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Le tueur en série David Berkowitz après son arrestation en 1977.
Émissions-docus

Le Fils de Sam sur Netflix : qu'est devenu le tueur en série David Berkowitz ?

Le tueur en série David Berkowitz après son arrestation en 1977. © Netflix

Ce mercredi 30 juillet, Netflix dévoile Le Fils de Sam : Autoportrait d’un tueur, nouvelle série-documentaire retraçant le terrible parcours criminel de David Berkowitz, tueur en série à New York à la fin des années 1970. Alors, que devient celui qui prétendait obéir au diable, lui ordonnant de tuer ? Retour sur l'affaire qui a défrayé la chronique.

Netflix boucle son mois de juillet de la meilleure des manières avec un nouveau programme qui risque bien de faire un carton auprès des amateurs de true crime et de faits divers. Ce mercredi, la plateforme de streaming revient sur un fait divers américain ayant terrorisé le New York des années 1970 : l’affaire David Berkowitz, alias le fils de Sam.

À l’image des docu-séries Autoportrait d’un tueur sur des tueurs en série comme Jeffrey Dahmer, John Wayne Gacy ou encore Ted Bundy, ce nouveau volet vise à analyser et comprendre le tueur David Berkowitz, pourtant décrit comme un homme sans histoires au moment des faits.

Dans la tête du tueur en série David Berkowitz

Nous sommes à New York, dans le quartier du Bronx. Dans la nuit du 29 juillet 1976, Donna Lauria, une étudiante en médecine de 18 ans, et son amie Jody Valenti, infirmière de 19 ans, sont toutes deux assises dans la voiture de Jody, garée sur un parking après une soirée en boîte de nuit. Soudain, un homme s’approche de la voiture, braque une arme dissimulée dans un sac en papier et ouvre le feu. Donna est mortellement touchée dans le dos et tuée sur le coup. Blessée à la jambe, Jody parvient à survivre.

Ce geste d’une violence inouïe, sans mobile apparent, fut le premier d’une série d’attaques sanglantes qui ont plongé New York dans la peur pendant plus d’un an. Jusqu’à l’arrestation, en août 1977, de David Berkowitz, alias le ''tueur au calibre .44'', du nom de l’arme qu’il utilisait...

Si au départ, le mobile du tueur était inconnu, Berkowitz va rapidement signer ses meurtres en narguant la police et les journalistes avec plusieurs lettres manuscrites. Dans l’une d'elles, l’homme révèle qu’il est ''le fils de Sam''. Plus tard, devant les juges et les jurés, Berkowitz explique que le diable, par l’intermédiaire des aboiements du labrador de son voisin Sam Carr, lui ordonnait de tuer.

Lors du procès qui se tient à l’été 1978, Berkowitz, qu’on peut classer comme tueur en série en raison du nombre de meurtres supérieur à trois, reconnaît formellement chacun des six homicides. L’autoproclamé fils de Sam campe sur sa ligne de défense et n’exprime que trop peu de remords, refusant manifestement d’endosser la responsabilité totale de ses actes.

Bien qu’abandonné par ses parents biologiques peu après sa naissance, David Berkowitz est décrit comme un homme sans histoires, discret, jovial, et employé modèle au tri du service postal américain. Même s’il prétend qu’il était possédé au moment des meurtres, la justice américaine le reconnaît comme sain d’esprit et pleinement accessible à une peine de prison.

Le 12 juin 1978, Berkowitz est reconnu coupable des six meurtres. Il est condamné à six peines de prison à vie, soit l’équivalent de 365 années d’incarcération.

Que devient David Berkowitz ?

Incarcéré depuis près d’un demi-siècle, l’homme est devenu éligible à la libération conditionnelle en 2002. Depuis, il a déposé douze demandes de libération, qui ont toutes été rejetées. La dernière en date, en mai 2024, a de nouveau été refusée, sans explication du juge. En 2017, Berkowitz avait publiquement exprimé ses remords pour la première fois lors d’un entretien avec CBS. L’homme avait confié au média américain :

''Je pensais que je faisais ces choses pour apaiser le diable. Je suis tellement désolé pour tout ça […] À l’époque, je travaillais pour le diable. J’avais le sentiment qu’il avait pris le contrôle sur mon esprit et mon corps.''

Membre de l’église évangélique depuis 1987, David Berkowitz jure avoir ''trouvé le seigneur'' et demande désormais à se faire appeler ''le fils de l’Espoir''. Malgré la cruauté de ses six meurtres, l’ancien fils de Sam cherche manifestement la rédemption. Depuis 2000, l’homme travaillerait activement avec une association d’aide aux victimes, engagée dans la lutte contre les tueurs en série qui cherchent à tirer profit de leurs crimes en vendant des objets souvenirs.

Rendez-vous dès maintenant sur Netflix pour découvrir les trois épisodes du docu-série Le Fils de Sam : Autoportrait d’un tueur, et tenter de comprendre le parcours criminel du tueur en série David Berkowitz.

Sources : Netflix (TUDUM), CBS News, Paris Match

Arthur Mathur
Arthur Mathur Rédacteur