
On aurait dû aller en Grèce : rencontre avec Gérard Jugnot et Virginie Hocq
On aurait dû aller en Grèce, une comédie familiale qui s’amuse de la Corse et ses clichés, s'invite à l'affiche des cinémas de l'Hexagone ce mercredi 13 novembre. SFR Actus a pu s’entretenir avec ceux qui incarnent la famille Rousselot à l'écran : Gérard Jugnot, Virginie Hocq, Orféo Campanella et Claudia Bacos.
Gérard Jugnot et Virginie Hocq se rejoignent pour la première fois au cinéma dans une comédie tout public. Dans On Aurait Du Aller en Grèce, on les retrouve interprétant les parents de la famille Rousselot, condamnée à passer ses vacances dans une magnifique villa en Corse, avec leurs enfants campés par Orféo Campanella (Parents Mode D’Emploi, Demain nous appartient) et Claudia Bacos (Heureux Gagnants). SFR Actus a pu rencontrer toute la famille pour discuter tournage, improvisation et clichés.
Entretien avec la famille Rousselot, campée par Gérard Jugnot, Virginie Hocq, Orféo Campanella et Claudia Bacos
Virginie et Gérard, vous jouez les parents d'Orféo Campanella et Claudia Bacos dans le film. Avez-vous également tenu un peu ce rôle sur le plateau de tournage ?
Virginie : On était sur le même pied d'égalité, vraiment, nous avons joué ensemble. C'était un film choral, on s'écoutait, on connaissait notre texte, et puis on a pu essayer aussi - c'est chouette quand le metteur en scène est à l'écoute... C'était très intense parce qu'il faut savoir que ce film s'est fait sur un laps de temps bien défini, le soleil se levait à 9 heures et à 17 heures il fallait qu'on ait terminé, donc il fallait vraiment qu'il y ait un rythme soutenu, ce qu’ils ont parfaitement réussi à suivre.
Gérard : Orfeo avait un rôle très intéressant et s’est très bien débrouillé. Même Claudia qui avait beaucoup de texte, avec un personnage assez dur, elle l'a fait vraiment à la perfection, ça m'a épaté. Ce sont deux grands professionnels déjà. Pour nous, c'était un soulagement parce que souvent on prend des jeunes acteurs qui sont un peu débutants, il faut un peu faire les cours Florent avec eux... Mais là, ce n'était pas du tout le cas.
Et vous, Orféo et Claudia, comment avez-vous vécu le fait de jouer avec ces deux monuments de l’humour que sont Gérard Jugnot et Virginie Hocq ?
Orféo : C'est une chance ! Déjà, rien que le nom de Gérard Jugnot, quand on fait une comédie, ça évoque tellement de choses drôles, positives, puis l'image de l'acteur, on joue avec une stature. Quant à Virgine, ma mère, est fan ! Même Charlotte Gabry, c'est une actrice que je trouve admirable, donc j'ai trouvé ça trop cool de pouvoir tourner avec elle. Globalement, ils ont tous été top. Gérard était évidemment très sympa et hyper accueillant. C’est quelqu’un qui s'amuse, comme Virginie et Charlotte. Ils nous ont juste invités à s'amuser avec eux, c'était assez agréable.
Claudia : C'est une chance énorme de les avoir comme parents de cinéma. Ce sont des gens extrêmement disponibles et généreux dans le jeu, avec une joie d'enfant véritable dans les yeux et dans le cœur. La construction un peu inédite du film a fait que la rencontre s'est faite avant tout dans le travail, mais c'est ce qui nous a permis aussi de s'apprivoiser d'abord par le travail et ensuite de créer des liens. La première scène dans la voiture, notamment, a permis d'avoir une vraie alchimie de famille.

Dans ce genre de comédie, on se demande toujours s'il y a une part d’impro, surtout avec des personnes comme vous qui ont fait de l’humour leur métier. Est ce que vous avez pu apporter votre touche à votre personnage ?
