Après l’incroyable carton de Gomorra, Stefano Sollima, l’un des réalisateurs de la série à succès, présente Le Monstre de Florence. Comme son nom l’indique, cette mini-série présentée fin août à la Mostra de Venise, et disponible sur Netflix depuis le 22 octobre, revient sur le (vrai) Monstre de Florence, un ou plusieurs serial killer(s) ayant sévi dès la fin des années 1960 dans la province italienne…

Une région, 16 meurtres, 8 couples

Tout commence dans la nuit du 21 au 22 août 1968. À Castelletti di Signa, un petit bourg situé à une douzaine de kilomètres de Florence, un couple est brutalement tué par balles. À partir de cette nuit-là, un tueur en série (ou plusieurs) va terroriser la Toscane, assassinant sept autres couples dans la région jusqu’en 1985, année du dernier double-meurtre.

Le premier cas de ''meurtres en série de couples'' en Italie

Rapidement, la police locale comprend qu’elle doit identifier, traquer et arrêter le(s) responsable(s). Le mode opératoire est toujours le même – des meurtres par balles, provenant, a priori, d’un pistolet Beretta 70 calibre .22 (le fameux ''.22 Long Rifle'') – visant systématiquement des couples qui s’étaient retrouvés dans un lieu isolé tard le soir.

Le total des meurtres, constituant ainsi l’affaire criminelle du ''Monstre de Florence'', est aussi édifiant que glaçant : 8 couples et 16 personnes assassinées, avec des crimes s’étalant sur 17 longues années de terreur. Une fois l’affaire bien connue à l’échelle régionale, soit dès la fin des années 1970, les comportements des habitants de la province de Florence changent. Les couples commencent logiquement à éviter les endroits isolés. Plus encore, le fait que les victimes soient des jeunes couples lance un débat dans les médias et dans la société. Face à un tueur en série armé qui rôde la nuit, les mentalités et les traditions changent peu à peu, et de nombreux parents estiment que les jeunes couples devraient être autorisés à avoir plus d’intimité au sein du domicile familial, au lieu de se donner rendez-vous dans des coins reculés et dangereux.

A-t-on arrêté le(s) monstre(s) de Florence ?

Même si le premier double-meurtre date de 1968, l’enquête est ouverte par la justice italienne au début des années 1990. Elle aboutira, quelques années plus tard, à la condamnation de deux hommes : Mario Vanni et Giancarlo Lotti, considérés comme les potentiels auteurs matériels de plusieurs meurtres attribués au ''Monstre de Florence''. Un troisième suspect, Pietro Pacciani, déjà connu pour des faits de violence, est d’abord condamné à la perpétuité, avant d’être acquitté en appel. La Cour de cassation annule ensuite cet acquittement, mais l’homme décède avant un énième procès.

D’autres suspects ont été inquiétés dans le cadre de l'enquête, mais aucune condamnation définitive n’a permis d’identifier avec certitude le ou les véritables meurtriers. Plus de quarante ans après les faits, de nombreuses zones d’ombre subsistent. Le mobile, l’identité exacte du ou des tueurs, ainsi que l’arme utilisée – un Beretta qui ne sera jamais retrouvé – restent encore aujourd’hui sans réponses concrètes.

Rendez-vous sur Netflix pour découvrir Le Monstre de Florence, nouvelle mini-série signée Stefano Sollima et Leonardo Fasoli. Et si vous êtes amateur de productions italiennes, on vous recommande l’excellente série Suburra, ou encore le film Ultra, tous deux disponibles également sur Netflix.

Source : Netflix