
Mon père, le serial killer sur Netflix : qu'est devenu Dennis Rader alias BTK ?
Netflix dévoile ce vendredi 10 octobre un nouveau film documentaire qui va vous glacer le sang. Intitulé Mon père, le serial killer, cette nouvelle création originale revient sur les terribles crimes commis par Dennis Rader, surnommé BTK. Originalité du programme : l’histoire est racontée par Kerri Rawson, la fille du tueur en série. Retour sur un effroyable fait divers.
Après La Vérité Kidnappée, les Textos Toxiques au lycée ou encore Les Ex de l'enfer, c’est au coeur d’une nouvelle affaire que nous transporte la plateforme au N rouge. A travers son dernier film documentaire, Netflix nous invite à (re)découvrir l’histoire de Dennis Rader, un père de famille et chef scout qui s’est avéré être un tueur en série sans merci. Si ce genre de programme est souvent raconté d’un point de vue extérieur, à travers les témoignages de journalises ou d’agents des forces de l’ordre, cette fois-ci c’est une personne extrêmement proche du sujet qui nous raconte cette histoire : Kerri Rawson, la fille de Dennis Rader, autrement connu sous le nom de BTK.
Les crimes atroces commis par son père hantent la jeune femme depuis toujours. Aujourd’hui, elle revient sur les faits et sur son enfance pour partager son histoire, racontant comment sa vie a basculé en février 2025. C'est d'abord dans un livre que Kerri Rawson explique avoir pardonné à son père, confiant qu’elle lui envoie des lettres. En 2023, elle lui a même rendu visite en prison. Cependant, un an plus tard, elle a dévoilé des extraits d’un journal intime de son père dans lequel il reconnaissait avoir abusé d’elle sexuellement quand elle était enfant…
Aussi poignant que terrifiant, le film documentaire Mon père, le serial killer fait forcément naître de nombreuses interrogations. Où est Dennis Rader aujourd’hui ? Pourquoi a-t-il été surnommé ainsi ? Ou encore? comment la police a-t-elle fait pour l’arrêter ? SFR Actus vous raconte tout !
Qui est Dennis Rader ?
Né le 9 mars 1945 à Pittsburg, Dennis Rader est un ancien membre de l’armée de l’air américaine qui a terminé sa carrière au sein de la Coleman Company, une entreprise de fournitures de plein air. Jusqu’ici, un parcours somme toute assez classique. En mai 1971, Rader épouse Paula Dietz et leur mariage donne naissance à deux enfants : Kerri et Brian. Derrière ce portrait de père de famille lambda se cache pourtant un homme qui n’a rien d’ordinaire.
Entre 1974 et 1991, Dennis Rader a en effet semé la terreur dans la région de Wichita, au Kansas, où il a commis une dizaine de meurtres brutaux. Pendant des années, ces affaires sont restées non résolues et les forces de l’ordre n’ont jamais fait de liens entre ces crimes, les traitant donc comme des meurtres distincts. Pourtant avide de notoriété, l'homme envoyait des messages cryptés aux médias locaux, en prenant la peine d’y inclure des détails très précis sur ses crimes. Un véritable jeu du chat et de la souris s'est installé pendant de longues années entre BTK et les autorités, un jeu qui a plongé les citoyens dans une peur constante que le serial killer ne frappe à nouveau.
D'où vient le surnom du tueur en série, BTK ?
C’est en janvier 1974 que la série de crimes de Dennis Rader débute, quand il tue quatre membres de la famille Otero. Lors de son arrestation, il expliquera avoir surveillé la famille pendant deux mois avant d’agir. Ensuite, en avril 1974, il tente de tuer deux frère et soeur : Kevin Bright parvient à s'en sortir, mais Kathryn Bright succombe à ses blessures aux urgences. Ce n'est ensuite qu'en mars 1977 que BTK frappe à nouveau, assassinant Shirley Ruth Relfort en utilisant la même méthode qu’avec les Bright : se faire passer pour un fugitif à la recherche d’argent. En décembre 1977, il fait une nouvelle victime, Nancy Jo Fox.
On vous l’expliquait, le côté obsessionnel et avide de popularité de Rader l’a poussé à envoyer des lettres aux médias locaux. En octobre 1974, il adresse ainsi un courrier au Wichita Eagle dans lequel il explique être l’unique responsable des meurtres de la famille Otero. En décembre 1977, à l’aide d’un téléphone prépayé, il contacte la police pour les prévenir qu’ils retrouveront le corps de Nancy Jo Fox chez elle. En janvier 1978, il envoie un poème commençant par “Shirleylocks, shirleylocks” et contenant des détails très précis sur la façon dont Shirley Relford a été tuée. Le mois suivant, c'est à la chaîne de télévision KAKE qu'il écrit, réclamant très clairement l’attention des médias, et allant même jusqu’à demander : “Combien vais-je devoir en tuer avant d’avoir un surnom dans les journaux et un peu d’attention à l’échelle nationale ?”. C'est dans ce même courrier qu'il suggère lui-même le surnom de BTK, une abréviation de "Bind, Torture, Kill" ("Ligoter, torturer, tuer" en français).
Dennis Rader ne commettra ensuite plus de crime jusqu'en avril 1985, quand il assassine Marine Hedge. Plus d’un an plus tard, c’est Vicki Wegerle qui subit la folie meurtrière du père de famille, suivie de Dolores Davis en janvier 1991.
Comment Dennis Rader a t-il été arrêté ?
Au début des années 2000, tout le monde considère que l’enquête des meurtres commis par BTK est au point mort, les qualifiant désormais de “cold cases”. Alors que les meurtres de la famille Otero sont sur le point de connaître leur 30e anniversaire, le Wichita Eagle décide de publier un article pour revenir sur cette sordide affaire. Un article que BTK juge ennuyant, et qui le fait sortir de sa tanière...
En 2004, Dennis Rader recommence à envoyer des lettres aux journaux, aux chaînes de télévision et à la police, des lettres contenant toujours plus de détails sur ses crimes, mais désormais sur lui-même également. Ce qui finit par le trahir, c’est l’envoi, en février 2005, d’une disquette à la station KSAS-TV de Wichita. En analysantcelle-ci, la police trouve des données relatives à un document Word supprimé, mais visiblement toujours stocké sans que Dennis Rader s’en aperçoive. De quoi permettre aux forces de l'ordre de remonter jusqu’à lui. A l’aide d’un mandat, la police réalise un frottis cervical sur la fille de Rader et les tests ADN révèlent une correspondant familiale entre l’ADN de Kerri et celui prélevé sous les ongles de Vicki Wegerle. Il n’en fallait pas plus à la police pour procéder à l’arrestation de BTK, le 25 février 2005.
Dennis Rader a alors été condamné à dix peines de prison à perpétuité dans un établissement à sécurité maximale du Kansas, et ne pourra demander une mise en liberté conditionnelle qu’à partir de février 2180. Aujourd’hui âgé de 80 ans, il ne fait aucun doute qu’il mourra en prison.
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