Basket

Tony Parker : retour sur la carrière d'une légende

Tony Parker sous le maillot des San Antonio Spurs pendant un match de NBA Finals face au Miami Heat, à domicile, le 15 juin 2014. © ANDY LYONS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP

C'est désormais officiel : Tony Parker est élevé au rang de légende du basket-ball. L'ancien joueur français, sacré quatre fois champion NBA avec les San Antonio Spurs, va être intronisé au prestigieux Hall of Fame dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 août. L'occasion de revenir sur l'incroyable parcours de notre "TP" national, à travers quelques chiffres clés.

Champion NBA, MVP, All-Star... Tony Parker a raflé tous les plus grands titres sur les parquets outre-Atlantique. Il ne lui manquait plus qu'une distinction pour finir d'accomplir ses rêves : figurer parmi les légendes du sacrosaint Basketball Hall of Fame. C'est désormais chose faite : à 40 ans, quatre ans après sa retraite, l'ancien meneur des Spurs fait partie de la promo 2023 des nouveaux joueurs intronisés dans le Temple du basket-ball.

Bien que non officielle il y a encore quelques mois, l'annonce provenait à l'origine d'un expert toujours bien informé, le journaliste d'ESPN Adrian Wojnarowski. Dans un tweet datant du 29 mars dernier, le journaliste était le premier à annoncer l'arrivée de Tony Parker au Hall of Fame, ainsi que celle d'anciens joueurs Dwyane Wade, Dirk Nowitzki, Pau Gasol, Becky Hammon, ainsi que le célèbre entraîneur des San Antonio Spurs Gregg Popovich.

En attendant d'assister à la grande cérémonie qui sera diffusée en direct sur beIN SPORT 2 dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 août à partir de 2 heures du matin, on vous invite à reparcourir la (grande) carrière de Tony Parker. Voici donc quelques chiffres clés qui montrent bien que le basketteur français mérite de figurer parmi les légendes.

1 - Le premier

Tony Parker, c'est notre number one national. Pour cause, il est le tout premier Français à avoir remporté un titre de Champion NBA, en 2003 — il en raflera trois autres par la suite, en 2005, 2007, puis 2014. Et ce n'est pas le seul exploit en tant que joueur tricolore qu'il a réalisé outre-Atlantique, loin de là. En 2006, il est aussi devenu le premier à être sélectionné dans un prestigieux All-Star Game — il en connaîtra cinq autres par la suite. L'année suivante, il est carrément devenu le premier Européen à être élu Meilleur joueur des Finals. Et même après sa retraite, les honneurs ont continué puisqu'en novembre 2019, il est devenu le premier Français à recevoir l'une des plus belles reconnaissances qu'un joueur puisse espérer sur les parquets américains : voir son maillot retiré dans une franchise NBA — celle des San Antonio Spurs, évidemment.

3 - The Big Three

Un terme qui désigne un trio de choc en NBA, comme l'ont formé les premiers Larry Bird, Kevin McHale et Robert Parish chez les Boston Celtics dans les années 1980, puis bien sûr Michael Jordan, Scottie Pippen et Dennis Rodman chez les Chicago Bulls dans les années 1990 — comme l'a si bien montré la passionnante série-documentaire The Last Dance sur Netflix. Et la décennie suivante, c'est sur le parquet des San Antonio Spurs que s'est formé un nouveau Big Three de renom, avec donc Tony Parker, Tim Duncan et Manu Ginóbili, qui auront joué côte-à-côte pendant 14 belles années, entre 2002 et 2016. Outre sa longévité, déjà impressionnante en soi, ce Big Three s'est surtout imposé comme le plus victorieux des terrains nord-américains, puisqu'il compte pas moins de 701 victoires (575 en saison régulière, 126 en playoffs). Ça donne le tournis.

