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Sports de Combat

Bellator Paris : rencontre avec Yves Landu avant son combat à l’Accor Arena

Yves Landu combattra le 12 mai prochain à l'Accor Arena face à Estabili Amato. © Jessica Rat / SFR Actus

À l’occasion du Bellator Paris 2023, qui se tiendra à l’Accor Arena le 12 mai prochain et sera à suivre en exclusivité sur RMC Sport, SFR Actus est parti à la rencontre d’Yves Landu, un des 10 Français annoncés sur les deux cartes (préliminaire et principale). Combattant expérimenté de 36 ans, celui qui est passé par quasiment toutes les disciplines nous parle de son prochain combat, de son parcours ainsi que de l’évolution du MMA dans l'Hexagone.

Pour la troisième fois de son histoire, le Bellator, une des ligues de MMA les plus en vogue, revient poser ses valises dans notre belle capitale le temps d’une soirée d’exception. Le rendez-vous est donné le 12 mai prochain, encore une fois dans la prestigieuse enceinte de l’Accor Arena (Bercy), où pas moins de 10 combattants français s’élanceront dans l’octogone.

Au programme de cette soirée, Mousasi et Edwards en main event, ainsi qu'un combat entre le Français Mansour Barnaoui et Primus en co-main event. Et ce ne sera donc pas le seul combattant tricolore qui fera vibrer l'Accor Arena le 12 mai prochain, loin de là. Parmi eux, on retrouvera sur la carte préliminaire Yves ''You Know'' Landu face à Estabili Amato, un combattant portugais qui fera ses débuts au Bellator.

Yves Landu, un vétéran des sports de combat, véritable showman au Bellator

Pour rappel, Yves Landu, combattant chez les poids légers, est un véritable vétéran : en plus de ses 19 victoires pour 28 combats, ce Français de 36 ans a excellé dans toutes les disciplines liées aux sports de combat. Connu pour faire le show après ses victoires, comme en a témoigné le précédent Bellator Paris, nul doute qu’il éblouira une nouvelle fois le public lors de cette 3e édition. Rencontre.

Votre adversaire, Estabili Amato, est un jeune combattant âgé de 23 ans. Quel est votre état d’esprit à l’approche de ce combat ?

C’est un jeune prodige qui est sur une bonne lancée. Il va avoir ''faim'' et aura sûrement à cœur de prouver son talent. Ce n’est pas la première fois que j’affronte un adversaire plus jeune que moi. Comme chaque fois, j'analyse et j’étudie son style, et à partir de là je fais mon game plan.

Justement, par rapport au game plan, est-ce que c’est un travail d’équipe ou est-ce que vous laissez votre coach s’en charger ?

C’est un travail d’équipe : il vaut mieux avoir une grande vision globale avec plusieurs personnes, dont mon entraîneur, afin d’être objectif et d’aborder sereinement le combat.

Vous bénéficiez d'une vraie expérience, dans différents sports de combat...

C’est vrai que j’ai pu pratiquer et exceller dans toutes les disciplines phares du MMA, notamment en pieds-poings et en lutte. J’ai également fait du pancrace et de la boxe chinoise.

J’imagine que l’ensemble de ces disciplines font de de vous, en plus d’être un combattant expérimenté, un combattant très polyvalent.

Totalement, mais sur toutes les disciplines pratiquées, celle qui m’a le plus apporté est le breakdance. Le breakdance m’a vraiment apporté une facilité pour la lutte, pour la boxe et pour l’ensemble des disciplines du MMA.

Est-ce lié au rythme du breakdance ?

Pas nécessairement, c’est plus une question de mentalité. À force de répéter sans cesse les mouvements de break, j’ai pris cette habitude de répétition qu’on retrouve également dans la majorité des sports de combat. Le breakdance m’a également aidé sur ma gestion de l’espace, l’explosivité, le fait d’être imprévisible... Tout ça vient du breakdance.

Votre polyvalence, impressionnante, vous permet-elle de vous adapter à tout type d'adversaire ?

Le fait d’être un combattant complet te donne vraiment le choix. Selon mon ressenti et selon le comportement de l’adversaire, je vais m’adapter et utiliser mes différentes compétences.

Avez-vous remarqué des failles particulières chez votre prochain adversaire ?

Il fait partie de cette nouvelle génération de combattants. Il n’excelle pas forcément dans une discipline particulière et possède de très bonnes qualités physiques, même si la musculation ne fait pas tout (rires).

On voit des combattants, à l’instar de Tony Ferguson ou Justin Gaethje à l’UFC, qui sont réputés pour prendre beaucoup de coups et ce tout au long de leur carrière. Comment vous positionnez-vous par rapport à ça, en sachant que le risque zéro n’existe pas dans le MMA ?

Rares sont les fois où on m’a vu en sang avec une blessure importante. Pour ma part, la santé est primordiale. Nous sommes des gladiateurs des temps modernes, et même si les spectateurs veulent du spectacle et du sang, je ne suis pas nécessairement dans cette optique. Ma devise est ''toucher sans être touché'', comme Floyd Mayweather l’a toujours dit.

En parlant d’une légende comme Floyd Mayweather, qui sont les combattants qui vous ont inspiré, que ce soit dans le MMA ou dans les sports de combat en général ?

Mon Top 3 : Jon Jones, Gegard Mousasi et Georges Saint-Pierre.

Vous avez eu différents titres de champion, que ce soit en grappling, en pancrace et en kick-boxing. En tant que compétiteur, est-ce qu’un nouveau titre de champion du monde au Bellator est dans un coin de votre tête ?

Bien sûr. Mon but est toujours le même : exceller dans mon domaine et aller le plus loin possible.

Quand je pense à Yves Landu, je pense à ce KO phénoménal contre Terry Brazier en 2020. Un flying knee (coup genou volant) impressionnant. C’est votre plus belle performance à ce jour ?

C’est vrai que toutes les étoiles étaient alignées ce jour-là (rires). On sortait du Covid, je signe au Bellator, le MMA est légalisé en France, je combats à Paris, à domicile, et je termine meilleur athlète français de l’année du Bellator : toutes les cases étaient cochées… Ce KO est un mouvement spontané et instinctif mais qui avait tout de même été travaillé à l’entraînement. À force de répéter un mouvement, il devient naturel.

Comment voyez-vous l’évolution du MMA français, que ce soit au Bellator ou dans d’autres fédérations ?

Le niveau monte d’année en année, les adhérents sont de plus en plus nombreux et la popularité ne cesse de croître. Il y a de plus en plus de salles de MMA partout en France. Malheureusement, j’arrive un peu à la fin, mais je suis heureux de voir que le MMA prend finalement son envol en France.

Pour voir Yves Landu ainsi que les autres combattants français conviés au Bellator 296, alias le Bellator Paris, rendez-vous vendredi 12 mai 2023 à l'Accor Arena, ou en direct sur RMC Sport.

Source : Bellator

Arthur Mathur
Arthur Mathur Rédacteur