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Découvrez la véritable histoire de Tamara et sa mère Valeria dans la série "Personne ne nous a vus partir" sur Netflix.
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Personne ne nous a vus partir sur Netflix : la série est-elle inspirée d'une histoire vraie ?

Découvrez la véritable histoire de Tamara et sa mère Valeria dans la série "Personne ne nous a vus partir" sur Netflix. © Netflix (via YouTube)

Disponible depuis le 15 octobre dernier sur Netflix, la série mexicaine Personne ne nous a vus partir intrigue et attise la curiosité des abonnés. La série nous plonge dans le combat d’une mère pour retrouver ses deux enfants enlevés par leur père. La quête de Valeria est-elle inspirée de faits réels ? On vous dit tout sur l’histoire vraie qui a inspiré la série Netflix.

C’est une nouvelle série mexicaine qui a fait son arrivée au sein du catalogue de la plateforme au N rouge. Intitulée Personne ne nous a vus partir (Nadie nos vio partir), l’intrigue de la série portée par Tessa Ía et Emiliano Zurita se concentre sur l’histoire d’une mère - Valeria - qui se lance dans une lutte acharnée pour retrouver ses deux enfants enlevés par leur père. De leur côté, Tamara et Isaac pensent être partis vivre une superbe aventure avec leur père (Leo), ne se doutant pas une seule seconde qu’ils sont un moyen pour ce dernier de se venger de son ex-femme. Désemparée, Valeria se lance dans une quête internationale pour les retrouver, avec l’aide d’Interpol.

Après 5 épisodes à suivre le récit émouvant et le drame que vit Valeria, nombreux sont les Nextlixos qui se demandent si la série Personne ne nous a vus partir se base sur une histoire vraie. En effet, la série s’inspire bel et bien de faits réels puisqu’elle adapte le roman de Tamara Trottner, où l’autrice raconte sa propre histoire.

Personne ne nous a vus partir : quelle est l’histoire vraie ?

Comme nous vous l’expliquions, la série mexicaine Personne ne nous a vus partir adapte le récit du roman éponyme de Tamara Trottner, publié en 2020. Dans celui-ci, l’autrice revient sur son enfance, et surtout sur la période où elle et son frère se sont fait enlevés par leur père au Mexique dans les années 1960. Bien que l’intrigue de la série mexicaine ait été repensée (dialogues, lieux, etc.) afin d’étoffer le récit, les grandes lignes restent fidèles à l’histoire de Tamara.

Tamara Trottner est issue d’une famille juive, originaire de Mexico. Dans son livre, elle explique avoir grandi dans univers plutôt privilégié, mais également où le silence est d’or. Alors que ses parents viennent de se séparer, son père (Leo) - un homme d’affaires qui incarne la figure même de la domination masculine à l’époque - décide d’enlever ses enfants et ainsi de priver Valeria, son ex-compagne, de leur présence.

C’est un moyen pour lui de punir sa femme qui entretenait une relation secrète avec son propre beau-frère. Leo fait donc appel à son père (Samuel) afin de construire sa vengeance et obtenir de faux passeports. Tamara et Isaac sont d’abord emmenés en France, où leur père les inscrit dans une nouvelle école et prévient la directrice qu'ils fuient la mère de ses enfants qu’il accuse d’être un danger pour eux. Dans son roman, Tamara Trottner explique que sa mère les a retrouvés, elle et son frère, à l’aide d’un détective privé. Le hic ? Comme Leo avait déjà raconté son mensonge à la directrice de l’école, celle-ci l’a appelé afin qu’il puisse récupérer les enfants. Sous ses yeux, Valeria a vu une nouvelle fois ses enfants s’éloigner d’elle. L’autrice raconte que sa mère n’a jamais baissé les bras et a continué de les chercher indéfiniment, même quand Leo n’a cessé de les déplacer à travers le monde et même dans certains endroits dangereux.

Tamara explique que son père leur mentait quotidiennement et avait pour habitude de leur raconter que leur mère ne voulait plus les voir. L’homme allait même jusqu’à prétendre appeler Valeria afin de faire croire à ses enfants qu’elle refusait de leur parler. Tamara Trottner confie qu’à cette époque, elle a commencé à être très en colère contre sa mère puisqu’elle avait fini par croire les paroles de son père. Le principal obstacle qui s’est dressé sur le chemin de Valeria, à l’exception de Leo, sont les lois et les autorités. En effet, à l’époque, il n’était pas illégal pour un parent d’emmener ses enfants sans la permission de l’autre. Qui plus est, à l’époque, les pères, et plus globalement les hommes, avaient un pouvoir juridique absolu sur leurs enfants. Il était donc très difficile pour Valeria de récupérer Tamara et Isaac.

Finalement, Tamara Trottner raconte que leur père est retourné au Mexique et qu’ils ont vécu cachés pendant un certain temps. A cette époque, sa mère n’avait plus aucune nouvelle. Cependant, tout a changé quand quelqu’un a aperçu Valeria et Isaac à travers les barreaux d’une maison et en a informé Valeria qui, avec l’aide de sa famille, a enfin pu récupérer ses enfants après un an de séparation.

L’autrice raconte que ce voyage forcé l’a éloignée de son père et de ses grands-parents paternels, et elle n’a d’ailleurs reparlé à son père qu’à la mort de Samuel, son grand-père paternel. A travers son roman, Tamara Trottner ne raconte pas uniquement ce traumatisme de son enfance, mais nous plonge également dans un monde où la parole de la femme n’avait pratiquement aucune valeur, et où les hommes semblaient être au-dessus des lois qu’ils dictaient eux-mêmes.

Si vous n’avez pas encore vu l’intégralité de la série Personne ne nous a vus partir, on vous recommande fortement de la terminer, elle ne comporte que 5 épisodes, de quoi tout regarder assez rapidement. Si vous êtes à la recherche de titres similaires, on vous conseille La vie que tu voulais ou encore le film Yara, tous deux disponibles sur Netflix.

Sources : Milenio, L’éclaireur Fnac, GQ

Meyli Cousin
https://twitter.com/meycsn Meyli Cousin Rédactrice