Virginie : Dans une scène, mon fils, Orféo, commençait à dire "On va mourir !" et là, je me suis levée, je lui ai foutu une claque, je lui ai dit "Voilà, c'est fait !". Eh bien, ce n’était pas prévu. En fait, j'adore quand on ne sait pas ce qui va se passer. Moi, c'est ça qui me fait rire, quand les choses arrivent de façon inattendue. Parfois, dans la comédie française ou belge, on nous prépare les blagues. On nous dit : “Attention, vous allez bientôt rire ! Vous allez rire. Ça arrive bientôt. C'est maintenant !” Et on ne rit pas parce que ça fait dix minutes qu'on nous prépare au truc, alors que souvent dans les comédies américaines ou anglaises ça arrive comme ça et ça jaillit. Donc quand les propositions arrivaient comme ça, de manière spontanée, c'était du pain béni.
Gérard : Moi, j'ai le souvenir d'une scène où il y a un accouchement qui est un peu douloureux, et Virginie tu as improvisé cette réplique : “C'est entré alors ça doit pouvoir sortir !” J'ai trouvé ça tellement effarant, c'est tellement drôle.
Virginie : Voilà, ça on nous autorise à le faire, et puis si ce n'est pas bien on le coupe simplement au montage. Mais c'est de la créativité, je crois que c'est une plus-value aussi, pour une comédie en tout cas, de pouvoir se permettre ce genre de choses.
Claudia : On avait la possibilité de réfléchir à certaines choses. Par exemple, Gérard m’a donné quelques conseils pour mon texte, car j'ai tendance à prendre le TGV dans ma prise de parole, dans ma diction. Il m’a incité à prendre un peu mon temps, à repenser et à poser les choses. Virginie ou Gérard pouvaient interveni, et ils l'ont fait d’une façon extrêmement bienveillante. On a travaillé comme une troupe de théâtre finalement, parce qu'on est dans un huis clos, tous ensemble.
Orféo : Je suis totalement d'accord, il y avait vraiment un côté troupe de théâtre et tout le monde s'apportait quelque chose mutuellement. Nicolas (Benamou, le réalisateur, ndlr.) a été hyper ouvert à la proposition concernant la physicalité de mon personnage par exemple.
Après le tournage, quel a été votre regard sur la Corse et ses clichés ?
Gérard : Moi, ça fait 20 ans que j’y vais en vacances, j’adore la région, qu'on a vraiment pu visiter surtout pendant la promo du film. On a fait Ajaccio, Corté, Calvi, Bastia et Porto Vecchio. On a aussi évidemment beaucoup fréquenté nos amis corses, puisqu'ils ont écrit le film. D’ailleurs, ce que je trouve vraiment sympa, c'est que ces clichés ils les connaissent et ils s'en amusent. Ils ont beaucoup d’autodérision et ils ne nous maltraitent pas, nous, les "Pinzutu" (mot corse pour désigner les touristes, nldr).
Claudia : On a pu découvrir la “Macagna”, cette façon de penser corse avec cet humour particulier sur les clichés. On se dit “oh là là, ils sont pas très drôles, ils sont un peu froids”, mais en fait c'est qu'ils ont un humour assez caustique et avec Michel (Ferracci) et Fred (Poggi), de vrais Corses qui jouent avec nous, on s'est régalé aussi en dehors des scènes parce qu'ils nous ont testé, ils nous faisaient tout le temps des blagues. Les Corses sont très drôles !
Virginie : On vous invite à y aller. Prenez une petite maison dans les hauteurs, dans la montagne, c'est jamais loin de la mer, au moins on ne connaît pas le tumulte... Et on ne râle pas en disant "mais ça n'avance pas", "c'est pas possible", "c'est quoi ces vacances de mer**" !
Que diriez-vous, en quelques mots, pour encourager le public à aller voir On aurait dû aller en Grèce ?
Gérard : C'est une comédie de divertissement faite pour prendre du plaisir et s'amuser en famille.
Virginie : Je pense qu'en tant que mère de famille, ce film fait partie de ceux qu'on peut aller voir au cinéma et qui rassemble tout le monde.
Claudia : C'est l'histoire d'une famille, c'est l'histoire de deux cultures qui se rencontrent, de gens qui se soudent et qui s'entraident dans la bienveillance. Et je pense qu'on a tous besoin de ça : d'amour et de bonheur.
Orféo : C'est un film drôle, solidaire, bien fait, avec des gens qui ont pris beaucoup de plaisir à le faire.
Rendez-vous au cinéma pour découvrir On aurait dû aller en Grèce, une comédie française à l'affiche depuis ce mercredi 13 novembre 2024.
