Passer au contenu principalPasser à la recherchePasser au pied de page
Voici les principaux changements opérés par Google dans le cadre du DMA, instauré le 6 mars dernier par l'UE.
News

Google s'adapte aux nouvelles réglementations de l'UE : qu'est-ce que ça implique ?

Voici les principaux changements opérés par Google dans le cadre du DMA, instauré le 6 mars dernier par l'UE. © LIONEL BONAVENTURE / AFP

Le 6 mars dernier, le fameux Digital Markets Act, ou DMA, entrait en vigueur sur le marché numérique européen. Son objectif principal ? Créer un environnement numérique plus ouvert et concurrentiel au sein de l'Union européenne, en imposant de nouvelles règles aux géants de la Tech, dont le mastodonte Google. Voici donc les changements à connaître pour la firme de Mountain View, ainsi que leurs impacts éventuels pour les utilisateurs de smartphones Android.

C’était un véritable évènement dans l’univers de la Tech, du moins à l'échelle européenne. Mercredi 6 mars 2024 marquait l’entrée en vigueur du DMA, ou Digital Markets Act, à destination du marché européen. Voté par la Commission européenne en 2022, il s'agit d'un ensemble de mesures visant à ''prévenir les abus de position dominante des géants du numérique et offrir un plus grand choix aux consommateurs européens''. Après Apple, voici ce qui attend Google, autre acteur majeur du numérique.

DMA : tout ce qui change pour Google

Avant toute chose, il est important de préciser que l’Union européenne ne vise pas exclusivement l'entité Google mais Alphabet, société américaine et conglomérat d’entreprises détenues par la firme de Mountain View. Pour rappel, Alphabet rassemble Google, Google Maps, Google Play, Google Shopping, Google Search, Google Chrome, Android, et la plateforme YouTube. Voici donc les changements qui vont être progressivement opérés par le conglomérat.

La dissociation des services de Google

Même si les écosystèmes dits ''cloisonnés'' peuvent représenter un certain confort et une ergonomie, l’UE considère que l’utilisateur doit avoir plus de contrôle. Depuis le 6 mars dernier donc, ce dernier a la possibilité d’associer ou de dissocier les services de Google tels que Chrome, YouTube ou encore Google Play. Par le biais de ''bannières de consentement'', l’utilisateur a le choix de limiter (ou non) les publicités et autres contenus personnalisés.

La fin de Chrome en tant que navigateur par défaut

Comme avec l’écosystème d’Apple et son navigateur Safari, il est désormais possible de choisir son navigateur par défaut sur n’importe quel appareil Android. Pour rappel, le navigateur par défaut sur tous les smartphones Android était jusqu'à présent Google Chrome. S’il le souhaite, l’utilisateur peut donc opter pour d’autres navigateurs par défaut, tels que Firefox, Edge, ou Opéra. Du côté des moteurs de recherche, Google a également annoncé plus de choix à venir. Pour l'heure, on sait d'ores et déjà qu'il y aura, en plus de Google, des moteurs de recherche tels qu'Ecosia, Bing (Microsoft), Yahoo ou encore DuckDuckGo, tous configurables en tant que moteurs de recherche par défaut.

Des résultats de recherches modifiés

Les résultats de recherche sur Google sont également passés au crible de l’UE. Grâce au DMA, la recherche se veut plus pertinente, notamment avec l’ajout d’encarts dédiés incluant un groupe de liens vers des sites de comparaison. Comme l’expliquait Google à la mi-janvier, l’objectif est d’avoir un résultat plus fiable, tout en aidant les utilisateurs à affiner leur recherche. De plus, le DMA interdit à Google de favoriser ses propres produits dans les résultats de son moteur de recherche.

Pour rappel, de nombreux changements liés au DMA n’impactent pas directement l’utilisateur, le but étant surtout de dynamiser l’économie numérique européenne en permettant à de nouveaux acteurs de venir ''contester'' les positions des leaders actuels, dont Google et Apple. En créant un environnement compétitif plus juste et une concurrence plus saine, l’UE vise à se positionner ''à la pointe de la régulation de l’économie numérique''.

Sources : Google, Le Monde, Frandroid, Ministère de l'Économie

Arthur Mathur
Arthur Mathur Rédacteur