
HPI : Brunos Sanches se confie sur la saison 4 et son personnage dans la série
C’est en 2012 dans la série humoristique Catherine et Liliane que Bruno Sanches s’est fait connaître du grand public, aux côtés d’Alex Lutz. Après avoir joué dans plusieurs séries comme Je te promets avec Camille Lou et Hugo Becker, 2021 marque un nouvelle étape avec HPI qui séduit dès la première saison près de 10 millions de téléspectateurs. À l'occasion de la diffusion de la saison 4 ce jeudi 16 mai, SFR Actus a eu l’opportunité de rencontrer le comédien.
Après un an d’absence, l’équipe de HPI revient pour une quatrième saison. Une série au succès fulgurant, dont Brunos Sanches a la chance de faire partie. Pour SFR Actus, l’acteur s’est prêté au jeu de l’interview. Mais cette fois-ci, on le promet, il n’incarnait pas de personnage (du moins on l’espère). Le comédien, tout en sirotant une menthe à l’eau, a pu nous parler de l’évolution de son rôle, mais aussi de son ressenti après l’annonce de la cinquième et ultime saison de HPI. Rencontre.
Le succès de HPI, "franchement je m’y attendais pas du tout"
Pouvez-vous décrire le personnage de Gilles Vandraud en trois mots ?
Bruno Sanchez : Fidèle, touchant et loyal. On dirait que je parle d’un chien (rire).
Vous l'incarnez depuis la première saison sortie en 2021, qu’est-ce qui vous a poussé à accepter le rôle ?
B.S : Quand j’ai passé le casting, il était décrit comme grand avec un côté ours… J’appelle mon agent et je lui dis : "Mais ce n’est pas du tout mon physique". Elle a tout de même insisté pour que je me présente. Ce qui m’a poussé à le faire, c’est aussi le fait qu’il y avait Audrey Fleurot que j’aime beaucoup. Dans le scénario, je trouvais que pour une série policière de TF1, c’était très différent de ce que l’on a l’habitude de voir. Le personnage que je joue me faisait assez kiffer. J’y suis allé sans vraiment d’attente et c’est devenu le phénomène que c’est aujourd’hui. Et j’espère que ce soir ça le restera, on est assez stressé.
Qu’est-ce qui vous motive avec ce rôle depuis maintenant 4 ans ?
B.S : Déjà on s’est tous attachés les uns aux autres. Ce n’est pas l’énième histoire, c’est une grande famille. Pour le coup, c’est un tournage qui se passe toujours très bien, on s’entend tous très bien. Après il y a l’évolution de Gilles. Les scénaristes l’on fait beaucoup évoluer, donc ça me plait et puis Lilles, on a envie d’y retourner, les gens sont très gentils. C’est un mélange de tout ça.
En dehors des saisons, continuez-vous à travailler votre personnage ?
B.S : Je travaille vraiment qu’à partir du moment où l’on me donne le scénario, car j’ai d’autres projets à côté, que je suis pris par ma vie de famille. Et après un tournage j’aime mettre mes personnages de côté et retourner à la vraie vie. J’aime être dans le moment présent. Puis quand on se retrouve tous, tout revient très vite.
Qu’est-ce que ça fait de tourner dans une série avec un tel succès ?
B.S : Quand mon agent m’a appelé pour me communiquer l'audience, elle m'a dit : "Tu es bien assis ?" J’étais dans le train et franchement je m’y attendais pas du tout. On savait que l’on faisait un truc cool, mais on ne s’attendait pas à un tel succès et encore aujourd’hui on a du mal à comprendre. On a été un peu dépassé par le phénomène et tant mieux, car ça nous met un peu de pression. Ça nous demande d’être exigeant, de ne pas prendre ça à la légère et de ne pas penser que c’est acquis. C’est pour ça que c’est cool d’avoir Audrey Fleurot qui a les pieds sur terre et qui est juste extra.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre personnage dans la saison 4 ?
B.S : Je ne sais pas si je peux en dire plus, mais ce qui est certain, c’est qu’il est toujours autant admiratif de Karadec. Mais il y a aussi cette amitié avec Morgane, que l’on peut presque qualifier de fraternelle. Il est toujours agaçé par le côté marginal de Morgane, mais en même temps ça l’inspire car il est très droit dans ses pompes et je pense que ça lui fait du bien de se décoincer grâce à elle. Il va se retrouver beaucoup entre les deux et il va devoir faire un peu un choix. Ça donne des choses de comédie très bien… enfin j’espère que ça va se voir.
Votre personnage est très éloigné de votre personnalité, est-ce c’est ça aussi en tant que comédien qui est excitant ?
