Il n’y a qu’au NBA Paris Game qu’on peut voir Tony Parker, notre ambassadeur présent à chaque rendez-vous, taper la discut’ avec Kylian Mbappé sur un bord du terrain, avant d’aller s’installer de l’autre aux côtés de David Beckham et Ronaldo, le Brésilien. Si les cris du public à l’apparition de ces légendes à l’écran ont bien montré que la France reste avant tout un pays de football, cette nouvelle délocalisation de la célèbre ligue dans notre capitale prouve une fois de plus que le basket s'est, lui aussi, fait une place confortable dans l’Hexagone.

Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'avec 14 joueurs français évoluant actuellement sur les parquets américains, tout de même, on est tout simplement le troisième pays le plus représenté en NBA, après les US et le Canada, of course. Pour autant, il n’y en avait pour la première fois aucun derrière lequel le public parisien aurait pu se rallier ce jeudi 11 janvier 2024 à Bercy. Reste que celui-ci a encore répondu présent pour cette 3e édition du NBA Paris Game, qui s'est jouée devant quelque 16 000 spectateurs.

Les Cavs avaient beau jouer "à domicile", les fans des Nets se sont fait entendre à Bercy

Au programme : une affiche dans le milieu de tableau de la conférence Est, entre deux franchises qui comptent ainsi sur chaque match pour se maintenir dans la course aux Playoffs, les Cleveland Cavaliers et les Brooklyn Nets. Ce sont les premiers qui accueillaient ce jeudi soir, faisant de l’Accord Arena de Paris leur "domicile" temporaire. Aussi les Cavs étaient-ils venus accompagnés de leurs cheerleaders et de leurs mascottes, Sir CC et Moondog, pour tenter de convertir le public parisien à leur cause.

Ces dernières ont fait le job, et une bonne partie des gradins a joué le jeu. Force est toutefois de constater que les Nets - en opération séduction depuis leur arrivée à Paris le 8 janvier dernier - avaient eux aussi leurs fans présents dans l'arène, prêts à huer tous les lancers francs de Cleveland et faire du bruit à chaque jolie action devant le panier de Mikal Bridges, Cam Thomas, Lonnie Walker IV et Nic Claxton. Malheureusement pour eux, et malgré les efforts de ces derniers, la franchise de Brooklyn était bien en deçà de son adversaire hier soir. Le score final, à 9 points d'écart, n'est d'ailleurs pas franchement représentatif de la rencontre, largement dominée par les Cavaliers et un Donovan Mitchell au sommet de son art.

Donovan Mitchell, star incontestée du NBA Paris Game 2024

Outre les performances des danseuses, des mascottes et de trois batteurs des 216 Stix des Cavs, impressionnants, sans compter les nombreuses apparitions de stars à chaque temps mort, on ne peut en toute objectivité pas vraiment dire que ce match, à sens unique, a offert le spectacle escompté sur le parquet. Le rythme a mis un certain temps à s'installer, avec des shoots à trois points qui ne voulaient pas rentrer en début de rencontre. Le temps de s'adapter à ce nouveau terrain de jeu, nul doute. Mais peut-être parce qu'elle jouait "à domicile", ou tout simplement parce qu'elle est plus en forme, arrivée à Paris forte d'une série de trois victoires consécutives, c'est donc la franchise de Cleveland qui a rapidement pris les devants, portée par sa star que le public de Bercy n'a pas hésité à qualifier de "MVP".

C'est en effet sans surprise Donovan Mitchell qui a ouvert le score, et ne s'est plus arrêté. En mission, "Spida" a permis au public parisien de ne pas rester complètement sur sa faim, assurant à lui seul le show avec une superbe performance offensive. Chaud comme la braise, il a marqué un total de 45 points - comme son numéro de maillot - ce qui n'est autre que le record dans la jeune histoire du NBA Paris Game. Face à lui, mais aussi Caris LeVert (ancien des Nets) qui s'est également bien fait remarquer en marquant 21 points, Brooklyn n'a pas trouvé de solution.

Le réveil des Nets pour galvaniser Bercy dans le dernier quart-temps

La franchise new-yorkaise, inconsistante depuis le début de saison, venait d'essuyer une défaite contre Portland (avant-dernier de la conférence Ouest) après l'avoir pourtant emporté la veille contre le Thunder d'Oklahoma (dauphin du classement Ouest). S'ils espéraient ainsi prendre un nouvel élan à Paris, les Nets repartent à Brooklyn avec encore du pain sur la planche. Alors qu'à l'issue de cette soirée les Cavs ont atteint la 5e place du classement Est, eux demeurent en 10e position. Mais tout n'est pas encore perdu avant les Playoffs, en avril, et il y aura certainement des leçons à tirer de ce NBA Paris Game.

D'autant qu'après avoir été quasi inexistants les trois quarts de la rencontre, toujours derrière au score et se retrouvant même distancés de 20 points à la mi-temps (54-34), les hommes de Jacque Vaughn sont tout de même parvenus à se remobiliser dans le dernier quart-temps. Grâce aux efforts de Mikal Bridges et Cam Thomas notamment (26 points chacun au total), les Nets ont su remonter la pente pour éviter la déculottée, ne comptant à un moment plus que 7 points d'écart.

Mais c'était sans compter Donovan Mitchell, on fire jusqu'au buzzer, qui a marqué 21 de ses 45 points totaux dans ce dernier quart-temps. Ajouté à cela une petite (grosse) friction entre les deux camps après une provocation de Tristan Thompson, qui lui a valu l'exclusion à 10 minutes de la fin du match, ces dernières actions ont su réveiller le public de Bercy, qui ne demandait que ça.

Wemby et deux NBA Paris Games en 2025 ?

Résultat des courses : la rencontre s'est soldée sur un score de 111-102, en faveur donc des Cleveland Cavaliers, laissant finalement les spectateurs pas mécontents d'avoir fait le déplacement. Même si l'on s'accordera à dire que ce n'était pas le match du siècle (ni même de l'année), ce NBA Paris Game 2024 aura néanmoins encore été une réussite.

Maintenant, vivement le prochain ! Surtout quand on sait qu'il devrait faire venir les San Antonio Spurs, aka la franchise de notre nouvelle star nationale, Victor Wembanyama… Voire même qu'il pourrait s'agir de NBA Paris Games, au pluriel, le big boss Adam Silver ayant affirmé que la possibilité de jouer deux matches était envisagée pour le prochain voyage de la ligue dans la capitale hexagonale. De quoi maintenir une hype totale ici-bas.

Source : NBA