avaient fini 4ᵉ de leur groupe sans aucune victoire… Une période à oublier.
Enfin, Curaçao représenterait la conclusion idéale. Avec 156 000 habitants, la petite île caribéenne va disputer le premier Mondial de son histoire. Classée 82ᵉ FIFA et composée de joueurs 100% néerlandais sans une grande expérience du très haut niveau, elle reste, sur le papier, l’adversaire le plus abordable de l’ensemble du plateau.
Un groupe Australie–Afrique du Sud–Curaçao offrirait aux Bleus un démarrage parfaitement gérable et une transition en douceur vers les huitièmes.
Le tirage “déjà-vu”
La France pourrait aussi retrouver des têtes familières. L’Uruguay, affronté en 2002 et 2010 pour deux 0-0, ou le Danemark, devenu un véritable classique des phases de groupes depuis 1998, sont des adversaires que les Bleus connaissent presque par cœur.
L’Afrique du Sud, qui reste associée dans les mémoires au traumatisme de Knysna en 2010, compléterait ce panorama chargé d’histoire. Un groupe au parfum de déjà-vu mais pas forcément le plus simple.
Le groupe des inconnus
Enfin, un tirage totalement inédit offrirait une petite dose de fraîcheur. L’Iran, jamais croisé depuis un amical en 1978, pourrait ouvrir un groupe dépaysant. Le Panama, qui n’a jamais affronté la France, ajouterait une dimension totalement nouvelle. Le Ghana, habitué du Mondial mais jamais opposé aux Bleus, compléterait un ensemble où tout serait à découvrir.
Dans une compétition élargie, ce type de groupe aurait presque une saveur d’exploration.
Une chose est sûre : cette nouvelle édition de la plus prestigieuse des compétitions internationales promet plein de rebondissements, peu importe les équipes adverses. La France n’a plus qu’à ouvrir son agenda et noter le rendez-vous : le 11 juin en Amérique pour une 3e étoile.
Source : L'Equipe