Une nouvelle forme d'escroquerie sévit sur Internet et inquiète de plus en plus d’internautes : la "sextorsion". Derrière ce mot-valise qui peut faire sourire se cache une méthode de chantage bien rodée, où des escrocs prétendent détenir des vidéos personnelles ou compromettantes pour soutirer de l’argent à leurs victimes. Cette arnaque connaît actuellement une recrudescence, notamment au Royaume-Uni, au point que le National Cyber Security Centre (NCSC) a émis une alerte officielle. En France aussi, les cas se multiplient.

Comment se déroule une “sextorsion” ?

Le scénario est presque toujours le même : l’utilisateur reçoit un e-mail agressif, commençant parfois par un message provocateur du type : “Bonjour, sale pervers”. Le courriel semble provenir de sa propre adresse, ce qui laisse à penser que sa messagerie a été piratée. Le pirate affirme alors détenir une vidéo compromettante, souvent prise via la webcam pendant que la victime consultait des sites pour adultes. Pour éviter qu'elle ne circule auprès de ses proches, l’internaute doit payer une rançon, généralement en cryptomonnaie, dans un délai de 48 heures.

Un mélange de bluff et d’intimidation

Mais dans la grande majorité des cas, tout cela n’est qu’un mensonge. Les escrocs n’ont en réalité aucune image ni vidéo de leur cible. Ils misent uniquement sur l’effet de panique pour pousser la victime à agir sous la pression, d’où la précision des 48 heures. C’est un jeu psychologique basé sur la peur, la honte et l’urgence.

Que faire face à ce type de menaces ?

Dans ce type de situation, il est essentiel de garder son sang-froid. Le premier réflexe à adopter est de ne pas répondre au message. Ne cliquez jamais sur les pièces jointes, qui pourraient contenir des logiciels malveillants capables de réellement compromettre votre appareil. Et surtout, ne payez jamais la rançon : cela ne ferait qu’encourager les escrocs à recommencer ou à s’acharner.

Il est recommandé de changer immédiatement ses mots de passe, en particulier ceux de vos comptes les plus sensibles (e-mails, réseaux sociaux, comptes bancaires). L’activation de la double authentification est également un excellent moyen de renforcer votre sécurité en ligne.

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Si vous recevez ce type de message, signalez-le rapidement sur des plateformes officielles comme Signal Spam ou Cybermalveillance.gouv.fr. Cela permettra non seulement d’alerter les autorités compétentes, mais aussi de mieux cerner l’ampleur du phénomène pour lutter plus efficacement contre ce type d’escroqueries.

Source : CNEWS