Si vous aimez les films mêlant du fantastique à une histoire de famille, vous ne pouvez passer à côté du Règne animal. Applaudi par la critique et les spectateurs à sa sortie en salle, il est actuellement en tête des nominations aux César 2024 - qui auront lieu le 23 février prochain -, juste devant la Palme d’Or 2023, Anatomie d’une chute de Justine Triet. Si l’on peut s’attendre à un récit apocalyptique en lisant le synopsis, le long-métrage est en réalité “une utopie” d'après son réalisateur, qui annonçait au micro de BFMTV : “C’est tout l’inverse de la fin du monde.”

Thomas Cailley a marqué le coup pour son retour dans les salles obscures en octobre dernier. Après près de 10 ans d’absence sur grand écran, le réalisateur à qui l'on doit Les Combattants nous a donc dévoilé cette fois une production fantastique, prenant racine dans une France qui ressemble à celle d’aujourd’hui sans l’être vraiment... Car dans Le Règne animal, le pays subit une vague de mutations qui transforment progressivement les Hommes en animaux.

Un film monstrueusement rempli d’émotion

Dans ce monde en plein changement, c’est le lien entre un père et son fils qui est porteur d’espoir. François, incarné par Romain Duris (récemment à l'affiche des Trois Mousquetaires, ou encore de la série Salade Grecque), a vu sa femme se transformer en l'une de ces créatures que l’on surnomme, par peur de l’inconnu, “les bestioles”. Porté par son amour inconditionnel, il la suit en compagnie de son fils adolescent en Gascogne. Plus particulièrement dans la forêt des Landes, où elle est partie se réfugier alors que l’État cherche à contrôler ces mutants…

En plus de faire face au départ de sa femme, François doit assister à l’envol d'Émile. Campé par Paul Kircher, le lycéen de 16 ans a tout d’un adolescent ordinaire qui souhaite s’émanciper de ses parents. Alors qu’il vient d’arriver dans un nouvel établissement scolaire, de premiers signes de mutation apparaissent. Et s'il est difficile de voir son enfant se transformer, François accepte cette situation, par amour pour son fils.

Dans les colonnes du Point, Thomas Cailley précise que son nouveau film pose la question de “comment on accueille collectivement ce changement, cette singularité, cette différence“. Et d'expliquer :

“Ce concept de mutation est beau parce que c’est un mouvement qui va de l’intérieur vers l’extérieur ; ça finit par changer le monde ! On ne serait pas là sans des millions d’années de mutations. À l’échelle de cette histoire, on voulait réussir ça. Que ce ne soit pas juste la petite histoire d’Émile. Que cet élan de vie contamine les paysages, le monde entier.”

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Sources : BFMTV, Le Point