B.S : Ah ça, oui on est assez éloigné. Moi si j’étais un flic, je serais très méchant (rire). Si tu me donnes le pouvoir de la carte de police je deviens trop justicier, mais qui déraille. Sur la route j’arrêterais toutes les voitures qui me rendraient fou et je déchirerais les permis. Mais c’est vrai que l’on fait ce métier pour être différent de soi. C’est un peu une manière de voyager dans le temps, de se dire que l’on est dans des mondes parallèles et que l’on est un homme ou une femme différent à chaque fois. C’est le plaisir un peu schizophrénique, mais pas la schizophrénie pathologique où l’on va te donner des anti-dépresseurs et t’enfermer, mais ce truc de te permettre d’être qui tu veux. La ligne est très mince entre redevenir un enfant et jouer dans sa chambre ou alors vraiment aller dans le borderline. Et tu as beaucoup d’acteurs que l’on trouve géniaux, mais qui peuvent vriller un peu. Je pense à Heath Leger, le rôle du Joker l’a tué… Il faut savoir où se situer. J’aime bien me dire que je redeviens le petit garçon que j’étais et que je dois jouer.
Pour ne pas finir comme Heath Ledger justement, est-ce que vous vous donnez des limites à ne pas dépasser ?
B.S : Une de mes règles, c’est de mettre mes déguisements dans le placard du moment où je sors de tournage et que je rentre chez moi. Tu vois pour Catherine et Liliane avec Alex Lutz, parfois ça nous arrive de toujours avoir des mimiques. Il y a des choses qui te restent je pense. Là pour le coup, Catherine et Liliane c’était assez schizophrénique, c’était vraiment notre part féminine à qui on ouvrait la porte. C’était un grand plaisir de le faire, c’était vraiment assumer que l’on était des femmes et c’est très plaisant de pouvoir embrasser son féminin. Là j’ai un projet avec Alex où il me demande de prendre du poids, et ça me travaille beaucoup, même si je vais le faire. Mais je suis assez curieux de voir jusqu’où je peux aller et jusqu’où surtout ce n’est pas dangereux pour moi et mon entourage. C’est fragile un être humain et je crois que l’on est tous un peu borderline.
Pour revenir à HPI, est-ce que c’était un rêve de petit garçon d’incarner un policier ?
B.S : Pas tant que ça, alors que j’étais très fan de L’Arme fatale, de Bruce Willis, de Piège de Cristal, mais j’ai toujours voulu faire des méchants. J’ai d’ailleurs fait mon premier méchant pour une série sur M6, qui s’appelle Clean. Je fais vraiment une bonne m*** surtout avec les nanas, c’est tout ce que l’on ne veut pas aujourd’hui. C’était très bizarre de le faire et en même temps très intéressant. Après c’est cool de jouer un flic. Pour HPI quand on tourne dans la rue, que l’on a les brassards, il y a des gens ils pensent vraiment que l’on est flic. C’est un peu chelou, mais c’est un kiff. Mais petit je pense que j’aurais préféré jouer un militaire qui arrive de guerre, qui est un peu trauma, ça, ça m’a toujours attiré. Il y a un film génial sur ça qui s’appelle Brothers avec Tobey Maguire.
La saison 5 de HPI sera la dernière, cela vous rend triste ?
B.S : Oui et non. C’est un peu comme Catherine et Liliane, on a décidé d’arrêter car il vaut mieux mettre un terme à un projet quand on est encore aimé. Après tout est possible, on va peut-être revenir avec un 90 minutes, ou peut-être que l’on ne le fera jamais, mais il faut toujours laisser une porte ouverte. Que ce soit la dernière saison de HPI, je trouve que c’est bien. Même pour les auteurs, car ils vivent que pour ça et je pense qu’ils ont envie de faire autre chose.
Comment on fait un deuil d’un personnage que l’on a fait évoluer pendant cinq ans ?
B.S : Ça je ne sais pas, je le dirais quand ce sera vraiment la fin. Pour l’instant je n’y pense pas trop, je me dis que l’on a encore un an à faire. J’ai hâte surtout de savoir ce que l’on va faire en saison 5.
Que pensez-vous du remake américain ?
B.S : J’ai vu la bande-annonce, je trouve que c’est bien. C’est méga classe, l’image est mortelle. L’actrice principale, tu sens qu’elle a bossé son personnage, elle a l’air d’être un peu différente d’Audrey. Mon perso, je le trouve hyper beau. Ils sont tous très élégants, en costume/cravate. Après j’ai peur que ce soit un peu trop New York Police d'État, j’espère qu’ils vont aller dans la folie.
Vos prochains projets ?
B.S : J’ai fait cette série pour M6 avec Alix Poisson, Léonie Simaga, Charles Templon… qui s’appelle Clean, qui est adaptée d’une série anglaise. Elle parle de femmes de ménage qui travaillent dans un immeuble d’un grand groupe financier et elles vont profiter du système pour se sortir de leur condition.
Je serai aussi sur Disney+ avec Arthur Sanigou, dans une série qui s’appelle Ghost. On est des fantômes qui hantent une maison et on va tout faire pour les faire partir. On est aussi une bonne bande avec Fred Testot, Bérengère Krief, Camille Chamoux… ça va être très sympa.
En attendant de profiter de ces nouveaux programmes avec Bruno Sanches, retrouvez dès ce soir la saison 4 inédite de HPI sur TF1. Et rendez-vous sur TF1+ ou Disney+ pour (re)voir toute la série.
