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Aileen Wuornos au Palais de justice du comté de Marion à Ocala (Floride), le 31 mars 1992.
Émissions-docus

Aileen, la demoiselle de la mort : Netflix revient sur l'histoire de la tueuse en série

Aileen Wuornos au Palais de justice du comté de Marion à Ocala (Floride), le 31 mars 1992. © James Quine

C’est un fait divers aussi célèbre que rarissime que Netflix explore ce jeudi 30 octobre 2025. Avec le documentaire Aileen : La Demoiselle de la mort, la plateforme nous plonge dans l’histoire d’Aileen Wuornos, responsable d’au moins sept meurtres commis en Floride au début des années 1990.

Après la série d'anthologie Monstre(s), qui retrace les parcours de Jeffrey Dahmer, des frères Menéndez ou encore d’Ed Gein, et des documentaires comme Fred et Rose West : Un cauchemar britannique ou Le Fils de Sam : Autoportrait d’un tueur, Netflix s’attaque cette fois à un fait divers rare : une série de meurtres perpétrés par une femme. L’histoire d’Aileen Wuornos, tueuse qui marquera à jamais l’Amérique, est à découvrir dès maintenant dans Aileen : La Demoiselle de la mort.

Un lourd bilan de 7 meurtres

Aileen Wuornos commence par des vols à main armée avant de commettre son premier meurtre le 30 novembre 1989. Sa première victime, Richard Mallory, 51 ans, est propriétaire d’un magasin de composants électroniques à Clearwater, en Floride. Condamné pour viol dans le passé, Mallory est tué par Wuornos, qui affirmera plus tard avoir agi en état de légitime défense.

Difficile de savoir précisément ce qu’il s’est réellement passé ce soir-là, mais ce meurtre marque le début d’une série sanglante. Entre mai et novembre 1990, Wuornos, alors âgée de 34 ans, tue six hommes. Tous sont abattus avec le même revolver calibre .22.

En janvier 1992, son procès – très médiatisé aux États-Unis et dans de nombreux pays anglophones – débute. L’accusation démontre un mode opératoire identique pour chacune des victimes. Aileen Wuornos plaide coupable, expliquant vouloir ''être droite vis-à-vis de Dieu''. Elle déclare :

''Richard Mallory m’a vraiment violée comme je l’avais déjà dit. Les autres ont seulement commencé à le faire.''

Malgré les expertises psychiatriques concluant à une instabilité mentale très proche de la schizophrénie, Wuornos est condamnée à plusieurs reprises à la peine de mort. Après de multiples appels rejetés, ponctués par quelques interviews glaçantes, la ''damsel of death'' est exécutée par injection létale le 9 octobre 2002 à la prison d’État de Floride.

Une enfance marquée par l’abandon et la violence

Aileen Wuornos, née Pittman en 1956 à Rochester (Michigan), est destinée à grandir dans un environnement chaotique avant même sa naissance. Sa mère Diane, âgée de quinze ans à l’époque, épouse Leo Pittman, 18 ans, un pédophile multirécidiviste régulièrement incarcéré. Au moment de la naissance d’Aileen, l’homme purge une peine pour viol et tentative de meurtre sur un enfant de huit ans. Aileen ne rencontrera jamais son père biologique, qui se suicide dans sa cellule en 1969.

Abandonnée par sa mère à seulement quatre ans, Aileen est confiée à ses grands-parents maternels, Lauri et Britta Wuornos, qui l’adoptent avec son frère Keith. Très tôt, elle subit des violences sexuelles, parfois infligées par son propre frère. À quatorze ans, elle tombe enceinte après un viol présumé et accouche d’un garçon dans un foyer pour mères célibataires à Détroit. L’enfant est aussitôt confié à l’adoption. Peu après, sa grand-mère meurt d’une cirrhose, et son grand-père la met à la porte. Livrée à elle-même, Aileen, alors âgée de quinze ans, se prostitue pour survivre.

Un parcours d’abandon et de maltraitance qui permet de mieux comprendre la trajectoire sanglante d’Aileen Wuornos. C’est précisément l’objectif du documentaire de Netflix, également produit par les studios de la BBC et de NBC : proposer un réexamen, à travers un prisme moderne, d’une vie tragique et complexe qui l’a conduite à ces meurtres.

Rendez-vous dès maintenant sur Netflix pour découvrir le documentaire Aileen : La Demoiselle de la mort.

Source : Hondelatte Raconte (via Europe 1)

Arthur Mathur
Arthur Mathur Rédacteur