
Sécurité : attention aux faux mails de la Gendarmerie nationale
Voici une tentative d’arnaque aussi audacieuse que redoutable. Depuis quelques jours, de nombreux internautes ont rapporté avoir reçu des mails frauduleux se faisant passer pour la Gendarmerie nationale. On vous décrypte l’arnaque, et on vous rappelle les bons réflexes à adopter afin de ne pas tomber dans le piège.
Après les faux sites gouvernementaux et administratifs, les escrocs ont manifestement (déjà) trouvé une nouvelle cible : la Gendarmerie française. Usurpant une institution respectée, les cybercriminels jouent sur la peur, allant même jusqu’à menacer leurs victimes de répercussions judiciaires pour des faits graves…
De très lourdes accusations pour créer la panique
Si l’arnaque a récemment refait surface en ce mois d’octobre, les premiers mails frauduleux usurpant l’entité militaire datent – au moins – de l’année 2020. Pour cette version 2025, les escrocs n’ont pas changé la recette. Dans un long mail, ils prétendent appartenir à la Brigade de Protection des Mineurs (BPM) et incarnent un soi-disant ''commissaire divisionnaire''. Après une prétendue ''Cyber-infiltration'', les cybercriminels vous informent que ''vous faites l’objet de plusieurs poursuites judiciaires en vigueur'', avec des graves accusations de pédophilie, de détention de contenus pédopornographiques, d’exhibitionnisme ou encore de trafic sexuel.
Les accusations sont extrêmement graves, et c’est parfaitement voulu : les escrocs cherchent à créer un choc psychologique et à jouer sur la peur afin de déstabiliser les victimes. Dans les mails les plus récents, les malfrats vont même jusqu’à inclure des articles de loi liés aux chefs d’accusation, de quoi rendre le piège encore plus crédible. Pour ''faire entendre votre voix'', il vous sera demander de vous expliquer, tout en joignant ''une preuve d’identité ou une copie de votre passeport'' par retour de mail. Selon les tentatives, les adresses mails utilisées par les escrocs varient. Depuis quelques jours, une adresse mail frauduleuse semble néanmoins être en vogue : ''gouv.info@service-contact.fr''. Une adresse évidemment fausse et frauduleuse, que vous devez signaler et bloquer immédiatement.
Faux mails de la Gendarmerie : que faire face à l’arnaque ?
Alors, que faire face à cette arnaque jouant sur la peur et pouvant s’avérer franchement redoutable ? Dans un premier temps, il faut avoir en tête que ni la Gendarmerie, ni la police ne peut vous notifier de poursuites judicaires par un simple mail. Les convocations sont envoyées par courrier avec accusé de réception, et sont remises en main propre par un facteur ou un huissier. De plus, dans leurs mails, les escrocs exigent une preuve d’identité – c’est d’ailleurs la seule phrase écrite en rouge dans le texte. Les services de police et de Gendarmerie n’ont tout simplement pas besoin de recevoir par mail vos documents d’identité.
Comme le rappelle la Gendarmerie nationale sur son compte X, si vous avez reçu ce fameux mail, il s’agit tout bonnement d’une tentative d'escroquerie. Ne payez pas, n’envoyez pas votre carte d’identité ou votre passeport, ne répondez pas, et ne cliquez sur aucun lien ou pièce jointe.
Avant de le placer dans votre corbeille et de le supprimer définitivement, pensez à signaler le mail frauduleux sur cybermalveillance.gouv.fr, l’assistance gouvernementale accompagnant les victimes d’escroquerie en ligne.
Source : Clubic
