Depuis quelque temps, la plateforme au N rouge semble fortement miser sur les séries documentaires, relatant bien évidemment des histoires vraies. Récemment, la plateforme de streaming est revenue sur l’histoire du serial donneur, ou l’homme aux mille enfants, également connu sous le nom de Jonathan Meijer, une sordide histoire qui a secoué le monde entier. Mais Netflix ne s’arrête pas là : une toute nouvelle saison de sa série documentaire Homicide vient d’intégrer son catalogue, avec une nouvelle salve d’épisodes qui nous transporte au coeur des crimes les plus complexes de Los Angeles. Puis, le 16 juillet dernier, c’est une nouvelle série documentaire intitulée L'affaire Yara : Sans le moindre doute qu’à dévoilé Netflix. Près de 3 ans après le film Yara, inspiré de la même histoire vraie, la plateforme de streaming décide donc de revenir, cette fois-ci avec des témoignages et des images d’archives, sur la douloureuse disparition et le meurtre de la jeune Yara Gambirasio.

Qui était Yara Gambirasio ?

Si vous ne connaissez pas encore l’affaire Yara Gambirasio, celle-ci risque peut-être de vous choquer à tout jamais. A l’époque des faits, en 2010, Yara est une jeune adolescente de 13 ans qui vit avec sa famille à Brembate di Sopra, une commune italienne de la province de Bergame. La famille de Yara est tout ce qu’il y a de plus ordinaire, elle vit avec son père Fulvio Gambirasio, qui est géomètre, sa mère Maura Panarese, professeure en maternelle ainsi que ses frères et soeurs : Giole (4 ans), Nathan (9 ans) et Keba (15 ans). La vie de Yara se résume à aller à l’école, rentrer chez elle auprès de sa famille, s’amuser avec ses frères et soeurs, mais aussi et surtout la gymnastique rythmique. Véritable passion pour la jeune adolescente, elle y consacre une grande partie de son temps. Très prévenante, la jeune Yara avait pour habitude de prévenir ses parents de ses faits et gestes, notamment si elle quittait le gymnase plus tard que prévu, appellant toujours ses parents pour les prévenir.

Que s’est-il passé le 26 novembre 2010 ?

Le vendredi 26 novembre 2010, Yara quitte son domicile pour se rendre au gymnase qui se situe à seulement 800 mètres de chez elle, pour y déposer une enceinte nécessaire au concours du lendemain. Une amie de la jeune fille confirme qu’elle est arrivée au gymnase aux alentours de 17h30, sur place, elle parle un peu avec les plus jeunes, puis repart 1 heure plus tard, sur les coups de 18h30. Jusqu'à 18h50, la jeune adolescente continue d’envoyer des messages à son amie Martina Dolci afin de savoir à quelle heure elles devaient se retrouver pour assister au concours. À 19h, Yara n’étant toujours pas rentrée au domicile familial, sa mère décide de l’appeler, notamment car comme nous vous l’expliquions, ce n’était pas dans ses habitudes de ne pas prévenir si elle avait prévu de rentrer plus tard que prévu. 20 minutes plus tard, toujours sans aucune nouvelle de sa fille, Maura commence à s’impatienter. C’est alors que Keba, l’aînée de la famille, émet l’hypothèse que quelque chose aurait pu arriver à sa soeur.

Finalement, à 19h55, la mère de Yara décide de se rendre au gymnase. Sur place, elle se rend compte que sa fille n’est plus là. Après avoir fait le tour du quartier, Fulvio, son père, se rend à la gendarmerie pour signaler la disparition de sa fille.

Une triste disparition qui inquiète toute l’Italie

Très vite, la disparition de la jeune gymnaste fait la une de tous les journaux télévisés et un vent d’inquiétude souffle sur toute l’Italie. La commune de Brembate di Sopra, réputée pour être un lieu tranquille où tout le monde se connait, devient alors un nid à inquiétudes et aux doutes. Les parents ne laissaient plus leurs enfants sortir le soir et encore moins rentrer seuls de l’école. Au début de l’enquête, les gendarmes n’ont pas pris au sérieux la disparition de Yara. Pour eux, il s’agissait simplement d’une petite fugue d’adolescente qui devait certainement être chez une de ses amies. Il était impensable pour les forces de l’ordre que le pire ait pu se produire.

Cependant, après de longues heures sans nouvelles, les gendarmes ont finalement admis que quelque chose clochait dans cette histoire. Ainsi, plus de 500 hommes de la région se sont lancés à la recherche de la jeune Yara. Malheureusement, c’était comme si la gymnaste s’était complètement volatilisée. Bien qu’elle ait dit au revoir à ses amis, personne n’avait réellement vu Yara sortir du gymnase, qui plus est, la caméra municipale située aux abords de l’établissement ne fonctionnait plus. Personne n’avait aperçu la jeune fille. Cette mystérieuse disparition a donc instauré la peur dans tout le quartier.

Le début d’une longue enquête

C’est uniquement après trois mois d’enquête, de recherches intensives et une importante couverture médiatique, que le corps de Yara Gambirasio a finalement été retrouvé dans un champ voisin. L’enquête révèle la présence d’un ADN inconnu sur le corps de la jeune fille. Cette nouvelle preuve conduit les enquêteurs à initier la plus grande opération de recherche d’ADN dans tout le pays. Si pendant de longues années, l’affaire est peu concluante, les efforts des enquêteurs ont finalement été récompensés en 2014. En effet, cette année, l’ADN retrouvé sur le corps de Yara correspond à celui d’un ouvrier du bâtiment âgé de 43 ans et père de 3 enfants du nom de Massimo Giuseppe Bossetti. Le 16 juin 2014, les gendarmes perquisitionnent le logement de Marita Bossetti et l’informe que son mari est accusé d’avoir tué la jeune Yara. Une perquisition qui donne donc lieu à l’arrestation de l’homme pour le meurtre de la jeune adolescente de 13 ans. L’homme responsable du meurtre qui a paralysé l’Italie était enfin hors d’état de nuire. En plus d’être le principal suspect des enquêteurs en raison de la présence de son ADN sur la scène de crime, les procureurs ont découvert des secrets de famille à son sujet qui pourraient remettre en question certains détails de l’enquête menée par Letizia Ruggeri, procureure principale.

Quel verdict pour Massimo Bossetti ?

Pour sa défense, Bossetti a déclaré qu’il souffrait de saignements de nez et que quelqu’un lui aurait dérobé ses outils de travail avec lesquels le suspect aurait alors agressé la jeune fille. Bien qu’il ait clamé son innocence à de multiples reprises, la Cour d'assises de Bergame a proclamé une peine de réclusion à perpétuité. Aujourd’hui, l’homme purge sa peine dans la prison de Bollate.

Pour découvrir les dessous de l'enquête autour de la disparition et du meurtre de la jeune Yara Gambirasio, rendez-vous dès maintenant sur Netflix avec L'affaire Yara : Sans le moindre doute.

Sources : TUDUM, Télé-Loisirs