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Gillian Anderson et Evan Peters nous parlent de "Tron : Ares".
Cinéma

Tron Ares : Evan Peters et Gillian Anderson nous parlent nostalgie et IA

Gillian Anderson et Evan Peters nous parlent de "Tron : Ares". © 2025 Disney Enterprises, Inc. All Rights Reserved.

L’un des piliers de la science-fiction revient enfin dans les salles obscures, à une époque où il est plus pertinent que jamais. Pour la sortie de Tron : Ares, nous avons pu échanger avec Evan Peter et Gillian Anderson pour parler technologie et hommage au premier film.

Après plus d’une décennie d’attente, Tron : Ares, actuellement en salle, ramène les spectateurs dans le monde numérique le plus culte du cinéma de science-fiction. Réalisé par Joachim Rønning (Maléfique : Le Pouvoir du mal), ce troisième opus de la franchise Disney entend embrasser les anciens opus tout en allant encore plus loin. Entre hommage vibrant aux années 1980 et réflexion contemporaine sur l’intelligence artificielle, le film promet un voyage aussi nostalgique que philosophique. Nous avons pu échanger avec deux de ses têtes d’affiche, Gillian Anderson et Evan Peters, qui nous ont parlé de leur rapport à l’héritage Tron, de la place de l’IA au cœur du récit et de la magie visuelle qui habite ce nouvel épisode.

Il se passe quoi dans Tron : Ares ?

Ce troisième film prend place plusieurs années après les événements de Tron : Legacy (2010). Le monde réel et celui du numérique ne sont plus aussi hermétiques qu’auparavant. L’humanité a commencé à explorer les possibilités offertes par les programmes conscients, nés dans la Grille. C’est dans ce contexte que surgit Ares, une entité numérique créée par l’homme pour servir de pont entre les deux réalités.

Mais ce projet, censé rapprocher les mondes, dégénère rapidement. Ares, interprété par Jared Leto, prend conscience de lui-même et remet en cause la domination humaine sur les systèmes numériques. Entre enjeux éthiques, révolte des programmes et manipulation politique, Tron : Ares devient un miroir troublant de notre époque où les intelligences artificielles s’immiscent dans chaque recoin de notre quotidien.

Jared Leto dans "Tron : Ares"
Jared Leto dans "Tron : Ares" © 2025 Disney Enterprises, Inc. All Rights Reserved.

Le film promet un récit plus émotionnel et philosophique que jamais, tout en conservant les codes du spectacle Tron : courses effrénées, batailles de disques et visuels bluffants. Evan Peters incarne un jeune ingénieur visionnaire recruté par une multinationale qui cherche à exploiter les programmes pour son propre intérêt, tandis que Gillian Anderson joue une modératrice et mère qui tente de préserver un équilibre fragile entre humanité et technologie.

Hommage au premier film, mais pas que

Sorti en 1982, le Tron originel de Steven Lisberger reste une pierre angulaire du cinéma de science-fiction, tant pour son esthétique avant-gardiste que pour sa réflexion sur la relation entre l’homme et la machine. Tron : Ares s’inscrit pleinement dans cet héritage - tout comme le second opus -, tout en s’adaptant à notre époque marquée par le numérique omniprésent et la culture de l’instant.

Pour Gillian Anderson, qui incarne un personnage clé au sein du monde réel, Elizabeth Dillinger, la fille d’Ed Dillinger, cette continuité entre passé et présent était essentielle :

“J’étais une grande fan du premier film et c'était un honneur de pouvoir participer à cette franchise et de voir comment ils ont fusionné l’ancien monde avec un plus contemporain.”

Pour autant, bien que l’on retrouve les racines de la franchise, le film a tout de même sa propre identité. Evan Peters, aussi nouveau venu dans l’univers Tron qui incarne Jullian Dollinger, le fils d’Elizabeth, estime que ce troisième opus parvient à trouver un juste équilibre entre hommage et modernité :

“Ce film se suffit à lui-même, c’est un bond dans le futur dans la franchise qui est un parallèle à notre présent.”

Anderson poursuit, saluant le travail d’écriture et la finesse des clins d’œil aux précédents volets :

“C’est vrai, on n’a pas besoin d’avoir vu les autres films, mais en même temps il réussit superbement à rassembler les éléments et les tons des deux autres films avec des easter eggs pour les fans. Tout le monde sera content du film, novices et spécialistes de la franchise.”

