Après l’incroyable affaire Air Cocaïne, le documentaire saisissant sur les attentats de Londres ou encore la série-docu à succès Chaos d’anthologie, Netflix s’attaque à un fait divers digne d’un véritable polar. En 1998, Amy Bradley disparaît en pleine mer, à bord d’un bateau de croisière. Aucune trace, aucun témoin, aucune certitude. Près de trente ans plus tard, la plateforme de streaming a décidé de rouvrir ce cold case glaçant.

Cold case en haute mer

Mars 1998. Amy Bradley, 23 ans, embarque pour une croisière aux Caraïbes à bord du Rhapsody of the Seas, un paquebot de luxe de plus de 300 mètres, avec près de 2000 passagers à bord. Après une soirée en boîte de nuit avec son frère Brad, Amy disparaît sans laisser de traces. Au petit matin, sa cabine est vide. Une énigme au beau milieu de l’océan, désormais vieille de 27 ans.

Dès les premières heures suivant la disparition d’Amy, ses parents alertent l’équipage du Rhapsody of the Seas. Ils demandent une annonce immédiate et souhaitent que les passagers restent à bord pour faciliter les recherches. Mais l’équipage tarde à réagir : l’annonce publique ne sera faite qu’à 7h50, alors que la majorité des croisiéristes ont déjà quitté le navire. Une fouille rapide est lancée en début d’après-midi, sans résultat concluant. Ce retard dans la prise en charge aurait compromis les chances de retrouver la jeune femme.

Des ''apparitions'' aux quatre coins du monde

Malgré l'absence de preuves concrètes, plusieurs personnes affirment avoir aperçu Amy dans les mois qui suivent. Un chauffeur de taxi à Curaçao (île des Caraïbes) prétend l’avoir vue paniquée, se pressant pour trouver une cabine téléphonique. Deux plongeurs canadiens affirment l’avoir reconnue sur une plage en présence d’hommes suspects. Plus troublant encore : un ancien militaire raconte avoir rencontré une femme se disant retenue contre son gré dans une maison close, affirmant être Amy. Faute de preuves tangibles, aucune de ces pistes ne sera confirmée par le FBI.

Alors que l'enquête est au point mort, la famille Bradley devient la cible d'un escroc. Un homme se faisant passer pour un ancien Navy Seal convainc les parents qu’il peut libérer leur fille, supposément détenue en Colombie. Il réclame – et obtient – plus de 200,000 dollars pour financer une opération de sauvetage fictive. L’homme sera finalement arrêté.

Au fil des années, de nouveaux témoignages viennent s’ajouter au dossier de l'enquête. En 2003, une femme ressemblant à Amy – et manifestement retenue contre son gré – aurait été vue à San Francisco. Deux ans plus tard, une témoin a affirmé avoir croisé Amy dans les toilettes d’un magasin à Bridgetown, capitale de l'île de la Barbade. La femme prétend même qu’Amy lui aurait discrètement révélé son nom et demandé de l’aide. Même si les témoignages sont jugés crédibles et écoutés avec sérieux, ils ne mènent à aucune conclusion.

Enfin, en 2005, lors d’une émission du talk-show Dr. Phil, deux photos d’une femme ressemblant fortement à Amy sont dévoilées à l'écran, relançant la thèse d’un trafic sexuel. Malgré l’implication du FBI, l’authenticité des clichés ne pourra jamais être prouvée. En 2010, une mâchoire humaine est retrouvée sur une plage à Aruba, mais aucun test ADN n’est mené. Douze ans après les faits, Amy est déclarée légalement morte. Sa famille semble quant à elle persuadée qu’elle est encore vivante…

Rendez-vous dès maintenant sur Netflix pour découvrir les trois épisodes du documentaire Amy Bradley, la passagère disparue.

Source : Netflix