Regarder un écran durant des heures, que ce soit pour travailler, étudier ou se divertir, n’est pas sans conséquence. La cybercinétose est en réalité une version moderne et numérique du mal des transports : elle survient lorsque la vue perçoit un mouvement, mais que le corps reste immobile. Résultat : le cerveau reçoit des signaux contradictoires, provoquant vertiges, nausées ou désorientation.

À l’origine, ce trouble touchait principalement les utilisateurs de casques de réalité virtuelle, d’où son surnom de "mal de la réalité virtuelle". Mais avec l’essor du télétravail et la présence constante des écrans dans notre quotidien, ce phénomène concerne désormais une population bien plus large. Nos yeux, nos muscles et notre cerveau sont en mouvement permanent, alors même que notre corps, lui, reste immobile. Par exemple, lorsque nous défilons des vidéos sur TikTok, allongés dans notre lit et dans le noir, notre corps ne bouge pas, mais nos yeux sont continuellement sollicités. Ce décalage peut provoquer une fatigue visuelle, des maux de tête ou même des nausées.

Un trouble moderne

Nos corps n’ont pas évolué aussi vite que le monde numérique. Ils ne sont donc pas encore faits pour vivre en permanence derrière des écrans. La cybercinétose agit alors comme un signal d’alerte : c’est la manière dont notre organisme nous dit « stop ». En ajustant notre posture, notre environnement et notre temps d’exposition, il est tout à fait possible de trouver un équilibre entre vie numérique et bien-être physique.

5 gestes simples pour limiter le mal des écrans

Bonne nouvelle : la cybercinétose n’est ni grave, ni irréversible. Quelques gestes simples permettent de limiter ses effets :

• Éloignez votre écran de votre visage et évitez de l’utiliser allongé sur votre lit,
• Gardez la pièce éclairée : cela aide le cerveau à conserver des repères visuels,
• Faites défiler plus lentement vos contenus sur les réseaux ou en navigation,
• Restez au frais : la chaleur accentue les symptômes,
• Faites des pauses régulières, toutes les 20 minutes si possible, en détournant le regard vers un point fixe ou en vous levant quelques instants.

Ces petits gestes suffisent souvent à apaiser les sensations désagréables et à prévenir leur apparition. Ecouter son corps reste toutefois la meilleure des solutions : parfois, la vraie “mise à jour” dont nous avons besoin, c’est simplement une pause.

Source : Phonandroid, NATURAL GEOGRAPHIC