Vous l’aurez compris, le long-métrage fonctionne sur plusieurs niveaux avec plusieurs thématiques, mais aussi plusieurs enjeux, qu’ils soient émotionnels, identitaires, sociétaux, etc.. Evan Peters confirme cette dimension métatextuelle et émotionnelle :

“Je pense qu’il y a énormément de niveaux dans l’écriture, d’abord avec l’hommage au premier film, mais aussi l'incorporation du ton du deuxième et les enjeux actuels. Ne serait-ce que pour mon rôle, j’ai pu jouer sur mon lien malsain avec l’entreprise et mon ambition exacerbée, mais aussi avec la recherche d'approbation de ma mère.”
Evan Peters dans "Tron : Ares"
Evan Peters dans "Tron : Ares" © 2025 Disney Enterprises, Inc. All Rights Reserved.

Comme dit plus haut, Tron : Ares ne se contente pas d’un simple retour nostalgique : il interroge notre rapport au progrès et aux identités numériques, tout en renouant avec l’émotion d’une saga profondément humaine.

L’intelligence artificielle plus que jamais d’actualité

Impossible de parler de Tron : Ares sans évoquer le thème central du film : l’intelligence artificielle. D’ailleurs, Evan Peters soulignera même que le long-métrage est aujourd’hui encore plus pertinent que lorsqu’il l’a tourné. Alors que le monde réel débat actuellement de la place de l’IA dans nos vies, Disney et Rønning l’intègrent ici comme un moteur narratif et moral. Ares, entité numérique incarnée par Jared Leto, remet en question la frontière entre la création humaine et l’autonomie technologique. Pour Gillian Anderson, la thématique résonne particulièrement fort :

“Je suis ravie par ce que peut faire l’IA dans le monde de la science et de la médecine. Et je ne suis pas non plus opposée à son développement dans le domaine du cinéma, je n’ai de toute façon pas de contrôle du tout. J’espère juste que les autorités mettront en place des lois et des protections et qu’il y aura toujours un désir d’avoir à faire à des humains en tant qu’acteurs, et si ce n’est pas le cas je trouverai autre chose à faire.”

Cette déclaration, à la fois lucide et inquiète, reflète parfaitement le ton du film : Tron : Ares ne diabolise pas l’IA, mais explore ses zones grises. Faut-il craindre la machine, ou apprendre à coexister avec elle ? La franchise, dès son origine, posait déjà cette question. Mais cette fois, elle la confronte à notre réalité de 2025, où les intelligences artificielles ne sont plus de la fiction.

Des designs et des effets spéciaux à couper le souffle

Au-delà de l’IA, Tron a toujours été une vitrine technologique, et Ares ne déroge pas à la règle. Le film repousse les frontières du visuel, grâce à une direction artistique inspirée et des effets spéciaux d’une précision redoutable. Les circuits lumineux, les fameuses motos et les paysages virtuels reviennent dans une version plus immersive que jamais, grâce à la combinaison du CGI et de décors physiques construits en studio. La conception du film a mobilisé plusieurs studios d’effets visuels parmi les plus réputés au monde. Evan Peters, impressionné par la minutie du travail artistique, raconte :

“L’attention aux détails était incroyable, que ce soit en termes de décor, de direction artistique ou même des accessoires, avec les disques par exemple. Ça montre à quel point l’ambition est énorme. C’est aussi ce qui rend intimidant le fait de faire partie d’une aussi grosse franchise, mais c’est aussi très excitant.”
Les célèbres motos, icônes de la saga, dans "Tron : Ares"
Les célèbres motos, icônes de la saga, dans "Tron : Ares" © 2025 Disney Enterprises, Inc. All Rights Reserved.

Entre esthétique néon, réflexion existentielle et spectacle, Tron : Ares s’annonce comme un retour à la fois ambitieux et introspectif. Le film est actuellement diffusé dans toutes les salles obscures de France et quant aux deux autres opus, ils sont en streaming sur Disney+.

Source : The Walt Disney Company

Martin Senecal
https://twitter.com/diaseptyl Martin Senecal Rédacteur