4 - Clubs, entre la France et les États-Unis

On aurait presque tendance à l'oublier, mais les Spurs ne représentent pas la seule franchise qui aura vu Tony Parker évoluer au cours de sa carrière. Il y a d'abord eu le PSG Racing, pour ses deux premières saisons pro entre 1999 et 2001. Puis direction les États-Unis, où il a effectivement directement rejoint les San Antonio Spurs pour ne plus les quitter… Ou presque. Après 10 premières saisons passées au Texas, le meneur a en effet effectué un petit retour au pays, auprès de l'ASVEL pour la saison 2011-12. Un passage de courte durée, qui n'est néanmoins pas anodin puisque l'ancien joueur est désormais devenu président du club de Lyon-Villeurbanne

Après cette brève escapade, c'est de nouveau chez les Spurs qu'il est retourné entre 2011 et 2018. Soit un total de 17 saisons passées sous le maillot texan. Pas mal. Mais pour clôturer sa carrière, le Français a choisi de faire un saut chez les Charlotte Hornets, où il a retrouvé non seulement son collègue des Bleus Nicolas Batum mais aussi son ancien entraîneur adjoint des Spurs, James Borrego (aujourd'hui devenu coach principal des Hornets). Sans compter que la franchise des frelons n'est autre que celle d'un certain Michael Jordan… On comprend l'attrait.

5 - Médailles européennes

Outre ses exploits outre-Atlantique, Tony Parker a aussi brillé chez les Bleus. Même s'il n'aura toutefois pas remporté de titre majeur, en pas moins de 181 sélections en Équipe de France… Mais il peut tout de même se satisfaire de quelques jolies médailles européennes à son cou. Après une première en or, gagnée en tant que junior en 2000, il en décrochera deux en bronze (2005, 2015), une en argent (2011) et une en or encore, cette fois avec les Bleus (2013). Sa plus belle.

9 - Son numéro, à tout jamais

On l'a dit, Tony Parker a eu l'honneur quelques mois après sa retraite de voir son numéro, le 9, retiré de l'effectif des San Antonio Spurs. Un numéro qui trône désormais au-dessus du parquet de l'AT&T Center où joue la franchise texane, et qu'il n'avait pas choisi par hasard à l'époque. C'était en effet celui que portait son parrain, le basketteur Jean-Pierre Staelens, décédé en 1999. Et c'était aussi, au passage, celui de son idole (et celle de tant d'autres) Michael Jordan. Non pas celui qu'il portait sur le maillot des Chicago Bulls — ça, tout le monde le sait, c'est le numéro 23 et il est sacré. Mais celui que la légende du ballon orange avait arboré à la fois aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984, puis surtout à ceux de Barcelone, au sein de la fameuse Dream Team de 1992… De quoi en faire un joli hommage et porte-bonheur à la fois.

En plus d'avoir eu son numéro fétiche retiré du côté de la franchise de San Antonio, la fédération française de basket (FFBB) a récemment annoncé qu'elle rendrait à TP un hommage similaire, retirant ainsi le numéro 9 de l'équipe de France de basket masculine. Selon les dernières informations, le numéro 9 de Tony Parker chez les Bleus sera retiré lors d'un match de préparation de l'équipe de France de basket - qui se tiendra dans l'enceinte de l'ASVEL - en vue des Jeux Olympiques 2024.

19 - Un si jeune âge

Quand Tony Parker a été drafté en NBA (en pas si bonne position d'ailleurs, puisqu'il n'a été choisi qu'en… 28ème place de la Draft 2001 !), il n'avait alors que 19 ans et quelques jours. Mais déjà, le Français était bien mûr puisqu'il ne lui aura fallu que cinq matches pour s'imposer au sein des San Antonio Spurs et prendre place, carrément, dans le cinq majeur. Il était alors devenu le plus jeune meneur titulaire de l'histoire de la ligue. Ça promettait déjà.

19 473 - Points

18 ans plus tard, à son ultime panier, ou son "Final Shot" comme le nom du documentaire qui lui est consacré sur Netflix, Tony Parker aura comptabilisé quelque 19 473 points marqués, sur un total de 1 254 matches joués en saison régulière de NBA. À quoi s'ajoute en outre la bagatelle de 4 045 points inscrits en playoffs… L'ancien joueur des Spurs peut d'ailleurs se targuer d'être le 9ème meilleur marqueur de l'histoire de ces séries éliminatoires, le premier même en tant qu'Européen. Et le Français est aussi le 5ème meilleur passeur de tous les temps en playoffs, avec 1 143 passes décisives enregistrées. Un seul autre joueur des parquets américains a réussi l'exploit d'être ainsi dans deux Top 10 de l'histoire des post-seasons NBA, et celui-ci s'appelle LeBron James (6 911 points et 1 687 passes). Donc ça force le respect, quand même.

Retrouvez l'intronisation de Tony Parker au NBA Hall of Fame 2023, à suivre en direct sur beIN SPORTS 2 dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 août, à partir de 2 heures du matin.

Sources : Eurosport, Le Figaro, L'Équipe